Expositions

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Lundi 15 juillet 2013, Grand Palais, exposition Dynamo. On savait que le cinétisme était de retour. Une petite sélection parmi un grand nombre de pièces. La plupart d’artistes qu’on a vu déjà à partir de Lumière et Mouvement au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1967, et de Cinétisme-Spectacle-Environnement à Grenoble en 1968, expositions conçues par Frank Popper, dont on a déjà plusieurs fois parlé ici. Dynamo a pour sous-titre « Un siècle de lumière et de mouvement dans l’art, 1913-2013 ». Elle ne cite pas directement le travail de pionnier de Frank Popper. Les œuvres des années récentes, qui pourraient introduire le numérique, sont absentes. Même si on s’en tient à l’abstraction, on en trouve qui prolongent et renouvellent les idées de programmation, de participation et d’immersion. Avec la grande exposition Electra, de nouveau au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1983, nous avions mis en évidence cette mutation. Bien que son projet soit fort différent, notre récente exposition « leurs lumières », au Centre culturel de rencontres de Saint-Riquier, illustre ce devenir et le site que nous lui avons consacré rassemble de nombreux documents sur lumière et mouvement dans l’art : http://www.ednm.fr/leurslumieres/.
Hans Haacke, Blaues Segel, 1964-1965 (présente à Grenoble).
Takis, Electro-magnetic 1, 1970 (présente à Grenoble dans une version un peu plus petite ?).
Lygia Clark, Bicho, surface développable à manipuler, 1969.
Siegfried Cremer, o.T., 1960.
Frank Malina, Sink and Source, 1976.
Günther Uecker, Uhr, 1969.
[photos JLB]

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Jeudi 16 mai 2013, 19h. À la galerie de Roussan, rue Jouye-Rouve, Paris 20e, dans une exposition conçue par Manuela de Barros, « Sciences et Fictions », Ludovic Duchateau expose des valises contenant un jeu de personnages et d’accessoires, proches des jouets Playmobil mais blancs et plus « humains », avec lesquels le public, sur rendez-vous, peut être amené à « déployer son imaginaire » en les mettant en scène.

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Samedi 2 mars 2013, 16h, galerie XPO, rue Notre-Dame de Nazareth, Paris, 3e. L’exposition OffLine Art (Aram Bartholl curateur) présente douze œuvres pour Internet. Pour les voir, il faut connecter son smartphone au réseau wifi correspondant, émis par l’un des douze routeurs exposés sur les murs.


Abbaye de Saint-Riquier, Centre culturel de rencontre, exposition « leurs lumières » (du 13 octobre au 16 décembre 2012). La Petite Fille aux allumettes, installation interactive de Mayumi Okura, 2007-2012. En craquant une allumette, on provoque la projection et on voit se former les phrases dans la lumière.
Le site « leurs lumières » (http://www.ednm.fr/leurslumieres/), réalisé sous la direction de Liliane Terrier, critique d’art, membre de l’AICA, donne de nombreuses références et une présentation très complète de cette exposition conçue et réalisée par le Centre Culturel de Rencontre de l’Abbaye de Saint-Riquier – Baie de Somme, en coopération avec le Laboratoire Arts des images et art contemporain
 de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et EnsadLab, laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs. Texte de présentation par Jean-Louis Boissier, commissaire : « leurs lumières, illumination et aveuglement » http://www.ednm.fr/leurslumieres/?page_id=1800.

Artistes et œuvres de « leurs lumières » :
1. Jakob Gautel & Jason Karaïndros, Détecteur d’anges
2. Julie Morel, Light my Fire
3. Mayumi Okura, La Petite Fille aux allumettes
4. Marion Tampon-Lajarriette, Caméra 1, Plan 8
5. Donald Abad, S’abstraire
6. Tomek Jarolim, Fermer les yeux
7. Félicie d’Estienne d’Orves, Éclipse II (série Cosmos)
8. Michaël Sellam, Blind Test
9. Marie-Julie Bourgeois, Parallèles
10. EMeRI, Lumières de Rousseau

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Samedi 17 novembre 2012, 11h-17h, Shanghai, Biennale, Power Station of Art. Roy Ascott, que j’ai connu lors de l’exposition Electra (Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 1983-1984, commissaire : Frank Popper) avec son installation La Plissure du texte, eut la bonne idée de m’inviter à la Biennale de Venise en 1986 pour exposer l’installation Pékin pour mémoire (Tom Sherman, Roy Ascott, — au centre de la photo ci-dessus — et Don Foresta étaient les commissaires de la section « Tecnologia e Informatica »). Roy Ascott, né à Bath, Angleterre, en 1934, était une sorte de gourou international de l’art cybernétique et informatique, il l’est resté et l’on n’a pas cessé de le croiser. C’est sympathique de trouver rassemblés ici (Juliette Xiaoying Yuan, curatrice), à la biennale de Shanghai, tout un ensemble de documents de lui, inédits pour moi. JLB

The variability and indeterminacy of my work reflects the way, even in science, that all hypotheses — about ourselves, or of the world — are transient and incomplete. The only certainly is the process of becoming. La Plissure du texte, a salute of course to Roland Barthes Le Plaisir du texte, applies not just to the three works in this exhibition that have this title, but to my work more generaly. In my art, I want to conflation of pleating with pleasure, and texte with tissue, to promote intimacy and empathy, such that I believe there can be love in the telematic embrace. 
Roy Ascott, Reactivation, catalogue de la 9e biennale de Shanghai, 2012, p. 50.

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Le catalogue de Venise 1986. Collection JLB

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Mercredi 15 août 2012, 10h30-12h, Kassel, Documenta (13), ancienne gare centrale. Janet Cardiff (1957 Canada) et George Bures Miller (1960 Canada), avec Alter Bahnhof Video Walk, 2012, mobilisent les spectateurs en les invitant à mettre leurs pas dans les leurs, en les guidant par les images et les sons contenus dans les iPods qui leur sont confiés. La performance permet en outre d’observer l’état de la mode vestimentaire chez les estivants cultivés et aptes à s’exhiber pour la célébration de l’art contemporain.

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Mardi 14 août 2012, 17h, Documenta (13), Kassel, parc Karlsaue, Pierre Huyghe (1962, Paris, ancien élève de l’École nationale supérieure des arts décoratifs), Untilled, 2012. Le titre « inculte » donne une première indication. Pierre Huyghe parle de « compost » et d’une prise de distance d’avec le modèle de l’exposition et de ses spectateurs, au profit d’une « forme biologique de la création » dont on escompterait des « témoins » (Beaux-Arts Magazine, juillet 2012, entretien avec Stéphanie Moisdon, p. 79). Ce n’est pas vraiment le stéréotype de la friche mis aujourd’hui à toutes les sauces. La proposition se présente comme un vaste terrain chaotique mais comportant des sentiers, avec des tas (pour ma part je vois les tas comme appartenant à l’esthétique ou à la logique chinoises), des matériaux, des vestiges, des arbres abattus, des flaques de boue, beaucoup de fleurs sauvages, une sculpture de femme nue allongée dont la tête est masquée par une ruche en activité, un chien — peut-être un lévrier — dont la patte avant droite est teinte en rose fluorescent, un bassin d’eau croupissante, etc. On peut voir l’endroit — c’est certainement le cas — comme un espace destiné au stockage pour l’entretien du parc. J’avais noté un tel espace en le nommant « zone intermédiaire » le 16 juin dernier, près de la rue d’Aubervilliers, dans le 18e (et d’ailleurs on l’aperçoit du train qui nous ramène de Kassel vers la gare de l’Est). Œuvre intéressante, tout comme le discours qui l’accompagne, typique d’une certaine génération d’artistes français, et quand même agaçant. Exemple, un paragraphe sommairement traduit par moi du statement de Pierre Huyghe dans The Guidebook de Documenta (13), p. 262 :

L’ensemble des opérations qui se produisent entre les éléments n’a pas de script. Il y a des antagonismes, des associations, de l’hospitalité et de l’hostilité, de la corruption, de la séparation et de la dégénérescence, de l’effondrement, mais sans rencontres. Il y a des circonstances et des écarts qui permettent l’émergence de complexités. Il y a des rythmes, des automatismes et des accidents, des transformations invisibles et continues, le mouvement et les processus, mais pas de chorégraphie, de sonorités et de résonances, mais pas de polyphonie. Il y a des répétitions, des réactions chimiques, des reproductions, des formations et la vitalité, mais l’existence d’un système est incertaine. Les rôles ne sont pas distribués, il n’existe aucune organisation, aucune représentation, aucune exposition. Il y a des règles, mais pas une politique.

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Mardi 14 août 2012, 16h20. Documenta (13), parc Karlsaue (Orangerie). Anri Sala (1974 Tirana, ancien élève de l’École nationale supérieure des arts décoratifs et du Fresnoy), Clocked Perspective, 2012. Anri Sala corrige un tableau conservé à l’Orangerie qui contient une véritable horloge mais qui n’est pas inscrite dans la perspective du tableau. Il concrétise la notion métaphorique de perpective du temps. La forte distorsion de son horloge est compensée par un mouvement savant des aiguilles. Vue depuis le bassin dont elle marque l’extrémité, l’anamorphose tend à s’effacer.

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Mercredi 15 août 2012, 14h. Kassel, bâtiment de l’assurance santé AOK, à l’angle sud-est de la place Friedrichsplatz, Three to One, installation sonore pour la Documenta IX, 1992 de Max Neuhaus, devenue permanente. Ce vingtième anniversaire coïncide avec celui de notre première visite de la Documenta. Cet exemple a été cité récemment à propos des propriétés des escaliers : http://jlggb.net/blog3/?p=3284. Le texte ci-dessous est adapté de la notice multilingue qui figure à l’entrée :

L’escalier relie trois grand espaces vitrés. Chacun a sa propre tonalité sonore. Ces trois ambiances sonores se mêlent à leur manière au sons venant de l’extérieur. Quand on monte pour la première fois l’escalier, on perçoit leurs spécificités subtiles. Lorsque l’on redescend, la mémoire auditive tend à confondre cette distinction.

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Vue le vendredi 1er juin 2012 au Fresnoy, Tourcoing, lors de l’inauguration de l’exposition Panorama 14, « Élasticités », des travaux des étudiants et professeurs (commissariat : Benjamin Weil), la pièce, selon moi, la plus intéressante : Horizons des événements, 2012, de Maya Da-Rin (1979, Rio de Janeiro). Nous sommes à Marseille. La projection montre l’artiste qui s’éloigne dans le paysage, on entend ce qu’elle entend. Puis on la perd de vue lorsqu’elle s’enfonce dans le dédale de la ville, mais on écoute toujours au plus près d’elle-même, ses pas, les conversations et remarques des passants, les bruits de la rue. La caméra restera en son point élevé, mais elle va bouger, d’un mouvement mécanique, informatique, par petites corrections successives car elle reçoit par radio les coordonnées de la promeneuse et se recale constamment dans sa direction. Ces coordonnées terrestres s’affichent sur le sol, entre le grand écran et nous. On voit que l’altitude diminue : elle descend jusqu’à la mer. La vidéo surveillance est condamnée à la fixité — et à l’opacité — comme le sont généralement les panoramas. Le son — l’écoute — est fondamentalement mobile. Notre esprit, notre attention — et notre faculté d’imaginer — s’accrochent à lui.


Maya Da-Rin [dr]

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