août 2011

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Pour l’histoire de l’Université mais aussi de l’architecture et de la photographie. En août 1980, l’université de Paris 8-Vincennes fut détruite sur décision Mme Alice Saunier-Seité, ministre des universités. Les bâtiments étaient considérés comme provisoires depuis leur construction en 1968 par GEEP industrie dans le bois de Vincennes, route de la Tourelle. Les diapositives Kodachrome que j’ai prises à ce moment là sont restées dans leur boîte plus de 40 ans. En les numérisant, il me semble intéressant d’en publier une douzaine. On voit notamment, sur les trois dernières photos, le bâtiment D où se trouvait la philosophie et un garage à vélos que nous avions transformé en atelier de sculpture. Photos © Jean-Louis Boissier, Paris, 1980.
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Le réseau Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, joue un rôle important dans un type sans précédent de mobilisation démocratique en Chine. Ainsi, pour s’opposer, à Dalian, à l’installation d’une usine chimique dangereuse. Les réseaux sociaux répercutent en outre de nombreuses images de ces manifestations.


Une image comme on en a vu très rarement, à ce jour.

Pierre Haski  écrit le 14 août 2011 sur le site Rue89 :

Cet incident montre une nouvelle fois comment les réseaux sociaux et Internet en général ont un impact considérable sur la société chinoise et ses rapports avec les autorités. Et les tentatives de contrôle – les réseaux téléphoniques ont semble-t-il été bloqués un moment à Dalian dimanche – n’y font rien : la foule considérable réunie en peu de temps, et les milliers de photos qui circulent, et dont nous vous présentons une impressionnante sélection, montrent que le robinet d’informations est difficile à fermer.
http://www.rue89.com/chinatown/2011/08/14/environnement-une-manif-fait-ceder-le-gouvernement-chinois-217867

Sur Weibo, ses particularités par rapport à Twitter, son impact culturel et politique, lire :
http://chine.aujourdhuilemonde.com/weibo-une-revolution-en-marche-en-chine

Lire également cet article publié par Le Monde le 20 août 2011 :

Le fulgurant succès de Weibo, le  » Twitter  » chinois
Pékin Correspondant

Le site de microblogging du portail Sina a dépassé, mi-août, 200 millions d’utilisateurs
C’est la réponse de la Chine à Twitter, et elle fait un tabac. Proposé par le portail Sina depuis août 2009, le service Weibo (littéralement  » microblog « ) a dépassé, jeudi 18 août, les 200 millions d’utilisateurs – soit près d’un internaute sur deux en Chine, qui en compte 485 millions.
Le succès de la plus populaire plate-forme de  » microblogging  » (échange de messages courts) chinoise est à double tranchant pour le gouvernement : il a permis à la Chine, dont les systèmes de censure bloquent l’accès à Twitter, Facebook et YouTube et à ses géants d’Internet, de ne pas rester en marge des derniers développements technologiques et économiques du Web.
Tout en l’immunisant contre les effets les plus brutaux d’un outil de ralliement et de transmission de l’information, extrêmement rapide et incontrôlable, Sina Weibo pratique, comme toutes les sociétés Internet en Chine, une censure assez tatillonne de ses contenus et verrouille régulièrement le compte des utilisateurs jugés indésirables. Mais l’effet de masse que procure un tel réseau, et les spécificités techniques apportées par Sina – comme la possibilité d’insérer dans le message même des photos et des vidéos – ont largement contribué à élargir l’espace du débat public en Chine.
Dirigé par Charles Chao (Cao Guowei en chinois), Sina est coté au Nasdaq américain. La valeur de son action a doublé en un an, et Weibo représenterait la moitié de la capitalisation actuelle du groupe (6,1 milliards de dollars), selon les analystes. Sina a toutefois dû procéder à des investissements très lourds en publicité et en ressources humaines pour assurer le développement de son service de microblogging.
Ses revenus nets au deuxième trimestre ont été divisés par 2,5, comparé au même trimestre en 2010 ; mais son chiffre d’affaires a bondi de 20 %. Charles Chao souhaite désormais  » monétiser  » Weibo, notamment en trouvant le moyen d’y associer des revenus publicitaires. Sur ce créneau, il se positionne loin devant ses concurrents chinois. Baidu, le moteur de recherche chinois, qui a lancé en septembre 2010 son propre service de microblogging, a jeté l’éponge : les utilisateurs, qui avaient l’obligation de s’identifier, l’ont boudé.
Weibo, de son côté, garantit l’anonymat. Mais certains des utilisateurs qui fournissent les preuves de leur identité reçoivent alors un statut VIP, ce qui leur donne davantage de crédibilité. On y trouve les stars de la télévision et du cinéma – l’actrice Yao Chen a ainsi 10,8 millions d’abonnés. Mais aussi des commentateurs influents, telle la patronne de presse Hong Huang (3,2 millions de suiveurs), ainsi que des personnalités de la société civile (comme le journaliste d’investigation Wang Keqin).

Scandale
Les contestataires, qui se retrouvent interdits de Weibo, se réfugient sur… Twitter, bloqué en Chine mais accessible grâce au VPN (Virtual Private Network ou réseau privé virtuel). Weibo a l’avantage d’offrir plus d’espace que son homologue américain : les messages comportent jusqu’à 140 caractères chinois, soit l’équivalent de 280 lettres de l’alphabet, contre la moitié pour Twitter.
Depuis sa création, Sina Weibo n’a cessé de s’illustrer dans les événements qui ont fait débat en Chine. Les informations sensibles ont beau être purgées, elles ont le temps de circuler – ne serait-ce que quelques heures – surtout lorsqu’il s’agit de photos. Ce fut le cas, le 14 août, lors de la manifestation monstre de Dalian, qui dénonçait des risques de pollution.
Les plus hardis des microblogueurs prennent soin toutefois d’ouvrir deux comptes pour s’assurer que leur message est bien en ligne – et non effacé par la censure. Weibo est à l’origine, depuis quelques semaines, d’une polémique après qu’une jeune utilisatrice VIP, Guo Meimei, s’est mise à raconter à grand renfort de détails et de photos son existence luxueuse. Or, sur son profil était noté qu’elle dirigeait une société liée à la Croix-Rouge chinoise. Les internautes se sont mis à enquêter, spéculant sur ses relations avec un ponte de l’association. Malgré le scandale dans lequel est toujours empêtrée la Croix-Rouge de Chine, la jeune femme, elle, persiste et signe : elle vient d’annoncer qu’elle allait bientôt sortir une chanson… sur Weibo.

Brice Pedroletti © Le Monde

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问个好吧。On peut traduire : Demandez un droit. Ceci est le contenu du premier tweet que l’on reçoit (depuis 13 heures maintenant) de @aiww (艾未未  Ai Weiwei) après son interruption il y a 125 jours, au moment où il annonçait l’investissement de son atelier par la police et son arrestation à l’aéroport.

https://twitter.com/aiww/status/99520065950597120
https://twitter.com/#!/aiww

Ai Weiwei a 94 435 abonnés qui le suivent sur Twitter.

Le 7 août, Ai Weiwei a posté ces deux photos :

On sait maintenant que sa détention a été une torture morale très grave.

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