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Julien Prévieux, What Shall We Do Next ?, vidéo avec rétroprojecteur. (Photo JLB)
L’exposition de Julien Prévieux, Dimensions in Modern Management, à la Galerie Jousse Entreprise (http://www.jousse-entreprise.com/julien-previeux), 28 mai 2011-28 juillet 2011, montre aussi Anomalies construites, un film où il est question du travail non rémunéré qu’organise le Web : « On ne savait même plus qu’on travaillait quand on travaillait. »
http://www.previeux.net/


Ai Weiwei ©AFP

Extraits d’une dépêche de l’AFP, 22 juin 2011, 18h heure de paris.

PEKIN — La Chine a créé la surprise en annonçant tard mercredi la libération sous caution de l’artiste dissident chinois Ai Weiwei, assurant toutefois qu’il avait « confessé » s’être rendu coupable d’une fraude fiscale massive et était souffrant.
« Je vais bien. Je suis de retour à la maison. Et je suis libre. Mais je ne peux pas parler. S’il vous plaît comprenez-le », a, de son côté, déclaré Ai Weiwei au site en ligne du quotidien populaire allemand Bild.

Les autorités chinoises avaient récemment laissé entendre qu’Ai Weiwei était coupable d’une évasion fiscale d’ampleur, ce qui laissait présager une lourde peine de prison.
Mais, selon des sources informées, la Chine ne savait pas comment régler le cas Ai Weiwei, en raison de la notoriété mondiale de l’artiste et de l’ampleur des protestations – qui l’avait surprise – après son arrestation.
L’annonce faite mercredi permet donc à Pékin de trouver une issue, mais était inattendue, même si des rumeurs de libération imminente avaient circulé sur l’internet chinois, avant d’être promptement effacées par les censeurs.
« La police de Pékin a dit mercredi qu’Ai Weiwei avait été libéré sous caution en raison de sa bonne attitude (car) il a confessé ses crimes et également en raison d’une maladie chronique dont il souffre », a écrit l’agence officielle.

Amnesty International a de son côté souhaité qu’Ai « jouisse désormais d’une liberté entière, et ne soit pas en résidence surveillée comme cela a été le cas pour tant d’autres (dissidents) récemment libérés après des détentions arbitraires ».
L’organisation relève que sa libération intervient à quelques jours d’une visite du Premier ministre Wen Jiabao en Grande-Bretagne et en Allemagne où Ai a « des liens professionnels et un soutien du public forts ».

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Samedi 18 juin 2011, dans l’après-midi, des centaines de papillons portant la question « Où est Ai Weiwei ? », en français et en chinois, ont été lancés à l’intérieur de la sculpture d’Anish Kapoor au Grand Palais, pleine de monde. Action très douce qui a provoqué quelques remarques et explications favorables.



Actualité : Le 14 juin, Anish Kapoor a annoncé sa décision d’annuler une exposition de ses œuvres programmée en 2012 au Musée national de Chine à Pékin, pour protester contre la détention de l’artiste Ai Weiwei par les autorités chinoises. Le 17 juin, Daniel Buren a annulé à son tour une exposition personnelle « par solidarité » avec Ai Weiwei. Il devait exposer à l’UCCA (Ullens Center for Contemporary Art) de Pékin à partir du 15 juillet.


Ai Weiwei, Study in Perspective (Place Tiananmen), 1995-2003. (dr)

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Le gouvernement français, comme l’Union européenne, comme la plupart des directeurs des grands musées internationaux, ont dénoncé l’arrestation arbitraire de Ai Weiwei le 4 avril 2011.
Anish Kapoor lui a dédié Leviatan son œuvre monumentale au Grand Palais, demandant une protestation radicale : http://next.liberation.fr/culture/01012336615-il-faut-une-greve-des-musees-pour-ai-weiwei
Cependant, on ne trouve aucune mention de cette dédicace au Grand Palais. Si l’on pose la question aux animateurs, ils disent : « On a déjà eu des annulations de Chinois… » et « Le Ministre n’a pas souhaité… »
Aujourd’hui, samedi 4 juin 2011 , 2 mois  jour pour jour après la disparition de Ai Weiwei, 22 ans jour pour jour après Tiananmen, on est en droit de poser la question, au sein même de l’œuvre de Anish Kapoor :

艾未未在哪里?Où est Ai Weiwei ?

Où est-il retenu ? Où est son nom au Grand Palais ?

Ci-dessous, de quoi imprimer des papillons Ai Weiwei :
http://www.arpla.fr/canal20/adnm/wp-pdf/aiweiwei-billets.pdf

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Exemple à suivre. Utilisant un vidéoprojecteur portable, le photographe Cpak Ming fait apparaître le visage de Ai Weiwei — détenu pour raisons politiques en Chine depuis le 3 avril 2011 —, avec la phrase Who’s afraid of Ai Weiwei, dans des lieux les plus divers à Hong Kong. Si cette inscription dans le paysage urbain est éphémère, elle se photographie et se diffuse dans cet autre espace public, autrement structuré et connecté, qu’est le Web. Et en particulier sur FaceBook :
http://www.facebook.com/photo.php?fbid=10150163936576850&set=a.10150160387736850.298065.528556849&type=1&theater

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Chris Marker, Passengers, 2008-2010, courtesy the artist and Peter Blum Gallery, New York.

And after seeing this exhibition, I can confess to having photographed—with my cell phone—a couple women standing in a crowd and waiting for the train. Some might dismiss such images as purely voyeuristic, and there is an undeniable boldness in what Marker has done: taking photographs of women on the train, who often are not even aware that they are being photographed, and displaying those images in a New York art gallery and accompanying book. The sleeping woman on the Métro, perhaps coming back from a long day at the office, may have never noticed Marker at all sitting across from her.
John Fitzgerald, sur le site : http://www.chrismarker.org/2011/04/passengers/


Chris Marker, Coréennes, Paris, Seuil, 1955.

À propos de l’exposition à New York, Peter Blum Gallery, de photographies de Chris Marker rassemblées sous le titre de Passengers (http://peterblumgallery.com/exhibitions/2011/passengers) : On sait à quel point, depuis son livre Coréennes en 1955, Marker s’attache aux visages (de femmes), dans sa photographie comme dans son cinéma.  Sa poétique relationnelle s’inscrit désormais dans un dispositif qui devient le vrai sujet : saisir, mettre en mémoire une beauté fugitive, l’émotion qui émane de la fabrication technico-scopique. On avait noté, il y a maintenant deux ans, les photographies prises dans la manifestation du 1er mai à Paris, publiées par Poptronics : http://www.arpla.fr/canal20/adnm/?p=1371. Depuis, j’ai croisé deux fois C.M. dans Paris. Une fois, dans la librairie Fnac des Halles, en septembre 2009, il achetait un livre de Nicolas Bouvier et portait — cela ne pouvait pas passer inaperçu – des lunettes noires-caméra comme ça :

Puis, le 5 octobre 2010 à 10h, dans le RER ligne B, depuis Chatelet-Les Halles, où nous sommes montés, jusqu’à Luxembourg, où nous sommes descendus. Le train était bondé et je me trouvais collé à lui, avec mon iPhone en position vidéo. Je ne publie pas cette vidéo, seulement un photogramme, comme preuve des regards échangés (et enregistrés). Ici encore, il était équipé de ces lunettes et je me suis dit qu’il captait des images de gens. L’exposition de New-York provient probablement de ce dispositif par lequel, comme le 1er mai 2009, le maître extrait des photographies de prises de vues vidéo. En couleurs désormais. JLB


Vidéo-photo par JLB, 5 octobre 2010, 10h, RER B entre Les Halles et Luxembourg.

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À partir d’octobre 2011, EnsadLab met en place le programme de recherche EMeRI = écrans mobiles et récit interactif

Analyse et création expérimentale de nouvelles formes de récit spécifiques aux écrans numériques mobiles

Contenu et objectifs :
Comment, avec l’essor récent et massif des écrans-ordinateurs portables, concevoir de nouvelles formes de récit qui intègrent les effets de la localisation, de la manipulation et de l’interconnexion de ces écrans.
La question du récit, si elle est traitée dans la perspective des nouveaux supports et particulièrement des écrans mobiles, tente d’être actualisée par une approche interdisciplinaire et transdisciplinaire : technologies du numérique, de l’interface homme-machine, de l’image et de la communication, esthétique, philosophie, histoire de l’art, littérature, linguistique, sémiologie, psychologie, ethnologie, anthropologie, sociologie, sciences politiques, etc.
Le programme EMeRI envisage une recherche qui est pratique, expérimentale et créative, mais qui a aussi une vocation documentaire et analytique affirmée et donc explicitement théorique.
La recherche expérimentale et pluridisciplinaire est appuyée sur des projets et des contextes concrets.
Avec la notion de récit interactif, il s’agit de développer une étude théorique, esthétique et technologique tournée vers les formes, les procédures et les dispositifs propres aux écrans mobiles. Cette notion peut être rapprochée de ce qu’il est convenu de nommer récit non linéaire ou à accès variable. Ces recherches porteront donc simultanément sur les modalités de mise en œuvre de la relation au spectateur, de la relation performative du spectateur à la proposition. Impliquant notamment la vidéo, le texte et le son, travaillant sur l’invention d’applications et d’interfaces spécifiques, pertinentes et signifiantes, les travaux seront conduits dans une optique expérimentale visant à la production de prototypes qui seront eux-mêmes développés dans le cadre de coopérations et d’usages spécifiques.

Axes d’investigation et d’expérimentation :
« L’écran comme livre »
Le modèle dominant de la lecture sur écran, notamment du fait de la mobilité des supports, est nettement aujourd’hui celui du livre, à commencer par son principe de reliure et de feuilletage. Il croise des acquis du Web et des formes mises en place dans les années 90 pour les CD-ROM. Il met au premier plan l’interface tactile et une nouvelle gestuelle de consultation qui tend à se normaliser. Il s’inscrit dans une logique du portable et du local qui est désormais tributaire du téléchargement et de l’interconnexion aux réseaux.
« L’écran comme carte »
L’écran mobile semble prolonger la distinction historique entre deux logiques de structuration et de publication, et donc de lecture, celle du livre et celle de la carte. Le modèle cartographique est notamment soutenu par les techniques de localisation et de suivi de la mobilité désormais inscrites dans les écrans.
« L’écran comme message »
Héritier de la télégraphie et et la téléphonie, l’écran mobile ne peut être envisagé en dehors de sa fonction d’échange de messages et de son inclusion dans les réseaux. Il est une manière de « carte postale », de roman épistolaire, d’autoportrait et de journal intime, de tableau d’affichage public, le terminal par excellence des réseaux sociaux.
« L’écran comme écran »
En gagnant en autonomie et en mobilité, en devenant résolument personnel, l’écran peut conserver sa fonction d’écran, c’est-à-dire d’affichage, voire de projection, qu’il hérite du cinéma et de la vidéo, tout en prolongeant la fonction de consultation interactive qu’il a acquise avec l’ordinateur. Dans le sillage du cinéma et du « multimédia », cette hybridation porte un renouvellement des formes d’écriture et de récit fondé sur le mouvement effectif de la manipulation autant que sur l’inscription active du déplacement et du contexte.

Interdisciplinarité et formation à la recherche :
Sur le thème « Nouvelles formes du récit », le programme EMeRI envisage, au sein d’EnsadLab, un séminaire interdisciplinaire, à raison d’une séance par mois, en coopération avec d’autres laboratoires de recherches artistiques et formations universitaires.

Professeur ENSAD :
Jean-Louis BOISSIER.
Experts et professeurs associés:
Dominique CUNIN, Daniel SCIBOZ, Andrea URLBERGER, Gwenola WAGON
Partenaires :

Université Paris 8, UFR Arts et Philosophie, École doctorale EDESTA, équipe de recherche Esthétique des nouveaux médias.
École nationale supérieure d’architecture de Toulouse.
Haute école d’art et de design – Genève, Master Media-Design.
Tokyo University of the Arts (Tokyo Geijutsu Daigaku), Graduate School of Film and New Media.
Institut IAMAS, Gifu, Japon.
California University Santa Barbara, Department of Art, Media Arts and Technology (MAT).

Durée et période de réalisation :
Trois ans à partir de 2011-2012.

Nombre places d’étudiants chercheurs à pourvoir en 2011-2012 :
3 places disponibles.

Complément d’information sur le contenu du programme:
http://www.ensad.fr/spip.php?article140
http://fdm.ensad.fr

Appel à candidatures (avant le 23 mai 2011) :

http://www.ensad.fr/spip.php?article459

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L’écrivain de Twitter. Le meilleur sans doute à ce jour : https://twitter.com/#!/regisjauffret

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Ai Weiwei, Fairytale Dormitory, 2007, Documenta 12. Chaque chambre de toile comprend 10 lits. (Photo JLB)
12 avril 2011. L’agence de presse chinoise officielle Xinhua rapporte plusieurs rumeurs contre Ai Weiwei. On l’accuse de plagiat à propos du projet Conte de Fée produit à la Documenta de 2007. Il s’agissait de faire venir à Kassel 1001 citoyens chinois. Xinhua suggère que l’idée aurait été volée à un professeur de l’Académie des Beaux Arts de Xi’an. Le journal anglais Guardian a demandé à ce professeur, Yue Luqing, son avis sur Ai Weiwei et sur ce « plagiat ». « J’espère qu’il est sain et sauf, où qu’il soit », a-t-il répondu. « Je sais qu’il n’était pas en bonne santé. J’ai prêté attention à ce qu’il a fait toutes ces années, et je m’identifie à lui ». Il a déclaré en outre : « j’aimerais clarifier un fait : je n’ai jamais dit que Ai Weiwei avait plagié mon travail. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de le poursuivre, et je n’en ai pas l’intention. Dans le monde des arts, on constate parfois des collisions d’idées ».

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Londres, Tate Modern.

Alors que protestations et pétitions se multiplient dans le monde après l’arrestation de Ai Weiwei, un texte de l’Agence Chine nouvelle (de l’État chinois), repris par le site china.org.cn (site officiel), tente de troubler ces soutiens en déclarant, précisément : « l’enquête de la police intensifie les controverses autour de l’artiste Ai Weiwei ».

Voici ce texte édifiant quant aux procédés, adaptés aux nouveaux médias, qu’emploie la propagande :

Chine : l’enquête de la police intensifie les controverses autour de l’artiste Ai Weiwei
L’artiste d’avant-garde Ai Weiwei, âgé de 54 ans, a toujours fait l’objet des controverses, non seulement dans le milieu artistique mais également aux yeux du grand public.
Ai Weiwei, dont le père était un poète moderne chinois d’une grande influence et aussi un révolutionnaire communiste proéminent, a suscité un grand débat après que la police de Beijing a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête sur lui pour des crimes économiques.
Bien que la police n’ait pas révélé les détails, plusieurs accusations contre Ai Weiwei ont paru sur internet quelques heures après l’annonce de l’enquête par la police.
Ces déclarations, postées par des individus sur internet, accusent l’artiste de fraude fiscale, de plagiat et de monopolisation des fonds et des ressources dans le milieu des arts.
Aucune de ces déclarations n’a cependant été étudiée de façon indépendante.
Il a en particulier été accusé d’avoir volé l’idée d’un professeur pour avoir invité 1001 citoyens chinois à constituer une « exposition vivante » à la 12e Documenta de Kassel, en Allemagne en 2007.
« Bien que ce cas de plagiat soit largement reconnu chez les artistes, personne n’ose le dire à voix haute, parce que Ai Weiwei, grâce à son influence, est considéré comme incontestable dans le milieu des arts », a expliqué un écrivain renommé chinois Wang Shuo, dans son blog.
Le cas de Ai Weiwei n’est pas unique en Chine, un pays qui a déjà un système juridique moderne et qui traite un grand nombre de cas criminels par jour, a noté le Global Times, un journal affilié au Quotidien du Peuple.
Les oeuvres de Ai Weiwei, qui incluent la sculpture, la photographie, la performance artistique et l’architecture, ont été exposées dans plusieurs pays étrangers. Il a été nommé comme conseiller pour la conception du Stade national de Beijing, connu sous le nom de Nid d’oiseau, pour les Jeux Olympiques 2008.
Cependant, des artistes chinois qualifient souvent les oeuvres de Ai comme très médiocres. Certains le considèrent comme un « artiste amateur », dont les travaux ne font que « ressembler à des objets d’art ». Nombre d’entre eux pensent que Ai est loin de connaître le niveau de respect accordé à son père Ai Qing.
Ai Qing est un intellectuel gauchiste ayant fait des études en France. Il a été jeté en prison pour s’être opposé au parti au pouvoir à l’époque, le Kuomintang, dans les années 1930. Ai Qing a écrit un grand nombre de poèmes patriotiques pendant la guerre avant la fondation de la République populaire de Chine en 1949.
Les médias ont donné le titre de « fils rebelle de Ai Qing » à Ai Weiwei, parce que le fils Ai a des points de vue sur l’art très différents de ceux de son père et aussi parce qu’il a un style de vie excentrique.
Des amis et des proches de Ai Weiwei sont également embarrassés par son comportement fantaisiste.
L’artiste est devenu actif dans les affaires publiques ces dernières années. Il a été exposé de plus en plus aux médias ces deux dernières années et ses critiques contre le gouvernement sont devenues de plus en plus ouvertes et exagérées. Jusqu’à présent, les autorités n’ont pas précisé si les commentaires radicaux de Ai Weiwei allaient à l’encontre de la loi.
Agence de presse Xinhua     2011/04/10

http://french.china.org.cn/news/txt/2011-04/10/content_22322643.htm

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