Réseaux sociaux

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La salle de la légion d’honneur de la ville de Saint-Denis fut le lieu de la biennale Artifices en 1990, 1992, 1994, 1996

Les 4 catalogues sont en ligne :

http://www.ciren.org/artifice/artifices_1/index.html
http://www.ciren.org/artifice/artifices_2/index.html
http://www.ciren.org/artifice/artifices_3/index.html
http://www.ciren.org/artifice/artifices_4/index.html

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Vendredi 31 octobre 2014, 12h30, Kunsthalle de Saint-Gall. L’exposition The Darknet — From Memes to Onionland. An Exploration est expliquée par Giovanni Carmine, directeur de la Kunsthalle, à un groupe d’étudiants et enseignants en art venus du Valais. Activiste, conceptuelle, intéressante. Il y est question du Deep Web, la part cachée — comme dans un iceberg — du web. On est ici devant la pièce de xhacker02, Artwork by Anonymous, prêtée par xhacker02, un post produit par un anonyme et acheté par un anonyme.
Heath Bunting, Status Project, 2004-2014, détail, comment une personne peut être créée par interventions sur le monde virtuel.
Aram Bartholl, Forgot YourPassword?, 2013, Courtesy: the artist; DAM Gallery, Berlin, comment on se perd à chercher ses mots de passe dans une immense collection éditée en volumes.
!Mediengruppe Bitnik, Random Darknet Shopper, 2014, comment des acquisitions sur le Net, qui viendront s’inscrire dans les vitrines, sont gérées aléatoirement par un ordinateur lui-même placé sur la cimaise.
Droits réservés. Photos JLB.
Site : http://www.kunsthallesanktgallen.ch/en/home.html



Mercredi 15 août 2012, 10h30-12h, Kassel, Documenta (13), ancienne gare centrale. Janet Cardiff (1957 Canada) et George Bures Miller (1960 Canada), avec Alter Bahnhof Video Walk, 2012, mobilisent les spectateurs en les invitant à mettre leurs pas dans les leurs, en les guidant par les images et les sons contenus dans les iPods qui leur sont confiés. La performance permet en outre d’observer l’état de la mode vestimentaire chez les estivants cultivés et aptes à s’exhiber pour la célébration de l’art contemporain.

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Le magazine L’Hebdo, édité à Lausanne, publie dans son N°44 du 3 novembre 2011, pp. 22-24, un article consacré à la transformation du Peace Hotel de Shanghai (1906, à l’angle du Bund et de la rue de Nankin) par le groupe Swatch (un investissement de 50 millions de francs). Le Swatch Art Peace Hotel est semble-t-il une vitrine des montres Swatch et une résidence d’artistes.


Extrait d’une réponse de Nick Hayek, patron de Swatch :

« Je pense que l’on se crée des problèmes qui n’en sont pas. Beaucoup de grandes civilisations connaissent – ou ont connu – des difficultés avec des provocateurs issus du milieu artistique à un moment de leur histoire. »

Ma remarque : puisque Swatch prétend s’opposer au monde du luxe dans son expansion en Chine, pourquoi citer Mao propriétaire d’une montre Omega ? C’est que le groupe Swatch est propriétaire de marques de montres de luxe : Breguet, Blancpain, Omega, Longines, Rado, Tissot, Balmain, etc. Quel cynisme ! Que ne ferait-on pas pour s’attirer les bonnes grâces du gouvernement chinois. Comment peut-on se réclamer d’une « provocation » et, en même temps, traiter l’artiste chinois Ai Weiwei de provocateur ?  JLB

Lire :  http://www.hebdo.ch/provoquer_le_monde_du_luxe_129604_.html

Le Swatch Art Peace Hotel à Shanghai (dr).

Interview de Nick Hayek

Provoquer le monde du luxe

Propos recueillis par Linda Bourget, Shanghai – Mis en ligne le 02.11.2011 à 11:20

INTERVIEW. Le CEO de Swatch Group Nick Hayek compte doubler son chiffre d’affaires en Chine. Le Swatch Art Peace Hotel est au cœur de cette stratégie.
Nouveau fer de lance de Swatch Group en Chine, le Swatch Art Peace Hotel accueille 18 artistes résidents à ses 2e et 3e étages. Ainsi que quatre boutiques (Breguet, Omega, Blancpain, Swatch) au rez-de-chaussée. Directeur général du premier fabricant mondial de montres et instigateur du projet, Nick Hayek parle de la place qu’il veut donner aux artistes invités dans ces nouveaux ateliers. Et dévoile des ambitions pour le marché chinois que serviront les vitrines du rez. Lire la suite »

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Le réseau Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, joue un rôle important dans un type sans précédent de mobilisation démocratique en Chine. Ainsi, pour s’opposer, à Dalian, à l’installation d’une usine chimique dangereuse. Les réseaux sociaux répercutent en outre de nombreuses images de ces manifestations.


Une image comme on en a vu très rarement, à ce jour.

Pierre Haski  écrit le 14 août 2011 sur le site Rue89 :

Cet incident montre une nouvelle fois comment les réseaux sociaux et Internet en général ont un impact considérable sur la société chinoise et ses rapports avec les autorités. Et les tentatives de contrôle – les réseaux téléphoniques ont semble-t-il été bloqués un moment à Dalian dimanche – n’y font rien : la foule considérable réunie en peu de temps, et les milliers de photos qui circulent, et dont nous vous présentons une impressionnante sélection, montrent que le robinet d’informations est difficile à fermer.
http://www.rue89.com/chinatown/2011/08/14/environnement-une-manif-fait-ceder-le-gouvernement-chinois-217867

Sur Weibo, ses particularités par rapport à Twitter, son impact culturel et politique, lire :
http://chine.aujourdhuilemonde.com/weibo-une-revolution-en-marche-en-chine

Lire également cet article publié par Le Monde le 20 août 2011 :

Le fulgurant succès de Weibo, le  » Twitter  » chinois
Pékin Correspondant

Le site de microblogging du portail Sina a dépassé, mi-août, 200 millions d’utilisateurs
C’est la réponse de la Chine à Twitter, et elle fait un tabac. Proposé par le portail Sina depuis août 2009, le service Weibo (littéralement  » microblog « ) a dépassé, jeudi 18 août, les 200 millions d’utilisateurs – soit près d’un internaute sur deux en Chine, qui en compte 485 millions.
Le succès de la plus populaire plate-forme de  » microblogging  » (échange de messages courts) chinoise est à double tranchant pour le gouvernement : il a permis à la Chine, dont les systèmes de censure bloquent l’accès à Twitter, Facebook et YouTube et à ses géants d’Internet, de ne pas rester en marge des derniers développements technologiques et économiques du Web.
Tout en l’immunisant contre les effets les plus brutaux d’un outil de ralliement et de transmission de l’information, extrêmement rapide et incontrôlable, Sina Weibo pratique, comme toutes les sociétés Internet en Chine, une censure assez tatillonne de ses contenus et verrouille régulièrement le compte des utilisateurs jugés indésirables. Mais l’effet de masse que procure un tel réseau, et les spécificités techniques apportées par Sina – comme la possibilité d’insérer dans le message même des photos et des vidéos – ont largement contribué à élargir l’espace du débat public en Chine.
Dirigé par Charles Chao (Cao Guowei en chinois), Sina est coté au Nasdaq américain. La valeur de son action a doublé en un an, et Weibo représenterait la moitié de la capitalisation actuelle du groupe (6,1 milliards de dollars), selon les analystes. Sina a toutefois dû procéder à des investissements très lourds en publicité et en ressources humaines pour assurer le développement de son service de microblogging.
Ses revenus nets au deuxième trimestre ont été divisés par 2,5, comparé au même trimestre en 2010 ; mais son chiffre d’affaires a bondi de 20 %. Charles Chao souhaite désormais  » monétiser  » Weibo, notamment en trouvant le moyen d’y associer des revenus publicitaires. Sur ce créneau, il se positionne loin devant ses concurrents chinois. Baidu, le moteur de recherche chinois, qui a lancé en septembre 2010 son propre service de microblogging, a jeté l’éponge : les utilisateurs, qui avaient l’obligation de s’identifier, l’ont boudé.
Weibo, de son côté, garantit l’anonymat. Mais certains des utilisateurs qui fournissent les preuves de leur identité reçoivent alors un statut VIP, ce qui leur donne davantage de crédibilité. On y trouve les stars de la télévision et du cinéma – l’actrice Yao Chen a ainsi 10,8 millions d’abonnés. Mais aussi des commentateurs influents, telle la patronne de presse Hong Huang (3,2 millions de suiveurs), ainsi que des personnalités de la société civile (comme le journaliste d’investigation Wang Keqin).

Scandale
Les contestataires, qui se retrouvent interdits de Weibo, se réfugient sur… Twitter, bloqué en Chine mais accessible grâce au VPN (Virtual Private Network ou réseau privé virtuel). Weibo a l’avantage d’offrir plus d’espace que son homologue américain : les messages comportent jusqu’à 140 caractères chinois, soit l’équivalent de 280 lettres de l’alphabet, contre la moitié pour Twitter.
Depuis sa création, Sina Weibo n’a cessé de s’illustrer dans les événements qui ont fait débat en Chine. Les informations sensibles ont beau être purgées, elles ont le temps de circuler – ne serait-ce que quelques heures – surtout lorsqu’il s’agit de photos. Ce fut le cas, le 14 août, lors de la manifestation monstre de Dalian, qui dénonçait des risques de pollution.
Les plus hardis des microblogueurs prennent soin toutefois d’ouvrir deux comptes pour s’assurer que leur message est bien en ligne – et non effacé par la censure. Weibo est à l’origine, depuis quelques semaines, d’une polémique après qu’une jeune utilisatrice VIP, Guo Meimei, s’est mise à raconter à grand renfort de détails et de photos son existence luxueuse. Or, sur son profil était noté qu’elle dirigeait une société liée à la Croix-Rouge chinoise. Les internautes se sont mis à enquêter, spéculant sur ses relations avec un ponte de l’association. Malgré le scandale dans lequel est toujours empêtrée la Croix-Rouge de Chine, la jeune femme, elle, persiste et signe : elle vient d’annoncer qu’elle allait bientôt sortir une chanson… sur Weibo.

Brice Pedroletti © Le Monde

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问个好吧。On peut traduire : Demandez un droit. Ceci est le contenu du premier tweet que l’on reçoit (depuis 13 heures maintenant) de @aiww (艾未未  Ai Weiwei) après son interruption il y a 125 jours, au moment où il annonçait l’investissement de son atelier par la police et son arrestation à l’aéroport.

https://twitter.com/aiww/status/99520065950597120
https://twitter.com/#!/aiww

Ai Weiwei a 94 435 abonnés qui le suivent sur Twitter.

Le 7 août, Ai Weiwei a posté ces deux photos :

On sait maintenant que sa détention a été une torture morale très grave.

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L’écrivain de Twitter. Le meilleur sans doute à ce jour : https://twitter.com/#!/regisjauffret

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Tunisie, janvier 2011. Un pur exemple de l’emploi de la langue française et du caractère Arial (très proche de l’Helvetica).

C’est désormais une évidence, le numérique fait émerger des conditions radicalement inédites pour la politique et la société, principalement avec Internet et les réseaux sociaux. L’imprimante aussi, et la typographie numérique entre les mains de chacun. Dans les manifestations, les mouvements de protestation et de lutte, il y a, depuis quelques années, autre chose que les banderoles « collectives » : de simples feuilles imprimées tenues ou brandies par des individus, à mettre en relation avec les innombrables téléphones devenus appareils de saisie et de transmission d’images. Au fond, si les mots adoptent le support éminemment physique qu’est la feuille de papier, ce n’est qu’un passage pour rencontrer les corps, la rue, les lacrymogènes, pour s’incorporer à des sujets. Mais leur destin est de retourner à l’espace virtuel qui est leur théâtre d’opération « naturel ». Car il faut bien comprendre que le « virtuel » est tout aussi actif que son alter ego constitutif du réel : l’« actuel ». Qui plus est, qui irait prétendre que Facebook, Twitter, les ordinateurs, ne sont pas des opérateurs matériels. S’ils sont porteurs d’idées, d’appels, de mots d’ordre, ils ne sont pas moins matériels que des tracts ou messages transportés dangereusement par des agents de liaisons. S’il y a une nouveauté, chaque jour plus surprenante, c’est leur rapidité, leur synchronisme, leur ubiquité.

Liliane Terrier écrit dans son blog La figure dans le paysage (http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/), le 21 février 2011 : Prolongeant cette fonction d’information dévolue à l’art, à l’ère du Web 2.0., si tant est qu’il perdure encore, on élira la forme particulière du post individuel (équivalent du A4 brandi dans les récentes manifestations dans les pays arabes) et du blog collectif (équivalent des manifestations donc) dans lequel il s’insère, comme une pratique artistique à part entière, puisqu’elle ressort de la pratique du livre d’artiste telle que décrite plus haut, qui fait art depuis 40 ans !


Manifestation dans la Kasbah de Tunis le 25 janvier 2011. [©cjb-Flickr] L’emploi effectif dans la joie de la manifestation et la version rouge sur blanc en Times, rattrapent le quasi snobisme « Comme des garçons » de la version blanc sur rouge en Helvetica/Arial,






Manifestants de la place Tahrir, Le Caire, les 7 et 8 février 2011. [©Joseph Hill-Nebedaay-Flickr]



Reconstitutions en typographie numérique des inscriptions (Times bold, Arial, Verdana).
Télécharger ces multiples d’AdNM/Éditions/Paris :
http://www.arpla.fr/canal20/adnm/wp-pdf/A4-Tunisie-Egypte.pdf

http://www.arpla.fr/canal20/adnm/wp-pdf/A4-Sorry.pdf

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Un exemple de la promotion que se fait Facebook à partir du rôle des réseaux sociaux dans les récentes révolutions, en Tunisie, en Égypte, etc. ? :

Gigi Ibrahim, le symbole d’une révolution web

Ce billet n’est pas vraiment consacré à l’actualité facebook, mais disons qu’il s’agit ici, de souligner l’importance des contestations politiques menées sur la toile. Gigi Ibrahim est une activiste politique de premier plan dans la révolution Égyptienne, très présente ces derniers temps dans les médias Français, on la présente souvent comme la meneuse de l’autre facette de cette révolution Égyptienne: la révolution web. Cette révolution web se fait sur tous les fronts: Facebook, Twitter, Flickr, Linkedin, wimeo, youtube, blog. Gigi Ibrahim est une voix, parmi tant d’autres qui s’élèvent à travers le monde arabe, nous saluons le courage et la détermination dont ces militants font preuve. Et nous profitons du cas personnel de Gigi Ibrahim pour souligner le nouveau rôle joué par les réseaux sociaux. Suite : http://www.toutfacebook.fr/gigi-ibrahim-le-symbole-dune-revolution-web/

Voir cette vidéo : http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/revolution-in-cairo/video-gigis-revolution/

Ainsi, les pages Facebook de Gigi Ibrahim (l’une des « stars de Twitter » issues des journées du Caire) : http://www.facebook.com/people/Gigi-Ibrahim/620423960. Et son Twitter : https://twitter.com/#!/Gsquare86

Mona Seif, citée avec Gigi Ibrahim dans l’article de Rémy Ourdan dans Le Monde du 21 février 2011 :

Égypte : le « journalisme citoyen » de Mona et Gigi sur Twitter

Pour suivre et comprendre la vie politique de Mona Seif et de Gigi Ibrahim, il faut passer autant de temps à lire leurs tweets qu’à discuter avec elles. Sous les noms de@monasosh et de@Gsquare86, ces deux figures de la révolution égyptienne, âgées de 25 et 24ans, ont acquis via Twitter une réelle capacité de mobilisation.
Dans la désormais vaste communauté des militants du Net égyptien, les deux jeunes filles ont plusieurs points communs, qui ont contribué à forger une amitié qui n’a rien de virtuel. Mona et Gigi ne restent pas devant un ordinateur à diffuser des informations ou à exprimer leurs sentiments: elles sont toujours au plus près de l’action. Se définissant à la fois comme « militantes » et comme « journalistes citoyennes », elles entretiennent la flamme auprès de leurs milliers de « followers » en témoignant en temps réel, en diffusant sur le Net photos et vidéos.
Mona Seif est déjà une militante de longue date. « Il n’y a que des militants dans ma famille. Je suis une militante par héritage », dit-elle en riant. Elle a fréquenté des manifestations depuis l’enfance. Pour elle comme pour beaucoup de jeunes Egyptiens, le tournant date de la mort de Khaled Said, en juin 2010. Alors que son blog était auparavant très personnel, Mona décide de consacrer son compte Twitter à œuvrer pour des changements en Egypte. « Mon compte n’est pas qu’un fil d’informations, j’y partage ce que je vois. Je vérifie mes infos. Je prends des photos qui accompagnent mes tweets. »
Pendant les dix-huit jours de révolte qui ont mené à la chute d’Hosni Moubarak, Mona a ainsi pratiqué ce « journalisme citoyen » qu’elle, chercheuse en biologie à l’université du Caire, a découvert ces derniers mois. « Mon instinct, c’est de protester. J’aurais donc pu rester place Tahrir. Mais mon rôle désormais, c’est de témoigner. Je suis ainsi souvent sortie de la place Tahrir pour aller vérifier ce qui se passait ailleurs dans Le Caire, et pour diffuser mes informations. »

« MILITANTE ONLINE ET DANS LA RUE »

Gigi Ibrahim, rentrée de Californie il y a deux ans, a de son côté commencé, tout en achevant ses études de sciences politiques, à fréquenter les mouvements ouvriers et les manifestations. Elle est devenue « socialiste révolutionnaire », et@Gsquare86 est, depuis la révolution du 25 janvier, une star sur Twitter. Même les Egyptiens qui ne tweetent pas la connaissent, après une apparition sur Al-Jazira et une couverture de Time Magazine.
Gigi se considère comme « militante depuis un an, online et dans la rue ». « Les réseaux sociaux, au départ, ça servait à quoi? A rencontrer des amants, des amis?… Et là, ça fait tomber des dictatures. Ce sont des outils absolument géniaux. » Très déterminée, Gigi prend son rôle très au sérieux. « Avant la révolution, j’allais déjà dans toutes les manifestations. Je suis de nature sceptique, donc je vérifie mes informations sur le terrain, je vérifie chaque détail, et je prends des vidéos et des photos. »
Pour ces deux habituées des mouvements protestataires, le rassemblement du 25 janvier, pour lequel elles lançaient des appels à la mobilisation, fut une surprise. « Je pensais que nous serions quelques dizaines, comme d’habitude, raconte Gigi. Quand j’ai vu la foule, cette foule gigantesque, je ne pouvais plus m’arrêter de pleurer. Quand j’ai vu ces citoyens ordinaires courir après les soldats, je me suis dit: ‘On y est. Le moment est arrivé. ‘ C’était un rêve devenu réalité… » Depuis la chute de Moubarak, Mona et Gigi poursuivent le combat. Elles sont présentes à toutes les manifestations, les grèves, aux côtés des militants ou des ouvriers, et devant les ambassades, pour soutenir les révoltés de Libye, de Bahreïn, d’Algérie.
« Ce n’est pas fini. Ici, en Egypte, le chemin vers la démocratie sera encore long », pense Mona Seif. « Notre révolution fut spontanée et désorganisée, et nous avons gagné, mais les prochaines victoires dépendront de notre capacité à nous structurer, à nous politiser », croit Gigi Ibrahim.Sur Twitter, leur activité se partage désormais entre la continuation de ce que la révolution égyptienne du 25 janvier a entrepris, et la solidarité avec les manifestants d’autres pays arabes. De même que les Tunisiens furent au Caire une source d’inspiration, les Egyptiens sont maintenant aux côtés de leurs « amis » virtuels étrangers.
Sur la Libye, en l’absence de journalistes étrangers, les Mona, Gigi et leurs camarades égyptiens sont même les principaux relais des informations envoyées par de jeunes Libyens. La révolution arabe continue, et ils en sont le cœur.

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Copie d’écran, samedi 12 février 2011 à 6h42, heure du Japon.


Wael Ghonim, cadre chez Google, l’un des leaders du mouvement des réseaux sociaux en Tunisie.

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