Révolution 2.0

Un exemple de la promotion que se fait Facebook à partir du rôle des réseaux sociaux dans les récentes révolutions, en Tunisie, en Égypte, etc. ? :

Gigi Ibrahim, le symbole d’une révolution web

Ce billet n’est pas vraiment consacré à l’actualité facebook, mais disons qu’il s’agit ici, de souligner l’importance des contestations politiques menées sur la toile. Gigi Ibrahim est une activiste politique de premier plan dans la révolution Égyptienne, très présente ces derniers temps dans les médias Français, on la présente souvent comme la meneuse de l’autre facette de cette révolution Égyptienne: la révolution web. Cette révolution web se fait sur tous les fronts: Facebook, Twitter, Flickr, Linkedin, wimeo, youtube, blog. Gigi Ibrahim est une voix, parmi tant d’autres qui s’élèvent à travers le monde arabe, nous saluons le courage et la détermination dont ces militants font preuve. Et nous profitons du cas personnel de Gigi Ibrahim pour souligner le nouveau rôle joué par les réseaux sociaux. Suite : http://www.toutfacebook.fr/gigi-ibrahim-le-symbole-dune-revolution-web/

Voir cette vidéo : http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/revolution-in-cairo/video-gigis-revolution/

Ainsi, les pages Facebook de Gigi Ibrahim (l’une des « stars de Twitter » issues des journées du Caire) : http://www.facebook.com/people/Gigi-Ibrahim/620423960. Et son Twitter : https://twitter.com/#!/Gsquare86

Mona Seif, citée avec Gigi Ibrahim dans l’article de Rémy Ourdan dans Le Monde du 21 février 2011 :

Égypte : le « journalisme citoyen » de Mona et Gigi sur Twitter

Pour suivre et comprendre la vie politique de Mona Seif et de Gigi Ibrahim, il faut passer autant de temps à lire leurs tweets qu’à discuter avec elles. Sous les noms de@monasosh et de@Gsquare86, ces deux figures de la révolution égyptienne, âgées de 25 et 24ans, ont acquis via Twitter une réelle capacité de mobilisation.
Dans la désormais vaste communauté des militants du Net égyptien, les deux jeunes filles ont plusieurs points communs, qui ont contribué à forger une amitié qui n’a rien de virtuel. Mona et Gigi ne restent pas devant un ordinateur à diffuser des informations ou à exprimer leurs sentiments: elles sont toujours au plus près de l’action. Se définissant à la fois comme « militantes » et comme « journalistes citoyennes », elles entretiennent la flamme auprès de leurs milliers de « followers » en témoignant en temps réel, en diffusant sur le Net photos et vidéos.
Mona Seif est déjà une militante de longue date. « Il n’y a que des militants dans ma famille. Je suis une militante par héritage », dit-elle en riant. Elle a fréquenté des manifestations depuis l’enfance. Pour elle comme pour beaucoup de jeunes Egyptiens, le tournant date de la mort de Khaled Said, en juin 2010. Alors que son blog était auparavant très personnel, Mona décide de consacrer son compte Twitter à œuvrer pour des changements en Egypte. « Mon compte n’est pas qu’un fil d’informations, j’y partage ce que je vois. Je vérifie mes infos. Je prends des photos qui accompagnent mes tweets. »
Pendant les dix-huit jours de révolte qui ont mené à la chute d’Hosni Moubarak, Mona a ainsi pratiqué ce « journalisme citoyen » qu’elle, chercheuse en biologie à l’université du Caire, a découvert ces derniers mois. « Mon instinct, c’est de protester. J’aurais donc pu rester place Tahrir. Mais mon rôle désormais, c’est de témoigner. Je suis ainsi souvent sortie de la place Tahrir pour aller vérifier ce qui se passait ailleurs dans Le Caire, et pour diffuser mes informations. »

« MILITANTE ONLINE ET DANS LA RUE »

Gigi Ibrahim, rentrée de Californie il y a deux ans, a de son côté commencé, tout en achevant ses études de sciences politiques, à fréquenter les mouvements ouvriers et les manifestations. Elle est devenue « socialiste révolutionnaire », et@Gsquare86 est, depuis la révolution du 25 janvier, une star sur Twitter. Même les Egyptiens qui ne tweetent pas la connaissent, après une apparition sur Al-Jazira et une couverture de Time Magazine.
Gigi se considère comme « militante depuis un an, online et dans la rue ». « Les réseaux sociaux, au départ, ça servait à quoi? A rencontrer des amants, des amis?… Et là, ça fait tomber des dictatures. Ce sont des outils absolument géniaux. » Très déterminée, Gigi prend son rôle très au sérieux. « Avant la révolution, j’allais déjà dans toutes les manifestations. Je suis de nature sceptique, donc je vérifie mes informations sur le terrain, je vérifie chaque détail, et je prends des vidéos et des photos. »
Pour ces deux habituées des mouvements protestataires, le rassemblement du 25 janvier, pour lequel elles lançaient des appels à la mobilisation, fut une surprise. « Je pensais que nous serions quelques dizaines, comme d’habitude, raconte Gigi. Quand j’ai vu la foule, cette foule gigantesque, je ne pouvais plus m’arrêter de pleurer. Quand j’ai vu ces citoyens ordinaires courir après les soldats, je me suis dit: ‘On y est. Le moment est arrivé. ‘ C’était un rêve devenu réalité… » Depuis la chute de Moubarak, Mona et Gigi poursuivent le combat. Elles sont présentes à toutes les manifestations, les grèves, aux côtés des militants ou des ouvriers, et devant les ambassades, pour soutenir les révoltés de Libye, de Bahreïn, d’Algérie.
« Ce n’est pas fini. Ici, en Egypte, le chemin vers la démocratie sera encore long », pense Mona Seif. « Notre révolution fut spontanée et désorganisée, et nous avons gagné, mais les prochaines victoires dépendront de notre capacité à nous structurer, à nous politiser », croit Gigi Ibrahim.Sur Twitter, leur activité se partage désormais entre la continuation de ce que la révolution égyptienne du 25 janvier a entrepris, et la solidarité avec les manifestants d’autres pays arabes. De même que les Tunisiens furent au Caire une source d’inspiration, les Egyptiens sont maintenant aux côtés de leurs « amis » virtuels étrangers.
Sur la Libye, en l’absence de journalistes étrangers, les Mona, Gigi et leurs camarades égyptiens sont même les principaux relais des informations envoyées par de jeunes Libyens. La révolution arabe continue, et ils en sont le cœur.

Mots clés :