Artistes

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La salle de la légion d’honneur de la ville de Saint-Denis fut le lieu de la biennale Artifices en 1990, 1992, 1994, 1996

Les 4 catalogues sont en ligne :

http://www.ciren.org/artifice/artifices_1/index.html
http://www.ciren.org/artifice/artifices_2/index.html
http://www.ciren.org/artifice/artifices_3/index.html
http://www.ciren.org/artifice/artifices_4/index.html

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Frank Popper, Paris, 1983. © Photo Jean-Louis Boissier


Cinétisme, spectacle, environnement, théâtre mobile de la Maison de la culture, Grenoble, mai-août 1968. © Photo Marie-Jésus Diaz

Jean-Louis Boissier
De la participation à l’interactivité : une suite de bifurcations
Extrait d’un texte à paraître en 2017 dans un ouvrage dédié à Frank Popper (1918 -)

Au cours de l’été 1967, je fais partie du groupe de quatre personnes à qui il est demandé de trouver une grande exposition inaugurale pour la Maison de la culture. Les espaces dédiés aux arts plastiques sont réduits, au regard de l’ampleur de l’ensemble des trois salles de spectacles. Le théâtre mobile est retenu, dispositif sans égal qui figure la proue du vaste bâtiment blanc qu’a conçu l’architecte André Wogenscky, disciple de Le Corbusier. L’idée d’une implication des visiteurs comme spectateurs, sinon comme acteurs, est présente. Nous examinons l’exposition événement du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Lumière et mouvement. Elle confirme les effets de nouveauté, d’ouverture concrète et ludique d’un art cinétique désormais élargi. Le nom de Frank Popper apparaît. Au mois de septembre, nous nous relayons au volant de la voiture de service pour nous rendre à Berne, avant la fermeture de l’exposition de la Kunsthalle, Science Fiction. Elle répond à l’attente multidisciplinaire de la Maison de la culture en conjuguant art contemporain, roman, cinéma, bande dessinée, mais aussi histoire, science et modernité. Après une visite savante, Harald Szeemann nous reçoit chez lui, le personnage nous impressionne autant par son savoir non-conformiste que par sa vivacité de négociateur. La direction décide de se tourner vers Frank Popper. Peut-être parce que Science Fiction est annoncée à Paris, au musée des Arts décoratifs. Mais une exposition inventée sur mesure s’impose alors.

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PRACTICABLE
From Participation to Interaction in Contemporary Art

Samuel Bianchini and Erik Verhagen, editors
with the collaboration of Nathalie Delbard and Larisa Dryansky.
Published by MIT Press, Leonardo Book Series.
904 pp. | 7 x 9 in | 164 b&w illus. | October 2016
Hardcover | $50.00 | £41.95 | ISBN: 9780262034753
For more informations and to buy: https://mitpress.mit.edu/books/practicable

How are we to understand works of art that are realized with viewers’ physical involvement? How are we to analyze a relationship between a work of art and its audience that is rooted in an experience both aesthetic and physical when “user experience” is a central concern of a society held in the grip of omnipresent interactivity? Between two seemingly opposed modes, contemplation and use, this book offers a third option: that of “practicable” works, made for and of audience action. Today, these works often use digital technologies, but artists have created participatory works since the mid-twentieth century. In this volume, critics, writers, and artists provide diverse perspectives on this kind of “practicable” art, discussing and documenting a wide variety of works from recent decades. Practicable returns to the mainstays of contemporary art from the 1950s to the present, examining artistic practices that integrate the most forward-looking technologies, disregarding the false division between artworks that are technologically mediated and those that are not. Practicable proposes a historical framework to examine art movements and tendencies that incorporate participatory strategies, drawing on the perspectives of the humanities and sciences. It investigates performance and exhibition, as well as key works by artists including Marina Abramović, Janet Cardiff, Lygia Clark, Piotr Kowalski, Robert Morris, David Rokeby, and Krzysztof Wodiczko, and features interviews with such leading artists and theoreticians as Matt Adams of Blast Theory, Claire Bishop, Nicolas Bourriaud, Thomas Hirschhorn, Bruno Latour, Seiko Mikami, and Franz Erhard Walther.

Contributors

Matt Adams (Blast Theory), Jean-Christophe Bailly, Samuel Bianchini, Claire Bishop, Jean-Louis Boissier, Nicolas Bourriaud, Christophe Charles, Valérie Châtelet, Jean-Pierre Cometti, Sarah Cook, Jordan Crandall, Dominique Cunin, Nathalie Delbard, Anna Dezeuze, Diedrich Diederichsen, Christophe Domino, Larisa Dryansky, Glória Ferreira, Jean-Paul Fourmentraux, Gilles Froger, Masaki Fujihata, Jean Gagnon, Katrin Gattinger, Jochen Gerz, Piero Gilardi, Véronique Goudinoux, Usman Haque, Helen Evans and Heiko Hansen (HeHe), Jeppe Hein, Thomas Hirschhorn, Marion Hohlfeldt, Pierre-Damien Huyghe, Judith Ickowicz, Eric Kluitenberg, Janet Kraynak, Bruno Latour, Christophe Leclercq, Frédérik Lesage, Rafael Lozano-Hemmer, Peter Lunenfeld, Lawrence Malstaf, Julie Martin, Seiko Mikami, Dominique Moulon, Hiroko Myokam, Ernesto Neto, Mayumi Okura, Eddie Panier, Françoise Parfait, Simon Penny, Daniel Pinkas, Chantal Pontbriand, Emanuele Quinz, Margit Rosen, Alberto Sánchez Balmisa, Frederik Schikowski, Arnd Schneider, Madeline Schwartzman, Luke Skrebowski, Vanessa Theodoropoulou, Rirkrit Tiravanija, Andrea Urlberger, Erik Verhagen, Franz Erhard Walther, Peter Weibel, Renate Wiehager, Catherine Wood, Giovanna Zapperi, Anne Zeitz, David Zerbib.

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Mardi 5 juillet 2016, 13h30, mercredi 6 juillet 2016, 13h30, Zürich. De l’artiste Jorinde Voigt, née en 1977 à Francfort, professeur à Berlin, une œuvre produite pour Manifesta 11 : Stress und Freiheit. Selon le principe « Joint Venture » de la manifestation (http://m11.manifesta.org/fr/art-artistes/concept-curatorial), l’artiste s’associe à un autre producteur. Ici, le fabricant Melchior Bürgin des bateaux de courses Stämpfli. Référence est faite à Rousseau, à son idée de la liberté vécue dans sa barque de l’Île de Saint-Pierre du lac de Bienne, à travers ce qu’en dit Peter Sloterdijk dans son livre Stress und Freiheit, 2011. Au Löwenbraükunst, le bateau qui date de 1920 donne sa longueur à la série de dessins, tentative de figuration d’un état de sensations, de sentiments, d’idées. Dans l’atelier Stämpfli, Seestrasse (http://www.staempfli-boats.ch), au bord du lac au sud de la ville, ce sont des dessins préparatoires, dont une barque dorée.

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Mercredi 6 juillet 2016, midi, Zürich. Pour Manifesta 11 à la Wasserkirche, l’artiste russe Evgeny Antufiev décline l’activité de Vladimir Nabokov comme lépidoptériste. La collection de papillons de Nabokov ne peut pas sortir du Musée de zoologie de Lausanne qui la conserve (http://www.zoologie.vd.ch/collections-et-publications/collections/acquisitions-et-collections-particulieres/) mais on voit des exemples de leurs enveloppes et de leurs boîtes.

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Mercredi 6 juillet 2016, 11h30, Zürich. Integral Ruedi Baur Zürich (http://jlggb.net/blog/?p=5711), avec sa typographie et sa signalétique noir sur blanc, intervient par une œuvre à part entière dans Manifesta 11. Un ensemble omniprésent de personnages en pictogrammes, identifiables quant à leur position sociale, professionnelle, culturelle, habitent la ville. Ils se réfèrent à l’incontournable code d’information visuelle ISOTYPE, produit dans les années trente par le sociologue autrichien Otto Neurath et par le graphiste allemand Gerd Arntz dans une intention à la fois universelle et critique. À la Wasserkirche — qui fut longtemps une bibliothèque —, le principe de « Joint Venture » de la manifestation semble apparaître dans une conjonction sur la pierre : une impression soigneusement collée et un blason historique en haut-relief.

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Ars Electronica, Linz, 5 septembre 2015. « Jeffrey Shaw is recognized as one of the most important pioneers of interactive art. He has powerfully influenced the creation of virtual environments and new innovative user interfaces. Shaw’s work spans a period of half a century and still continues to do so. » http://prix2015.aec.at/prixwinner/visionary-pioneers/
Conférence où Jeffrey Shaw retrace les étapes d’une vie tournée vers la création et la découverte en matière de nouveaux médias, introduite par Anne-Marie Duguet et animée par Errki Huhtamo.

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Du 11 au 14 juin 2015, dans l’exposition Des histoires d’art et d’interactivité au Musée des arts et métiers. Dans sa version originale, Mémoire de crayons, 1995-2001, une collection de 1024 crayons, une base de données pour ne pas les classer mais pour retrouver leurs histoires qui sont des fragments de celles de l’auteur. Photo ©jlb

Mémoire de crayons, 1995-2001

Installation interactive avec collection de 1024 crayons
Deux tables de 80 x 240 cm
Fichier numérique FileMaker, interface graphique sur iMac
Conception et réalisation : Jean-Louis Boissier
En confrontant une table vitrine contenant 1024 crayons — soit 32 cases de 32 crayons — et une table portant un ordinateur où se consulte une base de données, il s’agit de susciter une réflexion sur la mémoire attachée aux objets et sur la capacité du langage à rendre compte d’une collection d’objets authentiques et singuliers. Cette installation, produite en 1995 à partir d’une collection entreprise dix ans auparavant, provient des fiches sur ordinateur auxquelles chaque crayon a donné lieu. Sa fiche comporte à la fois sa description et un court récit de son origine et des circonstances de son entrée dans la collection.
Le visiteur, situé entre les deux tables, qui s’attache à l’un quelconque des crayons, peut en décrire les caractéristiques objectives en tapant des mots dans les rubriques de la base de données. Si cette description est juste, la fiche correspondante est trouvée. Elle confirme la désignation et affiche alors l’histoire du crayon. Chaque crayon présente à la fois des signes manifestes de son identité et recèle une histoire dont on ne devine rien. À chaque crayon est pourtant attachée une mémoire dont l’auteur est provisoirement le garant. Chaque crayon apparaît comme présence évidente et à la fois mystérieuse, transparente et à la fois opaque. Plus généralement, Mémoire de crayons montre qu’une base de données concrète, descriptive, permet d’échapper aux classifications normatives et permet, autrement dit, les rangements aléatoires et désordres quelconques.
L’histoire du crayon à mine de synthèse est étroitement liée à celle de la Révolution française. C’est pour faire face au blocus qui prive le pays de la mine de graphite provenant d’Angleterre que la Convention demande au peintre et inventeur Nicolas-Jacques Conté de mettre au point un instrument d’écriture propre à être distribué massivement, ce qu’il conduira rapidement. Au demeurant, Conté est porteur d’une mission consistant à inventer dans tous les domaines techniques et il est impliqué en première ligne dans la fondation du Conservatoire des arts et métiers. Le crayon Conté deviendra rapidement, à travers le monde, une puissante industrie porteuse de valeurs culturelles démocratiques.
Présentations : version 1, Credac/Ivry, 1995 ; version 2, Centre Pompidou, 2001

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Bienne, Suisse, Centre PasquArt, exposition Short Cuts, 18 avril — 14 juin 2015 (commissariat artistique : Daniel Sciboz; commissariat scientifique : Jean-Louis Boissier). De Piotr Kowalski, des sculptures qui marquèrent, en été 1968, l’exposition 12 Environnements de la Kunsthalle de Berne (commissariat : Harald Szeemann). Une singularité notamment, le tract à la disposition des visiteurs, qui dit « Cône, sphère, pyramide à être environnés chez vous ». Kowalski répliquait ainsi de façon conceptuelle à la vogue d’un art environnant. Sphère N°1 est l’original, prêté par Andrea Kowalski. Dressage d’un cône est une réplique construite à l’initiative des commissaires. Le moteur est celui d’un tourne-disque Thorens à 78 tours par minute, identique à celui de l’original. Une version de Dressage d’un cône avec cinq plateaux est dans les collections du Musée national d’art moderne : https://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-62823cbe3ed67267fbd289732a5cd&param.idSource=FR_O-62823cbe3ed67267fbd289732a5cd
Thèse monographique ayant trait à Piotr Kowalski par Oriane Villatte, Piotr Kowalski (1927-2004) : l’artiste chercheur et ses outils d’art, sous la direction de Thierry Dufrêne, Université Paris Ouest — Nanterre, 2013 : http://www.theses.fr/2013PA100201

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imal-cd-rom-cdbl-adv-2015
Vendredi 20 mars 2015, Bruxelles, 30 Quai des Charbonnages. Au centre des cultures numériques iMAL, Welcome to the Future!, une exposition rétrospective des années 90, qui présente, sur des ordinateurs d’époque — ça ne marche pas sur ceux d’aujourd’hui —, une centaine de CD-Rom d’artistes ou ayant trait à l’art. Le curateur en est Yves Bernard, qui fut le directeur de la société Magic Media de Bruxelles. Une table rond a lieu après une conférence de Bob Stein, le fondateur de la compagnie américaine Voyager, qui a inventé les premiers ouvrages numériques dès la fin des années 80 : http://www.imal.org/fr/activity/from-cd-rom-revolution-future-electronic-publishing. Les titres liés à la recherche de Paris 8 et signés Jean-Louis Boissier : Flora petrinsularis, ZKM, Karlsruhe, 1994; 3e Biennale de Lyon, 1995; Actualité du virtuel, centre Pompidou, 1996; Moments de Jean-Jacques Rousseau, Gallimard, 2000. Et aussi, 18:39 de Serge Bilous, Fabien Lagny, Bruno Piacenza — qui furent étudiants —, Flammarion, 1997, ainsi qu’en projection sur le mur, Impalpability, de Masaki Fujihata, ZKM, 1999.
Voir : http://www.imal.org/fr/activity/welcome-future

Liste des auteurs et éditeurs
Auteurs : Laurie Anderson, Jean-Pierre Balpe, Bill Barminski, Pierre Bastien & Karel Doing, Zoe Beloff, S.Bilous & F.Lagny & B.Piacenza, Simon Biggs, Jean-Louis Boissier, Philippe Bootz, Gareth Browyn & Peter Sugarman, Andy Cameron, Marc Canter, Leon Cmielewski & Josephine Starrs, David Cunningham & Stephen Partridge, Linda Dement, Antoine Denize, Masaki Fujihata, Michel François, Jim Gasperini & Tennessee R. Dixon, Peter Gabriel, Alain Geronnez, Clive Gillman, Sophie Greenfield & Giles Rollestone, Paul Groot & Jans Possel, Graham Harwood, Lynn Hershman Leeson, Troy Innocent, Jodi, Tamara Laï, George Legrady, Jaime Levy, Marita Liulia, John Maeda, Antonio Muntadas, The Residents, Antoine Schmitt & Vincent Epplay, Keith Seward & Eric Swenson (Necro Enema Amalgamated), Mari Soppela & Leo Anemaet, Alberto Sorbelli, John Thackara, Florian Thalhofer, Suzanne Treister, Gerald Van der Kaap, Die Veteranen, Romain Victor-Pujebet,…
Éditeurs : Centre Pompidou (FR), Digitalogue (JP), Ellipsis (UK), Gallimard (FR), Gas as Interface (JP), Hyptique (FR), Mediamatic (NL), Necro Enema Amalgamated (USA), Voyager (USA), ZKM (DE),…

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