Palais de Tokyo, samedi 13 décembre, 14h – 00h
Niveau -1 / Le Point Perché et salle 37
PEER-TO-PEER s’articule autour de l’exploration du nouveau monde créé par le réseau, par l’idée que la compréhension de notre monde va passer par sa duplication intégrale sous forme de données.
Conférences : Le Point Perché
14h00 – Abraham Poincheval
15h00 – Eva et Franco Mattes par Margherita Balzerani
16h00 – Eric Sadin
17h00 – Benjamin Gaulon, alias Recyclism
18h00 – Emilie Brout & Maxime Marion
Performance : Salle 37
19h30 – Nicolas Maigret – The Pirate Cinema
Musique live : Le Point Perché
21h00 – Méryll Ampe
Situer le changement : écriture combinatoire, collaboration interdisciplinaire, technologie et réalité politique
Lundi 8 décembre 2014
18h30
Université Paris 8
Amphi X
2 rue de la Liberté
93200 Saint-Denis
Cette conférence hybride vise à situer des collaborations artistiques interdisciplinaires créées par Scott Rettberg, Roderick Coover et Nick Montfort, au sein de contextes divers. Pratiques d’écriture combinatoire, histoire littéraire de l’avant-garde, mouvement de littérature électronique dans une période de transition vers la textualité numérique, ces collaborations interrogent également les conditions de vie dans une période de changement climatique mondial, évoluant dans un dispositif sécuritaire ubiquiste de plus en plus oppressif les sociétés occidentales depuis le 11 septembre 2001.
Si le moment contemporain nous oblige à reconsidérer la centralité de la fable de l’Occident, il nous oblige plus encore à repenser la constitution du sujet. « Rendez-vous : sortie de mon corps » sonde le terrain d’apparition de nouvelles subjectivités en imaginant un corps réceptacle de multiples histoires. Il est ici un territoire parlé par plusieurs voix ; lieu de résurgence des luttes passées, des récits et gestes oubliés, rendez-vous contradictoire entre le biographique et la fabulation, entre l’intime et l’inconnu. Instrumentalisé ou contraint par les normes sociales, ce corps possédé fait soudainement exploser ses limites. Il se déplie et s’impose à nous comme l’héritage des dystopies de la modernité, mais aussi paradoxalement comme le seul continent d’une géographie et d’une Histoire partagées. C’est ce corps qui sort de l’ombre, à la fois étrangement familier et traversé par des récits qui ne sont pas les siens, témoin et acteur d’une histoire contemporaine en train d’inventer sa forme.
PIG, Pays-Bas, 2012, 10’
Le duo d’artistes PIG (Polynesian Instant Geography) réalise pour cette séance un montage inédit en forme de kaléïdoscope low-tech qui réunit leurs influences : les images des essais nucléaires dans le Pacifique côtoient les présences d’Antonin Artaud, Alexandre Calder ou Hans Bellmer.
Kobarweng or Where is your helicopter? de Johan Grimonprez, Belgique, 1992, 25’
L’artiste revient sur les premières rencontres des habitants autochtones des hauts plateaux de Nouvelle-Guinée avec les Occidentaux. Choisissant de citer la population de l’île à ce sujet, il déconstruit l’habituel regard anthropologique et dévoile combien et comment l’observateur est aussi l’observé. Ce n’est plus “l’autre” mais l’anthropologie elle-même qui est figurée comme un objet exotique. Présenté en VO.
La Bombe (The War Game) de Peter Watkins, Grande-Bretagne, 1965, 48’
À partir de données recueillies à Hiroshima, Nagasaki et sur d’autres lieux de bombardements intensifs, Peter Watkins réalise une simulation crédible des lendemains d’une attaque nucléaire sur l’Angleterre, hautement d’actualité en 1965. Il analyse les effets sur les populations, les réactions sociologiques, l’efficacité des mesures prises par le gouvernement… Réquisitoire implacable. La BBC lui avait commandé ce documentaire-fiction mais refusa finalement de le diffuser, le jugeant trop alarmiste et aux antipodes des déclarations politiques britanniques de l’époque – une censure qui fit scandale. Le film fut récompensé d’un Oscar et du Prix spécial du Festival de Venise. VOSTFR
Extrait : http://www.youtube.com/watch?v=twVrnBouJ3o
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Vendredi 19 octobre, 19h30. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Musée de la Chasse et de la Nature, Auditorium – 62 rue des Archives, 75003 Paris. facebook
Where is your helicopter? est une séance élaborée en discussion avec le duo d’artistes PIG (Hilarius Hofstede et Berend Hoekstra) à l’occasion de leur exposition au Musée, en leur présence. Une visite de l’exposition avec ces deux artistes aura lieu le même jour à 18h30.
Une séance proposée par Benoît Hické et Charlène Dinhut
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Evènement Videodrome – 1 dec – 5 dec
Installations video et concerts un évènement proposé par le label Art Kil Art
Ouverture : mercredi 1er décembre à partir de 18h
Un dispositif vidéo parcourt les archives de la mailing list VIDEODROME
(une mailing list conçue pour l’échange de vidéos sans commentaire, discussion, annonce ou modération)
Lors de nos repérages, nous sélectionnerons des lieux dans la ville de Saint-Denis.
Les lieux choisis feront l’objet d’une composition sonore particulière et de sa diffusion in situ.
Nous composerons des morceaux sonores reliés à des zones du territoire.
Le programme Potential City développé par Nicolas Maisonneuve pour Iphone et Ipad servira à localiser les zones à partir d’une interface cartographique à les relier aux morceaux, pour ensuite les écouter sur place. Les morceaux publiés sur internet sous forme d’adresse URL sont reliés aux coordonnées GPS de latitude et longitude. Nous déterminons la taille du rayon de diffusion, les conditions de répétition (boucle sonore) et affectons un titre spécifique. Chaque morceau composé peut se mixer aux autres. D’un morceau à l’autre, des variations d’intensité indiquent au visiteur sa position dans l’espace sonore.
Tous les morceaux sont visibles sur une carte qui calcule en temps réel et permet de se situer dans les mix à explorer.
Interface sous forme de carte développée par Nicolas Maisonneuve pour le projet aux Halles Potential City.
Ajouter un son, le nommer, le relier au territoire et l’écouter in situ…
Le Silence des Nanos est un cyber documentaire composé à partir de vidéos principalement capturées sur Internet. Julien Colin interroge le silence médiatique des nanotechnologies. Pourquoi cette absence de débat public sur la question des risques que nous sommes en train de prendre dans certaines de leurs utilisations ? Julien Colin montre une enquête aux allures d’intrigue policière tout autant qu’un essai philosophique. Une recherche cliquetante et errante à travers des navigations dans des fichiers vidéo, des recadrages, des clics de souris, pour mettre en relation les répliques et les questions qu’il se pose à travers les entretiens de chercheurs. Nous voyons son écran, ses clics, ses retours arrière. Nous le voyons accumuler les preuves qu’il cueille sur son écran d’ordinateur. Se dessine un genre nouveau qu’il intitule cyber documentaire. Nous découvrons d’inquiétantes théories comme le Transhumanisme. Et si nous imaginions encore qu’il s’agit d’une fiction, il suffit d’écrire quelques mots clés dans un moteur de recherche comme « NANO » ou « transhumanisme » pour retrouver les sources et les films utilisés par Julien Collin. Nous voilà à présent potentiellement monteur d’un autre documentaire ou bien détective à notre tour. Ce que le cyber documentaire apporterait ce serait une manière d’agencer des sources communes à tous, mais dont le style et le montage serait délibérément subjectif. Le cyber documentaire est le genre d’un chercheur, d’un monteur, d’un truqueur, bref d’un auteur à l’âge du cinéma qui se monte et se remonte sans cesse sur le réseau Internet.