Archive for the ‘Réseau’ Category

SUZANNE TREISTER, From Military Time Travel Research Projects to ‘HEXEN 2.0’

Dimanche, janvier 18th, 2015

SUZANNE TREISTER

From Military Time Travel Research Projects to ‘HEXEN 2.0’

Vendredi 23 Janvier 2015, 16h30 – 18h30

GAITÉ LYRIQUE – 3 bis Rue Papin 75003 Paris – À La médiathèque, salle au fond à gauche

La présentation sera en anglais

En 1995, Suzanne Treister s’invente un alter-ego Rosalind Brodsky, exploratrice temporelle qui opère pour l’Institute of Militronics and Advanced Time Interventionality au 21e siècle. Broadsky a enquêté sur des projets de recherche militaire menés par l’Institut et qui ont abouti à HEXEN 2039 (2006), projet qui développe de nouvelles technologies militaires occultes pour une guerre psychologique.

En 2011 Treister a produit le projet HEXEN 2.0 en s’intéressant aux histoires de recherche scientifique à l’origine des programmes gouvernementaux du contrôle des masse, en enquêtant sur une histoire parallèle de la contre culture et des mouvements populaires. Les diagrammes d’HEXEN 2.0, dans le contexte de l’après seconde guerre mondiale et des impératifs militaires, l’interdisciplinarité entre sciences et sciences humaines à travers les développement de la cybernétique, l’émergence d’internet, du web 2.0, l’accroissement de la collecte d’informations, et les conséquences des systèmes de manipulation et de l’avènement d’une société de contrôle. Basé sur des événements et des personnes réels, des spéculations scientifiques, et comprenant des diagrammes alchimiques, un jeu de Tarot, des images légendées, des dessins au crayon, une vidéo et un site internet, HEXEN 2.0 offre un univers dont les pièces sont à appréhender comme un outil permettant d’envisager de futurs d’alternatifs possibles.

Suzanne Treister est née à Londres en 1958, où elle réside présentement. Utilisant différents médiums, dont la vidéo, internet, les technologies interactives, la photographie, le dessin et l’aquarelle, Treister s’intéresse dans son travail à des récits excentriques et à des corpus de recherche non conventionnels pour révéler les structures qui entravent le pouvoir, l’identité et le savoir. Se déroulant souvent sur plusieurs années, ses projets proposent des réinterprétations fantastiques de taxonomies et d’histoires données qui examinent l’existence des forces cachées, occultes, à l’œuvre dans le monde, qu’il sagisse du milieu des entreprises, du militaire ou du paranormal.

http://www.suzannetreister.net/

http://mediamediums.net/

Emmanuel Guez Machines d’immortalité_s

Vendredi, décembre 5th, 2014

Emmanuel Guez
Machines d’immortalité_s
Vendredi 12 Décembre 2014, 15h30 – 17h30
YGREC – 20 rue Louise Weiss 75013 Paris

Dans Grammophon, Film, Typewriter (1986), Friedrich Kittler montre notamment comment, au XIXe siècle, l’imaginaire des (nouveaux) média analogiques (de la littérature aux publicités vantant les pouvoirs des machines) s’est constitué autour de l’idée d’une communication avec l’au-delà et le royaume des morts. Dans le même temps, ce siècle a vu naître un certain nombre de sciences et de pratiques, telle que la psychanalyse, la télépathie ou la parapsychologie, visant à atteindre un au-delà du dire. Ainsi les mutations des technologies d’inscription ont-elles affecté directement la manière dont le monde occidental a pensé l’au-delà et l’immortalité. Comment aujourd’hui les machines numériques et leur imaginaire reconfigurent-elles ces notions, et à travers elles, l’oeuvre d’art et le nom de l’artiste ?

Emmanuel Guez est artiste et philosophe. Il dirige l’unité de recherche PAMAL (Preservation – Archaeology – Media Art Lab) à l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon.

http://emmanuelguez.info
http://writingmachines.org
http://pamal.org

Animal / Homme / Machine

Vendredi, novembre 25th, 2011

Peregrine Falcons visit Moyross, Sean Lynch, 2007

Museum of Animal Perspectives, Sam Easterson

catcam video

Cockroach Controlled Mobile Robot

Le singe et l’ordinateur, JT 20H, 1974
Lana, femelle chimpanzé, découvre la communication par l’intermédiaire d’un ordinateur.
http://www.ina.fr/video/CAF94036502/le-singe-et-l-ordinateur.fr.html

Programme Cinéma réseau 2009

Mercredi, décembre 17th, 2008

 Tout va bien

9 février
Présentation générale.

Tout va bien de Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin, (extraits).

16 février
Brève histoires des images en mouvement en regard de quelques dispositifs passés, présents et futurs.

Films de Thomas Edison, Georges Méliès, (extraits).

23 février
Du cinéma exposé aux vidéos diffusées sur Internet.

Vidéos de Olivier Bosson, Jean-Luc Godard et Anne-Marie Mieville (extraits).

 2 mars
De la correspondance vidéo aux dispositifs d’échange de vidéo sur les réseaux.

Vidéos de Vito Acconci, Candice Breitz, Chris Marker, (extraits).

 9 mars
Des images en mouvement à l’ère du numérique.

Vidéos de Peter Campus, Sadie Benning, Omer Fast, Robert Filliou, Gary Hill, Bruce Nauman, Martha Rosler, Salla Tykka, (extraits).

16 mars
Des films vus du ciel.

Techniques de publication et de localisation des vidéos sur Internet.

23 mars
Des images en mouvement à l’ère des versions multiples.

Vidéos de Candice Breitz, Serge Comte, Jeremy Deller, Johan Grimonprez, Pierre Huyghe, (extraits).

30 mars
Mythe de la caméra-œil et de la caméra-main.

De quelques dispositifs d’enregistrement de Jean Rouch à Steve Mann.

6 avril
Des écrans partagés, de la polyvision aux projections multiples.

Vidéos de Eija-Liisa Ahtila, Mike Figgis, Abel Gance, Christian Marclay, Tony Oursler, Brian de Palma, (extraits).

27 avril
Des dispositifs de surveillance et de sousveillance.

Vidéos de Gillian Wearing, Andy Warhol, (extraits).

De mai à Juin 2009
Suivi de projets.

Mobile Tube

Mardi, juin 10th, 2008

   Mobile Tube est un projet collectif impliquant des étudiants en master arts plastiques de l’université Paris 8 d’après une mise en scène de Gwenola Wagon.

Le projet sera visible in situ le samedi 14 et le dimanche 15 de 16h à 18h pendant le festival Pocketfilms qui se déroulera au Centre Pompidou.

Equipe de réalisation : Gabriel Ariyanayagam, Caroline Bergoin, Christel Beriot, Gary Burgi, Cristhian Galeano, Claudia Gomez, Dominique Gonin-Peysson, Margot Jayle, Burçay Karakus, Tom Kronheim, Vesna Lhoumeau, Claire Maes, Benoît Maincent, Azzedine Mellouk, Danaé Papaïoannou, Christina Reyes, Sandra Suarez, Shang Lin Wu, Shui-Jou Wu, Tong Zhao.
Mobile Tube prend la forme d’une collection de vidéos dont une version est consultable depuis un appareil mobile autour de la Place Beaubourg.
Chaque vidéo présente la trace d’un parcours, d’un événement ou d’une performance s’étant déroulée sur la place. Les histoires peuvent se découvrir en suivant un trajet ou en restant immobile dans un emplacement cartographié.Les vidéos sont des invitations à suivre : un trajet mystérieux, une correspondance amoureuse, les pulsions refoulées d’une jeune fille au court d’un trajet, une performance orchestrée par les indications dictées par téléphone, une simulation d’attentat terroriste, des miracles opérés par une vierge inconnue, les habitants d’une cité visitant pour la première fois les collections du musée d’art moderne, les pérégrinations d’une caméra volée par un pickpocket, les mouvements vertigineux d’un téléphone portable jusqu’à sa chute finale, les descriptions d’autres places à Istanbul, Bruxelles, Genève et Séoul chuchotées à l’oreille, etc.

Carte sensitive, carte des souvenirs

Mardi, mai 20th, 2008

Voici quelques images de l’atelier animé par Christian Nold à la galerie Ars Longa pour le Festival Mal au pixel qui a lieu du 16 au 25 mai. www.malaupixel.org

Les participants de l’atelier ont été invité à collecter des informations pour constituer une carte émotionnelle du 11e arrondissement parisien. Un détecteur de mensonge au bout des doigts et un gps leur ont été confié pendant une heure, le temps d’une promenade de leur choix. Les appareils étant censé détecter et localiser les émotions ressenties lors d’une trajectoire. A leur retour, Christian Nold invita chaque participant à relater son expérience en sollicitant les souvenirs. Chaque retranscription d’émotion visible sur la carte suscitant alors la question : “Alors que s’est-il passé ?”, ainsi confrontés à sa mémoire, les spectateurs de ce dispositif transforment en langage une expérience passée, réalisant littéralement, une sorte d’analyse par la géographie.

La carte des émotions (qui pourrait être aussi nommée la carte des souvenirs), un documentaire et d’autres informations sont présentés lors de l’exposition «Sensitive Map», de Christian Nold, du 17 mai au 28 juin, à la galerie Ars Longa, 67, avenue Parmentier, 75011.

www.biomapping.net

Des Films vus du ciel

Lundi, mai 12th, 2008

filmsvusduciel

Dans Google Earth, en cherchant les vidéos localisées de la ville de Wigan, on trouve les vidéos d’un morceau de guitare, des films de famille, des danseurs amateurs, des chanteurs euphoriques, des clients ivres en fin de soirées et une série de vidéos burlesques, dont « You Know Who You Are », « The Funiest Vidéo Ever 2 », « Scary Movie », « Guy Gets Killed by Gorilla ». Ces vidéos sont toutes réalisées par un seul adolescent de 14 ans nommé Peter aka Deniably Correct. Il s’enregistre et diffuse toutes ses mises en scènes dans sa maison de banlieue. Peter recouvre les quartiers de Wigan de ces élucubrations qui jaillissent de toute la ville. Il dépose les films tournés chez lui dans sa ville et sur sa ville. Les films localisés sur la carte satellite soulignerait le : « Je suis ici » ou «J’étais là », comme une marque posée sur le monde. L’atlas devient un immense espace de projection où de nombreux utilisateurs diffusent leurs films et transforment la Terre en une salle de cinéma mondiale où l’on peut voir une quantité exponentielle de vidéos suivant leurs coordonnées géographiques.

filmsvusduciel_wigan
Le classement par localité permet de repérer et d’apporter une certaine logique. En agençant ainsi les films on leur donne une échelle de lisibilité et de points de vues. Cette échelle de la vision permet aussi de rendre compte de deux modes de représentation du réel opposés. L’un est une représentation du réel du territoire prise par un satellite (la carte satellite) et l’autre est une représentation du réel filmée par et avec ses habitants (les terriens). L’un, figé, sert de support aux images en mouvement.
Si le fond de la carte satellite utilisée par Google Earth pourrait être une réponse à la question : « A quoi ressemblerait la terre en notre absence ? »* Les vidéos localisées et ajoutées à cette carte semblent répondre à cette autre question : « A quoi ressemblerait la terre en notre présence ? »
A moins que nous partions tous précipitement sur une autre planète et que nous laissions le message « Voici quelques images vidéos de nos activités sur cette Terre ».
filmsvusduciel

* Jean Baudrillard écrit un monde en l’absence de l’homme dans Pourquoi tout n’a-t-il pas déjà disparu ?, Editions de L’Herne, Paris, 2007.

Du film numérique comme bien d’exception

Dimanche, avril 13th, 2008

 Voici quelques références au sujet des images en mouvement et de leur circulation en regard d’exceptions qui sont le droit de citation et le droit de copie privée. « Les deux exceptions dont l’utilisation est la plus problématique sont l’exception de copie privée et le droit de citation. Les exceptions doivent toujours s’entendre strictement, selon un adage juridique bien connu, ce qui pose problème dans l’environnement numérique. » Numérique et droit d’auteur, par Anne-Laure Brochet, Lucie Linant de Bellefonds, Martin Le Guerer, Antoine Alison, Anne Lestienne, Christophe Scalbert, Maud Garnier. Étudiants de Sciences Po Paris.  Étude réalisée sous la direction de Jean-Marc Vernier, L’Exception , 2003. Depuis l’extension et la propagations des échanges de films sur les réseaux, nous pouvons avoir de plus en plus de connaissances à travers toute la planète et donc échanger encore plus de films. La copie privée qui s’adresse au cercle restreint de la famille et des amis, s’étend donc ; ce phénomène repousserait les limites de la notion d’intimité et même d’amitié. Face à ces circonstances, la notion de film numérique comme bien pouvant être approprié individuellement est remise en question. Comme l’explique Philippe Simonnot dans Les conditions de possibilité du droit de propriété au sujet de l’air qu’on respire, propagation et transmission remettent en cause la nature des biens individuels et collectifs. « Ce chapeau, s’il est sur ma tête, il ne sera pas sur la vôtre. C’est un bien individuel. L’air que je respire est un bien collectif. Il n’est pas appropriable. » Si les films se répandent de manière à repousser les limites de leur appropriation, ils devient difficile de les enfermer et de les contraindre quant à leur diffusion. Si dans un train, mon voisin regarde un film, il ne peut m’empêcher de regarder le film qui lui appartient. « Il faut bien voir que la possibilité de clôturer dépend de l’état de la technique. » écrit encore Philippe Simonnot. Et pour conclure, citons Laurence Allard, Le Réseau des ” hommes-films” Ou quand les films prennent les routes grises… « Il est temps de manifester, à l’épreuve de l’observation empirique, qu’il n’en est rien et qu’au gré des download et upload, de talentueux corsaires constituent une mine d’or cinématographique de films rares, exotiques, oubliés, méconnus, que l’on peut désigner, en s’inspirant de l’anthropologue Arjun Appaduraï, de kinoscape. ».Pour illustrer ce thème, je cherchais l’image d’un film mis en bouteille comme jeté en pleine mer des échanges en hommage à John Perry Barlow  pour son article Vendre du vin sans bouteilles : l’économie de l’esprit sur le réseau global.  L’image ci-dessus est extraite d’un des épisodes de la série The Scene visible sur le Net, cette série a fait l’objet de deux articles dans le magazine Ecran, « The Scene » : descente chez les pirates par Bruno Icher et «The Scene», parano en réseau par Marie Lechner. 

Les Données de l’échange

Mardi, février 5th, 2008

Conférence-atelier dimanche 17/02 13h-15h par Antoine Moreau et Gwenola Wagon pendant l’exposition Economie 0.

Conférence-atelier sur l’échange d’images (fixes ou animées). Il s’agira de questionner le droit d’auteur et son retournement avec l’utilisation de licences libres et de se confronter à la réalité sensible de la loi et des droits afférents. Le caractère de la loi, son cadre, se pose de toutes les façons possibles : droit d’auteur conventionnel, « anti-copyright iconoclaste », copyleft, déni du droit d’auteur, phantasmes d’existence « hors-la-loi » ou « méta-loi », etc.
Action. Pendant la conférence, les participants sont invités à venir avec des films et des images stockés sur différents supports (disque, clé usb, cd, dvd…). Les données pourront s’échanger gracieusement ou contre de l’argent. Les questions de valeur (Combien dois-je donner ?, combien de films et d’images dois-je apporter ?) sont laissées à la libre appréciation des participants. La Licence Art Libre sera utilisée pour permettre la copie, la diffusion et la transformation des oeuvres pendant et après le week-end Économie 0. La question du copyleft est ici posée et pourra être discutée et expérimentée sur place.

La Civilisation des médias

Lundi, novembre 19th, 2007

« Il a fallu des siècles après l’invention de l’écriture pour que les scribes apprennent qu’écrire signifie raconter. Ils ont sans doute d’abord simplement dénombré, et décrit des scènes. Il faudra tout autant de temps pour que nous apprenions à connaître les virtualités des technocodes : ce que signifie photographier, filmer, pratiquer la vidéo ou d’autres programmations analogues. Pour l‘instant, notre télévision raconte encore des histoires. Mais ces histoires n’en ont pas moins déjà un caractère posthistorique. Il nous faudra beaucoup de temps et de luttes pour acquérir aussi une conscience posthistorique, mais on peut déjà constater que nous sommes en train de franchir un pas décisif en deçà ou au-delà des textes. Un pas qui rappelle le coup d’audace des scribes mésopotamiens avec leur écriture cunéiforme. »

Vilém Flusser, Le monde : un système codifié, 1978.
Article publié dans La Civilisation des médias, Circé, 2006.