«Black Mirror», une critique futuriste à visée dystopique

En seulement quelques années, Black Mirror est devenue l’une de ces séries de science-fiction à succès. Abordant les thèmes d’un avenir high-tech et mélangeant progrès scientifique et noirceur de l’instinct humain, cette série aux 6 Emmys Awards traite, sous formes d’histoires indépendantes, les conséquences des innovations sur une société contextualisée dans un futur plausible.

Charlie Brooker, le créateur de cette anthologie britannique explique l’intérêt de la série comme d’une zone entre joie et embarras, de par la référence aux écrans qui renvoient un reflet noir de notre personne.

« Le “miroir noir” du titre est celui que vous voyez sur chaque mur, sur chaque bureau et dans chaque main, un écran froid et brillant d’une télévision ou d’un smartphone. »

À l’origine, Charlie Brooker est un journaliste pour The Guardian. Puis en 2008, il créé et réalise la série Dead set qui met en scène une invasion de zombie au sein d’une télé-réalité, avant d’écrire Black Mirror en 2011.

Black Mirror s’inscrit parmi ces séries d’anticipation qui ouvrent au débat, forte de récits divers mais toujours en proie à l’addiction aux nouvelles technologie, dictée par un univers souvent dystopique.

Certains épisodes se veulent troublant de réalisme, notamment l’épisode 03 de la saison 1 (Retour sur image). Il raconte l’histoire d’un homme persuadé que sa compagne le trompe, celui-ci mène l’enquête à l’aide d’un dispositif d’enregistrement de sa mémoire visuelle qui lui fait perdre la raison. L’épisode marque le premier coup de génie de la série, autant dans sa réflexion que dans sa réalisation.

Black Mirror S1E3

On retrouve aussi l’épisode 02 de la saison 3 Playtest qui aborde le thèmes des jeux vidéos d’horreur, avec pour « console » une puce implantée dans le cou, révélant un monde similaire au réel basé sur l’amplification de nos peurs et nos phobies. Cet épisode est psychologique car l’interaction entre le cerveau et le jeu créé une forme d’adrénaline qui ira jusqu’à rendre fou le cobaye (cf : Personnage principal de l’épisode).

En conclusion, les différents épisodes de cette série révèlent tous de façon généralement réussie (voir très réussie) les dérives potentielles des écrans qui nous entourent. Ainsi chaque histoire se veut comme une mise en garde de l’avenir d’une société basée sur des prouesses technologique, parfois utilisée à des fins malveillante. Je conseil ainsi fortement Black mirror pour tout les potentiels fans de séries d’anticipations (même si tous les vrais fans connaissent déjà cette série de bout en bout), mais aussi pour les publics plus large, en quête de découverte d’une série profonde de réalisme et de fiction.

Trailer de la saison 3 : https://www.youtube.com/watch?v=jDiYGjp5iFg

Sources : – https://www.monde-diplomatique.fr/mav/154/HENNETON/57757
– https://www.letemps.ch/culture/black-mirror-serie-renvoie-effroyable-modernite
– https://fr.wikipedia.org/wiki/Black_Mirror_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)
– https://www.mirror.co.uk/tv/tv-news/blackmirror-thirdepisode-theentirehistoryofyou-12260563