Écran mobile

Vous consultez actuellement les archives pour le thème Écran mobile.

full screen screen
full screen clock
Samedi 22 mars 2014, 17h. Full Screen, exposition par Aram Bartholl à la galerie XPO, 17 rue Notre-Dame de Nazareth, Paris 3e, xpogallery.com. Le texte de présentation dit : « Dans un futur proche, les écrans disparaitront de notre champ de vision et seront remplacés par une lumière laser projetée directement dans nos rétines. » Mais on voit ici que l’« art numérique », qu’on nomme trop souvent à tort immatériel, peut trouver des supports dont les matériaux et les objets à la fois séduisent et distancient. L’écran connaît aujourd’hui un déploiement comme jamais, ici long de 10 mètres avec des pixels bien distincts ou comme montre. Sara Ludy, Mist, 2014, vidéo. Rafaël Rozendaal, everythingalwayseverywhere.com, 2013, site internet.

Mots clés : ,

iPhone-TGV-1600
iPhone-Tracker-jlb-2011-4
iPhone-Tracker-jlb-2011
Google maps sur iPhone et données mémorisées du déplacement de ce téléphone.

Lors d’un récent voyage en TGV de Paris vers le Sud-Est, ayant placé mon téléphone sur la tablette, je me plaisais à surveiller la bille bleue transparente qui marque notre position sur la carte Google Maps. Par le jeu de la combinaison du repérage GPS et d’autres indications de position liées aux réseau téléphonique et aux antennes Wifi, le repère est assez précis pour circuler sur la ligne qui figure la voie. Voyant simultanément le paysage et le petit écran, j’ai une intuition : le paysage lit la carte, lit ma carte. C’est lui l’élément actif puisque le territoire est constitué désormais de balises émettrices et réceptrices, de satellites, de réseaux. La superposition de la carte et du territoire n’est pas nouvelle. Si la topographie et la toponymie visent une restitution du réel, la cartographie s’est déployée en bornes, en pancartes, en lignes peintes sur les routes. La notion même de paysage ne renvoie-t-elle pas à une hybridation du réel et de ses représentations ? Cependant, la période récente a vu une construction virtuelle s’hybrider à l’espace-temps du réel, lui ajoutant une série de strates interconnectées, dotées de mémoire, douées de capacités de simulation, de comportement et d’innovation, qui interagissent avec une infinité de dispositifs électroniques et mécaniques aussi bien qu’avec les vivants. Nous vivons dans des mondes de cartes-bases de données qui tendent à nous lire et à s’enrichir elles-mêmes de cette lecture.

En avril 2011, des chercheurs américains, Alasdair Allan et Pete Warden, ont mis au point le logiciel iPhone Tracker qui révèlait la mise en mémoire, par les téléphones iPhone et les tablettes iPad, de toutes les informations de localisation de ces appareils. La preuve n’était pas faite du transfert et du stockage centralisés de ces données. L’affaire provoqua un certain bruit mais s’estompa vite. Peu de temps auparavant, en Allemagne, Malte Spitz, un jeune responsable politique écologiste, avait obtenu, par un procès fait à la compagnie Deutsche Telekom, le détail des données qu’elle conservait sur ses déplacements. Dans une période de six mois, du 31 août 2009 au 28 février 2010, il avait été localisé 35 831 fois à partir de son téléphone portable. Une fois cartographiées et mises en scène dans leur chronologie, ces données feront figure d’œuvre d’art. Il y a en effet des précédents qui croisent une approche d’observation positiviste de l’espace urbain et l’ambition de s’inscrire dans la tradition des représentations artistiques et cartographiques. Ainsi, le projet Real Time Rome, conçu au sein du Sensible City Lab du MIT, qui s’attachait à rendre visible, en temps réel, les flux de déplacement de tous les téléphones portables de la ville de Rome, fut exposé à la Biennale de Venise de 2006. Depuis le GPS et les appareils portables géolocalisés, nombre d’artistes ont travaillé un certain rapport de la carte au territoire devenu technologique, une cartographie dite subjective, dans l’optique de récits autobiographiques et d’explorations participatives et poétiques. Je fais allusion par exemple à Masaki Fujihata, à Janett Cardiff, à Esther Polack, à Christian Nold, à Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin.

Jean-Louis Boissier, extrait du texte « les immobiles », à paraître dans Habiter les aéroports – Paradoxes d’une nouvelle urbanité
(ci-dessous)
vde_habiter_les_aeroports
Andrea Urlberger (sous la direction de)
Habiter les aéroports – Paradoxes d’une nouvelle urbanité
MētisPresses, Genève, 2012
17 x 24 cm, 128 pages, 150 images, graphiques, plans, en couleurs
ISBN: 978-2-94-0406-49-4. Prix: 32 € / 42 CHF

Mots clés : ,

Actualité : l’exposition de David Hockney « Fleurs fraîches » à la Fondation Pierre Bergé-Yves-Saint-Laurent, Paris. Dessins sur iPhone et iPad, du 20 octobre 2010 au 30 janvier 2011.

EXTRAIT DU DOSSIER DE PRESSE :

La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent présente les nouvelles créations numériques de David Hockney à travers trois supports : iPhone, iPad et projections numériques. L’exposition respecte le concept original voulu par l’artiste : des images lumineuses et colorées sur support écran. Les images initiales ayant été créées pour être envoyées par email à des amis, Hockney enverra ponctuellement de nouvelles « fleurs fraîches » à la Fondation pendant toute la durée de l’événement.
Hockney a commencé à travailler avec l’iPhone en 2008, et sa découverte des diverses applications, « Brushes » notamment, lui a permis de produire des œuvres d’une extraordinaire diversité. Depuis, il a créé des centaines d’images, parmi lesquelles plantes, autoportraits, paysages et natures mortes, mais c’est dans la représentation éblouissante de fleurs et de plantes coupées, thème de cette exposition, qu’il a poussé le plus loin son exploration des possibilités techniques du medium. Hockney crée ses images avec ses pouces et ses doigts directement sur l’écran de l’appareil en modifiant les teintes et en superposant des traits de pinceau de différentes largeurs et épaisseurs. Une animation permettra aux visiteurs de suivre le processus de création d’une ou plusieurs « fleurs fraîches » du début à la fin. Un diaporama de 8 à 10 minutes sous forme de triptyque, réalisé par l’artiste, sera projeté sur un grand écran flottant.

Trois peintures de David Hockney sur iPhone (application Brushes), 2009.

The New York Review of Books
Volume 56, Number 16 · October 22, 2009
David Hockney’s iPhone Passion
Un article de l’historien d’art Lawrence Weschler
(Director of the New York Institute for the Humanities at New York University. He published True to Life: Twenty-five Years of Conversations with David Hockney.)

EXTRAITS

« Over the past six months, Hockney has fashioned literally hundreds, probably over a thousand, such images, often sending out four or five a day to a group of about a dozen friends, and not really caring what happens to them after that. »

« Increasingly, over the past several months, it is the summer dawn, rising over the seabay outside his bedroom window, that has been capturing Hockney’s attention. « I’ve always wanted to be able to paint the dawn, » Hockney explains.
After all, what clearer, more luminous light are we ever afforded? Especially here where the light comes rising over the sea, just the opposite of my old California haunts. But in the old days one never could, because, of course, ordinarily it would be too dark to see the paints; or else, if you turned on a light so as to be able to see them, you’d lose the subtle gathering tones of the coming sun. But with an iPhone, I don’t even have to get out of bed, I just reach for the device, turn it on, start mixing and matching the colors, laying in the evolving scene.
He has now accomplished dozens of such sequential studies, sending them out in real time, so that his friends in America wake to their own account of the Bridlington dawn—two, five, sometimes as many as eight successive versions, sent out minutes apart, one after the next. è

« Hockney, who has carried small notebooks in his pockets since his student days, along with pencils, crayons, pastel sticks, ink pens, and watercolor bottles—and smudged clean-up rags—is used to working small, but he delights in the simplicity of this new medium:
It’s always there in my pocket, there’s no thrashing about, scrambling for the right color. One can set to work immediately, there’s this wonderful impromptu quality, this freshness, to the activity; and when it’s over, best of all, there’s no mess, no clean-up. You just turn off the machine. Or, even better, you hit Send, and your little cohort of friends around the world gets to experience a similar immediacy. There’s something, finally, very intimate about the whole process.

Le slide show qui accompagne l’article (dr) :

À propos de l’application Brushes, voir : http://brusheapp.com

Mots clés : , ,


Copie d’écran de FragMental Storm.


Exonemo, FragMental Storm for iPhone, 2000-2009.

FragMental Storm – Web « Cut-up » Browser/Web »幻覚 »ブラウザ
by Exonemo
キーワードからWebを検索し、見つかったページの画像とテキストをリアルタイムコラージュするソフトウェア。2000年PC用に発表されたものの iPhone移植バージョン。

FragMental Storm is a software that searches web with any keyword and makes collage with the result images and texts in realtime.
This iPhone version is translated from the PC version released in 2000.
The iPhone version has additional features as follows:
iPod Sync
Starts shuffle play from your iPod library and search with the artist and track names. Music and screen images are synchronized (for iPhoe OS 3.0 and above.)
Location Sync
Tracks your movement and synchronizes with addresses found from your GPS location data.
And… Flickr and Twitter searches are added. Enjoy cut-up browsing with brand new « FMS ».
*attention : This software does not guarantee any correct result. To enjoy flashy screen effects and combination of the rondomness of web searches, we recommend this software not for everybody but for people who realize that point.

Mots clés : ,


Peinture sur iPhone par JLB-Manetas-Pollock, Paris, 26 janvier 2010.

Note de Laura Séguy :
Intéressant (et plutôt drôle), les avis des utilisateurs d’applications « artistiques » pour iPhone : l’exemple de « Jackson Pollock » de Miltos Manetas
Quelques avis des utilisateurs sur l’AppStore :

L’application le plus jouissive de l’iphone
par halex21 – Version 1.1 – 9 mars 2009
Tout est dans le titre et pourtant j’ai chargé plus de 100 applis depuis le début. Cette application ne sert à rien d’autre qu’à me défouler, me laisser aller, dessiner, gribouiller et c’est génial… Mes enfants adorent aussi

Incroyable
par Cradoc – Version 1.1 -2 mars 2009
Toute l’intensité de l’abstraction restitué sur l’iphone, c’est tout bonnement fabuleux! A acheter de toute urgence!

Parfait
par Sgtpembry – Version 1.1 – 18 mars 2009
L’appli la plus classe de mon iPhone.

Sublime
par Argekay – Version 1.1 – 13 mars 2009
Et dire que les tableaux de Pollock se vendent des millions !

Super !
par Rgab92 – Version 1.2 – 30 avr. 2009
Exellente appli. J’attends un onglet avec quelques unes de se toiles, juste pour le plaisir des yeux.

Amazing.. Hours of endless fun
par thing77 – Version 1.2 – 21 mai 2009
Really good ap which can create such artistic pieces!!!!! You really don’t need to be artistic to create a masterpiece! =) =D 5 strars *****

Art…
par jmbernard – Version 1.2 – 30 août 2009
Art is a dirty job, but someone’s got to do it. Now whith « Pollock », you’ve got the too, too.




Peintures sur écran par Miltos Manetas.

Miltos Manetas a créé en 2003 le site http://www.jacksonpollock.org/ une proposition artistique pour le Web où l’on « peint » l’écran avec la souris dans un « style Pollock ».
Voir des images : http://picasaweb.google.com/MiltosManetas/POLLOCKS#
Slideshow : http://picasaweb.google.com/MiltosManetas/POLLOCKS#slideshow/5301699710847772642

La version pour iPhone (2009) est donc également un succès public : y accéder ici.


Miltos Manetas (Grèce, 1964).
Son blog :
http://www.manetasblog.com/

Mots clés : ,

Un article de Libération :
« iPhone : l’art à petites touches », un article de Marie Lechner dans Libération, 23 septembre 2009 : http://www.ecrans.fr/iPhone-l-art-a-petites-touches,8163.html?var_mode=calcul


Lia, PhiLia 01, 2009. DR

EXTRAIT

C’est parce que « Apple ne propose pas encore de section art dans son magasin et que c’est quasi impossible de les trouver tout seul» que Lia a commencé à lister des « apps » artistiques qu’elle apprécie sur un site dédié, Iphoneart.org. Y figure sa propre création PhiLia 01 qui permet à l’utilisateur de générer des compositions audiovisuelles abstraites en touchant l’écran ou en l’inclinant. « L’iPhone est une autre manière de distribuer mon art logiciel, il a des qualités que n’a pas un ordinateur classique : le multitouch, l’accéléromètre (qui permet de bouger, de secouer l’objet), et c’est très simple à transporter, ce qui signifie que vous pouvez emporter l’œuvre avec vous », explique l’artiste autrichienne qui a développé en partie cette application avec le logiciel open source Openframeworks et travaille déjà à PhiLia 02.
http://www.iphoneart.org/

Le site créé à l’initiative de Lia* (http://www.liaworks.com/category/theprojects/) en 2009 recense quelques propositions pour iPhone apparentées à l’art :
http://www.iphoneart.org/

* The Austrian artist Lia – one of the early pioneers of Software and Net Art – has been creating digital art, installations and sound works since 1995. Her Internet works combine various traditions of drawing and painting with the aesthetic of digital images and algorithms. They are characterized by a minimalist quality, and by an affinity with conceptual art.

Mots clés : ,


Application iPhone publicitaire des briquets BIC.
My BIC Lighter — Gratuit iPhone

L’image de la flamme apparaît quand on touche la zone de la mollette. On l' »éteint » quand on « coupe le gaz ». Attendu mais intéressant : la flamme s’incline et vacille quand on agite l’appareil.

Si Apple (ou d’autres firmes centralisatrices équivalentes) ne procure pas de catégorie « art » dans son « magasin » (et on peut s’en féliciter à mon avis), on peut s’attendre à ce que la publicité soit l’un des chemins d’émergence de propositions artistiques ou poétiques pour écrans mobiles (non signées en général, mais elles pourraient l’être, au moins pour des « vedettes » telles que Jean-Paul Goude). Évidemment, Apple ne déclare pas de catégorie « publicité ».

Remarque théorique. La question est sans cesse relancée avec les images interactives : dans quelle mesure peut-on « entrer dans l’image », agir sur son contenu. Ou doit-on (quand on conçoit de tels programmes) préférer une action sur l’image (et non directement sur ce qu’elle figure). Ici la chose se complique du fait de la présence d’un instrument — le briquet — qui est une manière d’interface et son image elle-même est une interface d’interface qui, d’une certaine façon, légitime l’action sur elle, sur le mode de la simulation.

Mots clés :


Copie d’écran du programme « Soi moi »
Apple Store, 16 nov. 2009, 112 M°, 7,99€

Voir : http://www.webetdesign.com/fr/book/n-n-corsino

Extrait du site ci-dessus : Nicole et Norbert Corsino sont chorégraphes et chercheurs. Intéressés par la cinétique des corps et des paysages, ils explorent les territoires où la danse peut surgir et s’écrire afin de donner à voir comment le mouvement des corps les modifie. Ils changent d’espaces de représentation pour la danse en montrant leurs fictions chorégraphiques sous la forme de films et d’installations. En particulier avec la série des sept fictions portuaires Circumnavigation.
Avec 211 jours après le printemps, N + N Corsino proposent une nouvelle vision de leur travail, où l’image, le son, et bientôt le texte vont se combiner en navigations sensorielles inédites. En 1996, leur création Traversées bénéficie d’ une commande publique de l’État.
Lauréats du prix villa Médicis hors les murs (1994), pour une recherche sur le logiciel Life Forms de composition chorégraphique, N + N Corsino réalisent à Vancouver, Totempol film où ils hybrident danseurs réels avec danseurs numériques. C’est le prélude à la 3d et aux interprètes clonés de Captives 2nd mouvement(2000) Ils nourrissent leur recherche sur les virtualités offertes à la représentation de la danse par un usage singulier des nouvelles technologies.
Après Topologies de l’instant (2001) et Amorces intimes, Seule avec loup, navigation chorégraphique 3d interactive réalisée en collaboration avec l’Ircam, [ars] numerica et l’Irisa, met en scène le système sonore WFS (Wave Field Synthesis). La recherche et le développement de ce projet sont soutenus par le Riam.
Ils sont invités comme créateurs et enseignants à l’École Nationale supérieure des arts décoratifs.(2002-2003)

Coordonnées :
n + n corsino, danse 34, productions, 48 rue du Lacydon, 13002 Marseille. France, tel 33 (0) 491 50 18 18, fax 33 (0) 491 50 21 31

Début d’un article de Rosita Boisseau, Le Monde, 9 août 2009 :

« Ils n’en sont pas peu fiers. Les chorégraphes Nicole et Norbert Corsino (N N) présentent leur nouveau bébé baptisé « Soi moi ». Cette application pour iPhone est téléchargeable, depuis jeudi 6 août, sur AppStore, le magasin virtuel pour le téléphone d’Apple. Elle comporte une quinzaine de séquences chorégraphiques, visuellement très élégantes, d’une durée d’une à deux minutes chacune. Son prix : 7,99 euros. Ce projet a reçu le soutien du département nouveaux médias du Centre national du cinéma (CNC). Pas peu fiers, les Corsino, d’être les seuls à remporter la mise (50 000 euros) pour cette « première oeuvre d’art sur iPhone », dixit Norbert Corsino. […]

Se reporter aussi à l’article de Libération (Écrans), 29 déc. 2009 :

http://www.ecrans.fr/N-N-une-danseuse-dans-son-iPhone,8822.html