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À partir d’octobre 2011, EnsadLab met en place le programme de recherche EMeRI = écrans mobiles et récit interactif

Analyse et création expérimentale de nouvelles formes de récit spécifiques aux écrans numériques mobiles

Contenu et objectifs :
Comment, avec l’essor récent et massif des écrans-ordinateurs portables, concevoir de nouvelles formes de récit qui intègrent les effets de la localisation, de la manipulation et de l’interconnexion de ces écrans.
La question du récit, si elle est traitée dans la perspective des nouveaux supports et particulièrement des écrans mobiles, tente d’être actualisée par une approche interdisciplinaire et transdisciplinaire : technologies du numérique, de l’interface homme-machine, de l’image et de la communication, esthétique, philosophie, histoire de l’art, littérature, linguistique, sémiologie, psychologie, ethnologie, anthropologie, sociologie, sciences politiques, etc.
Le programme EMeRI envisage une recherche qui est pratique, expérimentale et créative, mais qui a aussi une vocation documentaire et analytique affirmée et donc explicitement théorique.
La recherche expérimentale et pluridisciplinaire est appuyée sur des projets et des contextes concrets.
Avec la notion de récit interactif, il s’agit de développer une étude théorique, esthétique et technologique tournée vers les formes, les procédures et les dispositifs propres aux écrans mobiles. Cette notion peut être rapprochée de ce qu’il est convenu de nommer récit non linéaire ou à accès variable. Ces recherches porteront donc simultanément sur les modalités de mise en œuvre de la relation au spectateur, de la relation performative du spectateur à la proposition. Impliquant notamment la vidéo, le texte et le son, travaillant sur l’invention d’applications et d’interfaces spécifiques, pertinentes et signifiantes, les travaux seront conduits dans une optique expérimentale visant à la production de prototypes qui seront eux-mêmes développés dans le cadre de coopérations et d’usages spécifiques.

Axes d’investigation et d’expérimentation :
« L’écran comme livre »
Le modèle dominant de la lecture sur écran, notamment du fait de la mobilité des supports, est nettement aujourd’hui celui du livre, à commencer par son principe de reliure et de feuilletage. Il croise des acquis du Web et des formes mises en place dans les années 90 pour les CD-ROM. Il met au premier plan l’interface tactile et une nouvelle gestuelle de consultation qui tend à se normaliser. Il s’inscrit dans une logique du portable et du local qui est désormais tributaire du téléchargement et de l’interconnexion aux réseaux.
« L’écran comme carte »
L’écran mobile semble prolonger la distinction historique entre deux logiques de structuration et de publication, et donc de lecture, celle du livre et celle de la carte. Le modèle cartographique est notamment soutenu par les techniques de localisation et de suivi de la mobilité désormais inscrites dans les écrans.
« L’écran comme message »
Héritier de la télégraphie et et la téléphonie, l’écran mobile ne peut être envisagé en dehors de sa fonction d’échange de messages et de son inclusion dans les réseaux. Il est une manière de « carte postale », de roman épistolaire, d’autoportrait et de journal intime, de tableau d’affichage public, le terminal par excellence des réseaux sociaux.
« L’écran comme écran »
En gagnant en autonomie et en mobilité, en devenant résolument personnel, l’écran peut conserver sa fonction d’écran, c’est-à-dire d’affichage, voire de projection, qu’il hérite du cinéma et de la vidéo, tout en prolongeant la fonction de consultation interactive qu’il a acquise avec l’ordinateur. Dans le sillage du cinéma et du « multimédia », cette hybridation porte un renouvellement des formes d’écriture et de récit fondé sur le mouvement effectif de la manipulation autant que sur l’inscription active du déplacement et du contexte.

Interdisciplinarité et formation à la recherche :
Sur le thème « Nouvelles formes du récit », le programme EMeRI envisage, au sein d’EnsadLab, un séminaire interdisciplinaire, à raison d’une séance par mois, en coopération avec d’autres laboratoires de recherches artistiques et formations universitaires.

Professeur ENSAD :
Jean-Louis BOISSIER.
Experts et professeurs associés:
Dominique CUNIN, Daniel SCIBOZ, Andrea URLBERGER, Gwenola WAGON
Partenaires :

Université Paris 8, UFR Arts et Philosophie, École doctorale EDESTA, équipe de recherche Esthétique des nouveaux médias.
École nationale supérieure d’architecture de Toulouse.
Haute école d’art et de design – Genève, Master Media-Design.
Tokyo University of the Arts (Tokyo Geijutsu Daigaku), Graduate School of Film and New Media.
Institut IAMAS, Gifu, Japon.
California University Santa Barbara, Department of Art, Media Arts and Technology (MAT).

Durée et période de réalisation :
Trois ans à partir de 2011-2012.

Nombre places d’étudiants chercheurs à pourvoir en 2011-2012 :
3 places disponibles.

Complément d’information sur le contenu du programme:
http://www.ensad.fr/spip.php?article140
http://fdm.ensad.fr

Appel à candidatures (avant le 23 mai 2011) :

http://www.ensad.fr/spip.php?article459

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