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Résumé et prolongements.

Dimanche 3 avril , Ai Weiwei (艾未未), artiste, architecte, designer, artiste du Web et de Twitter est arrêté à l’aéroport de pékin alors qu’il compte se rendre à Hong Kong. Son domicile et son atelier sont perquisitionnés. La police ne communique pas le motif de cette arrestation.

Lundi 4 avril 2011. La France demande la libération de l’artiste. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères : « Nous sommes préoccupés par le sort de l’artiste militant Ai Weiwei, et nous suivons sa situation, ainsi que celle de ses proches, avec la plus grande attention. Nous espérons qu’il sera libéré au plus tôt ». L’Allemagne, les États-Unis, Taïwan font de même.
Dimanche 3 avril, toute référence à l’interpellation d’Ai Weiwei a été « harmonisée », selon le mot ironique qui désigne la censure, sur la plateforme Sina, principal portail sur le Web chinois, qui compte des dizaines de millions d’inscrits. Lorsque les télévisions étrangères diffusées en Chine évoquent la disparition de l’artiste, l’écran devient noir, comme à chaque fois qu’un sujet sensible concernant de près ou de loin la politique de Pékin est traité.

Dans son blog très suivi – et souvent censuré – il diffuse de petits films et délivre des commentaires acerbes sur la classe politique. Ce blog a été récemment fermé. Pendant longtemps, pour diffuser ses messages contestataires, Ai Weiwei a été protégé par le statut de son père — Ai Qing, célèbre poète, membre du Parti communiste, envoyé néanmoins en camps de travail avant d’être réhabilité — et par sa notoriété internationale. Il a participé à l’équipe qui a conçu le stade olympique de Pékin, le « Nid d’oiseau » (Herzog et De Meuron). Il a été invité en 2007 à la Documenta de Kassel, expose en 2011 à la Tate Modern de Londres, et prépare une exposition pour le Jeu de Paume à Paris. En juin 2009, Ai Weiwei, lance une enquête et une campagne pour dénoncer sur les écoles mal construites, à l’origine de la mort d’un très grand nombre d’élèves lors du tremblement de terre du Sichuan en 2008, qui a tué plus de 87 000 personnes. S’étant rendu à Chengdu pour témoigner au procès de Tan Zuoren, un militant des droits de l’homme qui a entrepris comme lui de répertorier sur un blog les victimes des écoles, il est frappé par la police et, quelques semaines plus tard, lors de son séjour à Munich pour une exposition, il doit subir une opération du crâne qu’il met médiatiquement en scène.

En Chine, les 30 000 cyberpoliciers ne sont pas assez nombreux, ni assez calés pour faire régner un tel ordre sur le Net. Leur « grand pare-feu » censé protéger la Toile, est sans cesse attaqué. Un mode d’emploi pour le contourner est disponible sur Wikipedia. Ai Weiwei se sert également de Twitter, bien que le site de microblogging américain soit bloqué en Chine. Il déclare : « Les médias traditionnels n’ont pas changé ou peu, mais avec Internet il n’est plus possible de tout cacher. C’est un outil d’une incroyable puissance. »

记得元旦时与艾未未对话,我还明确地认为,像艾未未冉云飞这样不党不群的单干户,当局不太好下手,所以应该比较安全;如今 看来,北非事态改变了这一态势,有人要提前动手,以免再出现一个乃至更多个刘晓波。可是,没有刘晓波们就万事大吉了吗?15h11, le 4 avril

Je me rappelle avoir parlé avec Ai Weiwei durant le réveillon du Nouvel An. Je disais que les autorités auraient des difficultés à appréhender des personnes telles que Ai Weiwei et Ran Yunfei, qui agissent individuellement et ne sont rattachés à aucun parti. Ils sont en sécurité. Aujourd’hui, les évènements en Afrique du Nord ont tout changé. Il faut agir rapidement, afin de prévenir l’émergence d’un nouveau Liu Xiaobo. Toutefois, suffit-il d’éliminer les sympathisants de Liu Xiaobo pour affirmer que tout est au mieux ?
Mo Zhixu, écrivain et critique, dans un tweet du 4 avril à 15h11.

Jeudi 7 avril 2011, peu après minuit, mercredi, l’agence de presse officielle chinoise Xinhua diffuse un court communiqué indiquant que l’artiste Ai Weiwei, détenu depuis dimanche, est suspecté de « crimes économiques ». Xinhua ne donne pas plus de détails mais la protection dont jouissait jusqu’à présent l’artiste semble bien terminée.

Rédigé d’après divers articles et notamment ceux de Pierre Haski, Rue89 et La Chine aujourd’hui : http://www.rue89.com/chinatown/2011/04/07/lartiste-chinois-ai-weiwei-accuse-de-crimes-economiques-198894

Pour notre compréhension, voici l’éditorial publié par le journal chinois (pro-gouvernemental) Global Times le 6 avril 2011, à propos de l’arrestation de Ai Weiwei :

Law will not concede before maverick (« La loi ne cédera pas devant un franc-tireur »)
Source: Global Times [08:27 April 06 2011]
Ai Weiwei, known as an avant-garde artist, was said to have been detained recently. Some Western governments and human rights institutions soon called for the immediate release of Ai Weiwei, claiming it to be China’s « human rights deterioration » while regarding Ai Weiwei as « China’s human rights fighter. »
It is reckless collision against China’s basic political framework and ignorance of China’s judicial sovereignty to exaggerate a specific case in China and attack China with fierce comments before finding out the truth. The West’s behavior aims at disrupting the attention of Chinese society and attempts to modify the value system of the Chinese people.
Ai Weiwei is an activist. As a maverick of Chinese society, he likes « surprising speech » and « surprising behavior. » He also likes to do something ambiguous in law. On April 1, he went to Taiwan via Hong Kong. But it was reported his departure procedures were incomplete.
Ai Weiwei likes to do something « others dare not do. » He has been close to the red line of Chinese law. Objectively speaking, Chinese society does not have much experience in dealing with such persons. However, as long as Ai Weiwei continuously marches forward, he will inevitably touch the red line one day.
In such a populous country as China, it is normal to have several people like Ai Weiwei. But it is also normal to control their behaviors by law. In China, it is impossible to have no persons like Ai Weiwei or no « red line » for them in law.
The West ignored the complexity of China’s running judicial environment and the characteristics of Ai Weiwei’s individual behavior. They simply described it as China’s « human rights suppression. »
« Human rights » have really become the paint of Western politicians and the media, with which they are wiping off the fact in this world.
« Human rights » are seen as incompatible things with China’s great economic and social progress by the West. It is really a big joke. Chinese livelihood is developing, the public opinion no longer follows the same pattern all the time and « social justice » has been widely discussed. Can these be denied? The experience of Ai Weiwei and other mavericks cannot be placed on the same scale as China’s human rights development and progress.
Ai Weiwei chooses to have a different attitude from ordinary people toward law. However, the law will not concede before « mavericks » just because of the Western media’s criticism.
Ai Weiwei will be judged by history, but he will pay a price for his special choice, which is the same in any society. China as a whole is progressing and no one has power to make a nation try to adapt to his personal likes and dislikes, which is different from whether rights of the minority are respected.
http://en.huanqiu.com/opinion/editorial/2011-04/641187.html

Pour mémoire :


Copie d’écran faite à Pékin le dimanche 25 octobre 2009.



(Photos JLB)
On pouvait malgré tout, ici à l’Apple Store de Pékin, (dans la circonstance, par l’intermédiaire du blog du Monde), trouver cette photo pour l’inclure incognito dans l’album iPhoto en démonstration, le 26 octobre 2009.

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Vidéo : 11mn 38s.
Voir : http://www.youtube.com/user/TEDtalksDirector

Lundi 4 avril 2011


Ai Weiwei (dr)

http://chine.aujourdhuilemonde.com/la-france-demande-la-liberation-dai-weiwei
La France demande la libération de l’artiste Ai Weiwei, selon Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« Nous sommes préoccupés par le sort de l’artiste militant, Ai Weiwei, et nous suivons sa situation, ainsi que celle de ses proches, avec la plus grande attention. Nous espérons qu’il sera libéré au plus tôt ».
L’artiste a été arreté dimanche alors qu’il comptait se rendre à Hong Kong. Son domicile et son atelier ont été perquisitionnés. La police n’a pas encore communiqué le motif de cette arrestation.
Lorsque les télévisions étrangères diffusées en Chine évoquent la disparition de l’artiste, l’écran devient noir, comme à chaque fois qu’un sujet sensible concernant de près ou de loin la politique de Pékin est traité.


Voir sur ce blog AdNM : http://www.arpla.fr/canal20/adnm/?p=1464

Voir Frontline : http://www.youtube.com/watch?v=tFDtMVlJCHI&hd=1


艾未未专题纪录片(Ai Weiwei, Without Fear or Favor). Documentaire de la BBC : http://www.youtube.com/watch?v=gcRodOfu_s8

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Tunisie, janvier 2011. Un pur exemple de l’emploi de la langue française et du caractère Arial (très proche de l’Helvetica).

C’est désormais une évidence, le numérique fait émerger des conditions radicalement inédites pour la politique et la société, principalement avec Internet et les réseaux sociaux. L’imprimante aussi, et la typographie numérique entre les mains de chacun. Dans les manifestations, les mouvements de protestation et de lutte, il y a, depuis quelques années, autre chose que les banderoles « collectives » : de simples feuilles imprimées tenues ou brandies par des individus, à mettre en relation avec les innombrables téléphones devenus appareils de saisie et de transmission d’images. Au fond, si les mots adoptent le support éminemment physique qu’est la feuille de papier, ce n’est qu’un passage pour rencontrer les corps, la rue, les lacrymogènes, pour s’incorporer à des sujets. Mais leur destin est de retourner à l’espace virtuel qui est leur théâtre d’opération « naturel ». Car il faut bien comprendre que le « virtuel » est tout aussi actif que son alter ego constitutif du réel : l’« actuel ». Qui plus est, qui irait prétendre que Facebook, Twitter, les ordinateurs, ne sont pas des opérateurs matériels. S’ils sont porteurs d’idées, d’appels, de mots d’ordre, ils ne sont pas moins matériels que des tracts ou messages transportés dangereusement par des agents de liaisons. S’il y a une nouveauté, chaque jour plus surprenante, c’est leur rapidité, leur synchronisme, leur ubiquité.

Liliane Terrier écrit dans son blog La figure dans le paysage (http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/), le 21 février 2011 : Prolongeant cette fonction d’information dévolue à l’art, à l’ère du Web 2.0., si tant est qu’il perdure encore, on élira la forme particulière du post individuel (équivalent du A4 brandi dans les récentes manifestations dans les pays arabes) et du blog collectif (équivalent des manifestations donc) dans lequel il s’insère, comme une pratique artistique à part entière, puisqu’elle ressort de la pratique du livre d’artiste telle que décrite plus haut, qui fait art depuis 40 ans !


Manifestation dans la Kasbah de Tunis le 25 janvier 2011. [©cjb-Flickr] L’emploi effectif dans la joie de la manifestation et la version rouge sur blanc en Times, rattrapent le quasi snobisme « Comme des garçons » de la version blanc sur rouge en Helvetica/Arial,






Manifestants de la place Tahrir, Le Caire, les 7 et 8 février 2011. [©Joseph Hill-Nebedaay-Flickr]



Reconstitutions en typographie numérique des inscriptions (Times bold, Arial, Verdana).
Télécharger ces multiples d’AdNM/Éditions/Paris :
http://www.arpla.fr/canal20/adnm/wp-pdf/A4-Tunisie-Egypte.pdf

http://www.arpla.fr/canal20/adnm/wp-pdf/A4-Sorry.pdf

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Un exemple de la promotion que se fait Facebook à partir du rôle des réseaux sociaux dans les récentes révolutions, en Tunisie, en Égypte, etc. ? :

Gigi Ibrahim, le symbole d’une révolution web

Ce billet n’est pas vraiment consacré à l’actualité facebook, mais disons qu’il s’agit ici, de souligner l’importance des contestations politiques menées sur la toile. Gigi Ibrahim est une activiste politique de premier plan dans la révolution Égyptienne, très présente ces derniers temps dans les médias Français, on la présente souvent comme la meneuse de l’autre facette de cette révolution Égyptienne: la révolution web. Cette révolution web se fait sur tous les fronts: Facebook, Twitter, Flickr, Linkedin, wimeo, youtube, blog. Gigi Ibrahim est une voix, parmi tant d’autres qui s’élèvent à travers le monde arabe, nous saluons le courage et la détermination dont ces militants font preuve. Et nous profitons du cas personnel de Gigi Ibrahim pour souligner le nouveau rôle joué par les réseaux sociaux. Suite : http://www.toutfacebook.fr/gigi-ibrahim-le-symbole-dune-revolution-web/

Voir cette vidéo : http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/revolution-in-cairo/video-gigis-revolution/

Ainsi, les pages Facebook de Gigi Ibrahim (l’une des « stars de Twitter » issues des journées du Caire) : http://www.facebook.com/people/Gigi-Ibrahim/620423960. Et son Twitter : https://twitter.com/#!/Gsquare86

Mona Seif, citée avec Gigi Ibrahim dans l’article de Rémy Ourdan dans Le Monde du 21 février 2011 :

Égypte : le « journalisme citoyen » de Mona et Gigi sur Twitter

Pour suivre et comprendre la vie politique de Mona Seif et de Gigi Ibrahim, il faut passer autant de temps à lire leurs tweets qu’à discuter avec elles. Sous les noms de@monasosh et de@Gsquare86, ces deux figures de la révolution égyptienne, âgées de 25 et 24ans, ont acquis via Twitter une réelle capacité de mobilisation.
Dans la désormais vaste communauté des militants du Net égyptien, les deux jeunes filles ont plusieurs points communs, qui ont contribué à forger une amitié qui n’a rien de virtuel. Mona et Gigi ne restent pas devant un ordinateur à diffuser des informations ou à exprimer leurs sentiments: elles sont toujours au plus près de l’action. Se définissant à la fois comme « militantes » et comme « journalistes citoyennes », elles entretiennent la flamme auprès de leurs milliers de « followers » en témoignant en temps réel, en diffusant sur le Net photos et vidéos.
Mona Seif est déjà une militante de longue date. « Il n’y a que des militants dans ma famille. Je suis une militante par héritage », dit-elle en riant. Elle a fréquenté des manifestations depuis l’enfance. Pour elle comme pour beaucoup de jeunes Egyptiens, le tournant date de la mort de Khaled Said, en juin 2010. Alors que son blog était auparavant très personnel, Mona décide de consacrer son compte Twitter à œuvrer pour des changements en Egypte. « Mon compte n’est pas qu’un fil d’informations, j’y partage ce que je vois. Je vérifie mes infos. Je prends des photos qui accompagnent mes tweets. »
Pendant les dix-huit jours de révolte qui ont mené à la chute d’Hosni Moubarak, Mona a ainsi pratiqué ce « journalisme citoyen » qu’elle, chercheuse en biologie à l’université du Caire, a découvert ces derniers mois. « Mon instinct, c’est de protester. J’aurais donc pu rester place Tahrir. Mais mon rôle désormais, c’est de témoigner. Je suis ainsi souvent sortie de la place Tahrir pour aller vérifier ce qui se passait ailleurs dans Le Caire, et pour diffuser mes informations. »

« MILITANTE ONLINE ET DANS LA RUE »

Gigi Ibrahim, rentrée de Californie il y a deux ans, a de son côté commencé, tout en achevant ses études de sciences politiques, à fréquenter les mouvements ouvriers et les manifestations. Elle est devenue « socialiste révolutionnaire », et@Gsquare86 est, depuis la révolution du 25 janvier, une star sur Twitter. Même les Egyptiens qui ne tweetent pas la connaissent, après une apparition sur Al-Jazira et une couverture de Time Magazine.
Gigi se considère comme « militante depuis un an, online et dans la rue ». « Les réseaux sociaux, au départ, ça servait à quoi? A rencontrer des amants, des amis?… Et là, ça fait tomber des dictatures. Ce sont des outils absolument géniaux. » Très déterminée, Gigi prend son rôle très au sérieux. « Avant la révolution, j’allais déjà dans toutes les manifestations. Je suis de nature sceptique, donc je vérifie mes informations sur le terrain, je vérifie chaque détail, et je prends des vidéos et des photos. »
Pour ces deux habituées des mouvements protestataires, le rassemblement du 25 janvier, pour lequel elles lançaient des appels à la mobilisation, fut une surprise. « Je pensais que nous serions quelques dizaines, comme d’habitude, raconte Gigi. Quand j’ai vu la foule, cette foule gigantesque, je ne pouvais plus m’arrêter de pleurer. Quand j’ai vu ces citoyens ordinaires courir après les soldats, je me suis dit: ‘On y est. Le moment est arrivé. ‘ C’était un rêve devenu réalité… » Depuis la chute de Moubarak, Mona et Gigi poursuivent le combat. Elles sont présentes à toutes les manifestations, les grèves, aux côtés des militants ou des ouvriers, et devant les ambassades, pour soutenir les révoltés de Libye, de Bahreïn, d’Algérie.
« Ce n’est pas fini. Ici, en Egypte, le chemin vers la démocratie sera encore long », pense Mona Seif. « Notre révolution fut spontanée et désorganisée, et nous avons gagné, mais les prochaines victoires dépendront de notre capacité à nous structurer, à nous politiser », croit Gigi Ibrahim.Sur Twitter, leur activité se partage désormais entre la continuation de ce que la révolution égyptienne du 25 janvier a entrepris, et la solidarité avec les manifestants d’autres pays arabes. De même que les Tunisiens furent au Caire une source d’inspiration, les Egyptiens sont maintenant aux côtés de leurs « amis » virtuels étrangers.
Sur la Libye, en l’absence de journalistes étrangers, les Mona, Gigi et leurs camarades égyptiens sont même les principaux relais des informations envoyées par de jeunes Libyens. La révolution arabe continue, et ils en sont le cœur.

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Copie d’écran, samedi 12 février 2011 à 6h42, heure du Japon.


Wael Ghonim, cadre chez Google, l’un des leaders du mouvement des réseaux sociaux en Tunisie.

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Niklas Roy, My Little Piece of Privacy, installation interactive, 2010.

Niklas Roy (http://www.niklasroy.com/, né en 1974, il vit et travaille à Berlin) a créé, ces dernières années, de nombreuses installations interactives. My Little Piece of Privacy, qu’il a installée (en octobre 2010) à la fenêtre de son atelier, est très convaincante. Il s’agit d’un rideau motorisé, ou robotisé, qui accompagne les piétons qui passent devant lui. Sa vivacité associée à une très grande simplicité, la relation qu’elle instaure entre intérieur et extérieur, entre expérimentateur inventif et public « ordinaire », font que cette proposition retient l’attention dans la discussion sur la pertinence des œuvres interactives. D’innombrables expériences ont été basées sur la présence et le comportement du spectateur. Elles souffrent généralement d’une instrumentalisation du public, d’un « mode d’emploi » obscur ou bien vide de sens. Ici, le caractère à la fois direct et surprenant de l’interaction, qui se passe de toute interface, instaure une poétique humoristique particulièrement réussie.


Document vidéo de l’artiste.

NOTE. Niklas Roy est aussi l’auteur d’une version purement mécanique du jeu vidéo historique Pong : Pongmekanic. Site : http://www.cyberniklas.de/pongmechanik/index.html


Niklas Roy, Pongmekanic, 2003-2004. Photo Andy Küchenmeister.

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Actualité : l’exposition de David Hockney « Fleurs fraîches » à la Fondation Pierre Bergé-Yves-Saint-Laurent, Paris. Dessins sur iPhone et iPad, du 20 octobre 2010 au 30 janvier 2011.

EXTRAIT DU DOSSIER DE PRESSE :

La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent présente les nouvelles créations numériques de David Hockney à travers trois supports : iPhone, iPad et projections numériques. L’exposition respecte le concept original voulu par l’artiste : des images lumineuses et colorées sur support écran. Les images initiales ayant été créées pour être envoyées par email à des amis, Hockney enverra ponctuellement de nouvelles « fleurs fraîches » à la Fondation pendant toute la durée de l’événement.
Hockney a commencé à travailler avec l’iPhone en 2008, et sa découverte des diverses applications, « Brushes » notamment, lui a permis de produire des œuvres d’une extraordinaire diversité. Depuis, il a créé des centaines d’images, parmi lesquelles plantes, autoportraits, paysages et natures mortes, mais c’est dans la représentation éblouissante de fleurs et de plantes coupées, thème de cette exposition, qu’il a poussé le plus loin son exploration des possibilités techniques du medium. Hockney crée ses images avec ses pouces et ses doigts directement sur l’écran de l’appareil en modifiant les teintes et en superposant des traits de pinceau de différentes largeurs et épaisseurs. Une animation permettra aux visiteurs de suivre le processus de création d’une ou plusieurs « fleurs fraîches » du début à la fin. Un diaporama de 8 à 10 minutes sous forme de triptyque, réalisé par l’artiste, sera projeté sur un grand écran flottant.

Trois peintures de David Hockney sur iPhone (application Brushes), 2009.

The New York Review of Books
Volume 56, Number 16 · October 22, 2009
David Hockney’s iPhone Passion
Un article de l’historien d’art Lawrence Weschler
(Director of the New York Institute for the Humanities at New York University. He published True to Life: Twenty-five Years of Conversations with David Hockney.)

EXTRAITS

« Over the past six months, Hockney has fashioned literally hundreds, probably over a thousand, such images, often sending out four or five a day to a group of about a dozen friends, and not really caring what happens to them after that. »

« Increasingly, over the past several months, it is the summer dawn, rising over the seabay outside his bedroom window, that has been capturing Hockney’s attention. « I’ve always wanted to be able to paint the dawn, » Hockney explains.
After all, what clearer, more luminous light are we ever afforded? Especially here where the light comes rising over the sea, just the opposite of my old California haunts. But in the old days one never could, because, of course, ordinarily it would be too dark to see the paints; or else, if you turned on a light so as to be able to see them, you’d lose the subtle gathering tones of the coming sun. But with an iPhone, I don’t even have to get out of bed, I just reach for the device, turn it on, start mixing and matching the colors, laying in the evolving scene.
He has now accomplished dozens of such sequential studies, sending them out in real time, so that his friends in America wake to their own account of the Bridlington dawn—two, five, sometimes as many as eight successive versions, sent out minutes apart, one after the next. è

« Hockney, who has carried small notebooks in his pockets since his student days, along with pencils, crayons, pastel sticks, ink pens, and watercolor bottles—and smudged clean-up rags—is used to working small, but he delights in the simplicity of this new medium:
It’s always there in my pocket, there’s no thrashing about, scrambling for the right color. One can set to work immediately, there’s this wonderful impromptu quality, this freshness, to the activity; and when it’s over, best of all, there’s no mess, no clean-up. You just turn off the machine. Or, even better, you hit Send, and your little cohort of friends around the world gets to experience a similar immediacy. There’s something, finally, very intimate about the whole process.

Le slide show qui accompagne l’article (dr) :

À propos de l’application Brushes, voir : http://brusheapp.com

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Copie d’écran de FragMental Storm.


Exonemo, FragMental Storm for iPhone, 2000-2009.

FragMental Storm – Web « Cut-up » Browser/Web »幻覚 »ブラウザ
by Exonemo
キーワードからWebを検索し、見つかったページの画像とテキストをリアルタイムコラージュするソフトウェア。2000年PC用に発表されたものの iPhone移植バージョン。

FragMental Storm is a software that searches web with any keyword and makes collage with the result images and texts in realtime.
This iPhone version is translated from the PC version released in 2000.
The iPhone version has additional features as follows:
iPod Sync
Starts shuffle play from your iPod library and search with the artist and track names. Music and screen images are synchronized (for iPhoe OS 3.0 and above.)
Location Sync
Tracks your movement and synchronizes with addresses found from your GPS location data.
And… Flickr and Twitter searches are added. Enjoy cut-up browsing with brand new « FMS ».
*attention : This software does not guarantee any correct result. To enjoy flashy screen effects and combination of the rondomness of web searches, we recommend this software not for everybody but for people who realize that point.

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Peinture sur iPhone par JLB-Manetas-Pollock, Paris, 26 janvier 2010.

Note de Laura Séguy :
Intéressant (et plutôt drôle), les avis des utilisateurs d’applications « artistiques » pour iPhone : l’exemple de « Jackson Pollock » de Miltos Manetas
Quelques avis des utilisateurs sur l’AppStore :

L’application le plus jouissive de l’iphone
par halex21 – Version 1.1 – 9 mars 2009
Tout est dans le titre et pourtant j’ai chargé plus de 100 applis depuis le début. Cette application ne sert à rien d’autre qu’à me défouler, me laisser aller, dessiner, gribouiller et c’est génial… Mes enfants adorent aussi

Incroyable
par Cradoc – Version 1.1 -2 mars 2009
Toute l’intensité de l’abstraction restitué sur l’iphone, c’est tout bonnement fabuleux! A acheter de toute urgence!

Parfait
par Sgtpembry – Version 1.1 – 18 mars 2009
L’appli la plus classe de mon iPhone.

Sublime
par Argekay – Version 1.1 – 13 mars 2009
Et dire que les tableaux de Pollock se vendent des millions !

Super !
par Rgab92 – Version 1.2 – 30 avr. 2009
Exellente appli. J’attends un onglet avec quelques unes de se toiles, juste pour le plaisir des yeux.

Amazing.. Hours of endless fun
par thing77 – Version 1.2 – 21 mai 2009
Really good ap which can create such artistic pieces!!!!! You really don’t need to be artistic to create a masterpiece! =) =D 5 strars *****

Art…
par jmbernard – Version 1.2 – 30 août 2009
Art is a dirty job, but someone’s got to do it. Now whith « Pollock », you’ve got the too, too.




Peintures sur écran par Miltos Manetas.

Miltos Manetas a créé en 2003 le site http://www.jacksonpollock.org/ une proposition artistique pour le Web où l’on « peint » l’écran avec la souris dans un « style Pollock ».
Voir des images : http://picasaweb.google.com/MiltosManetas/POLLOCKS#
Slideshow : http://picasaweb.google.com/MiltosManetas/POLLOCKS#slideshow/5301699710847772642

La version pour iPhone (2009) est donc également un succès public : y accéder ici.


Miltos Manetas (Grèce, 1964).
Son blog :
http://www.manetasblog.com/

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