Le format Antiques attributs est un format court et hebdomadaire discutant de l’interprétation de l’art antique sur des représentations modernes des différents panthéons. Dans ce domaine plusieurs jeux-vidéos se distinguent du lot car incluant de nombreux personnages d’essence divine. Pour les panthéons grecs et plus récemment nordiques on trouve le célèbre God of War, pour les panthéons Japonais on connait Okami, mais le leader de la représentation du divin, touchant à tous les panthéons de religions polythéistes, c’est Smite. Ce moba possède le catalogue de représentations de dieux le plus large : des plus connus comme Zeus, à ceux dont le nom reste un mystère de prononciation comme Xbalanque ou encore Cu Chullain. Vous l’aurez compris c’est sur ce dernier que nous nous attarderons.
Bienvenu dans cette discussion sur Zeus, Dieu du ciel. C’est un des dieux si ce n’est le dieu le plus connus des panthéons antiques, de part son rang au sommet du panthéon grec mais surtout pour ses nombreux frasques. Zeus a ainsi connu de nombreuses représentations depuis l’antiquité et sous toutes ses formes. La seule façon de reconnaitre un dieu dans une œuvre picturale est par ses attributs. En effet la forme du dieu bien que souvent similaire peut être sujette à changement mais ses attributs eux reste identiques. Les attributs de Zeus sont alors le foudre forgé par Héphaïstos lui permettant de contrôler le tonnerre, le sceptre ou le trône pour indiquer son rang de roi des dieux. Plusieurs animaux sont souvent représenté à ses côtés, notamment l’aigle toujours représentatif de son statut mais aussi la chèvre, référence à la chèvre Amalthée sa nourrice. Pour approfondir je vous conseil:
Pouvoir et Sexe, Zeus le relooking mythologique #1
Une vidéo proposée par la chaîne C’est une autre histoire.
Dans ce rendu produit par les artistes de Hi-rez studios (créateurs de SMITE) on remarque qu’il manque de nombreux éléments cités précédemment. Et pourtant l’image du vieux barbu contrôlant des éclairs nous rappelle instantanément Zeus. Dans l’imaginaire collectif et dans les représentations récentes c’est la forme la plus connus et la seule représenter, c’est aussi la forme que l’on trouve le plus régulièrement sous forme de statue. Mais dans ce cas comment interpréter les différents atours que Zeus possède dans ce jeu.
Commençons par le plus évident, le bouclier sur son bras est une référence à l’Egide, le bouclier fait à partir des restes d’Amalthée sa nourrice du grec « aegidos » qui signifie peau de chèvre. L’Egide est le bouclier que Zeus à confier à Athéna et qu’elle ornera plus tard de la tête de méduse. L’Egide peut aussi représenter sous forme d’une tunique selon les représentations.
Pour le vêtement il porte une étoffe blanc cassé mais avec un liserait à motif dit thrace, la longueur du vêtement et les motifs sont des indicateurs de stature. La forme de son étoffe se rapproche de l’himation, un vêtement en lin que l’on portait plissé par-dessus le reste des vêtements. Dans le cadre des soldats il était maintenu par une broche qui est dans Smite la pièce d’armure que Zeus porte à l’épaule. Deuxième élément important de son design, sa ceinture, épaisse et à motif en or, dans la Grèce antique, une ceinture épaisse était un signe de fortune car le cuir et les métaux précieux sont des matériaux rare et couteux, de plus les dorures reprennent la forme traditionnelle du foudre. Quant au bracelet il s’agit plus d’aspect décoratif que de réelles références, même si l’on peut voir dans le motif de plumes sur les bords un renvoi à l’aigle, un des attributs de Zeus.
Ainsi que ce soit par la forme des vêtements ou par leurs aspects les artistes des studios ont désiré mettre en avant la stature de roi des dieux de Zeus en lui faisant porter des ornements en or qui renvoie à différentes section de la mythologie et à l’imaginaire collectif. Parfois même si cela peut être au détriment du récit. La mythologie est un support flexible et les variances dans les représentations antiques et les versions de mythe permettent une grande liberté de représentation.
