Le morpion

Proposition de Tanguy Deza Caceres

Morpion_BR

Matériel : – jusqu’à 9 étudiants (pions), – 2 enseignants (joueurs), – de quoi marquer le sol (craie, scotch), – des marques distinctives (ronds et croix).

Consigne : Jouer une partie classique de Morpion. Ici les joueurs seront Marie Preston et Gwenola Wagon, la grille sera marquée au sol. Les élèves prendront le rôle des « X » et des « O » à aligner. Tour à tour les joueurs demanderons à leurs « pions » de se placer sur une case (libre aux concernés de discuter stratégie).

But : Disputer au moins une partie, si possible non-nulle. Prendre une photo du résultat final (par une personne extérieur au jeu).

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Pour le premier essai en classe j’ai rapidement expliqué les consignes de ce jeu-performance. Les règles étant assez simples, elles ont été comprises rapidement. Dès ce moment la question de réduire les joueurs aux enseignants a été soulevée, sujet qui reviendra par la suite. La partie en elle-même s’est bien déroulée et s’est rapidement achevée. Ses débuts ont été sérieux, puis les choses sont devenues plus naturelles. Des photos du résultat final ont été prises une fois la partie terminée.

Pour une seconde partie la décision a été prise de changer de joueurs, au profit d’étudiants. Dans cette situation une autre question s’est posée, celle de la manière de s’adresser à l’autre, surtout dans une relation enseignant/étudiant. On a pu entendre des tournures très polies et des phrases courtes et sèches (sur le ton de l’humour tout de même). L’ambiance était alors très détendue, le jeu prenait vraiment et la salle de classe (les personnes présentes) avait l’air de se prendre au jeu et à l’amusement, ce qui était l’un des buts de ce dispositif. Là encore une photo de fin a été prise, et le résultat lui aussi était plus proche du but recherché que lors de la première partie.

Je me suis demandé si les photos devaient être prises à la fin ou durant la partie, je pense qu’un mélange des deux est appréciable : une pour attester de la fin, et quelques-unes pour montrer l’évolution de la partie et de son ambiance. Les photos prises de la seconde partie rendent mieux, les différents niveaux d’élévations des pancartes permet de rendre compte de la grille au sol sans l’afficher. La lecture de la partie fonctionne bien, et l’image possède une forme d’équilibre. Dans ce cas précis marquage au sol n’a pas besoin d’apparaître.

Au final il y a eu une partie nulle et une victorieuse, le résultat final n’est pas ce qu’il y a de plus important dans ce protocole. Il est quand même plus agréable que les joueurs essayent de gagner, la partie concurrence apportant largement de l’esprit amusement dans ce protocole. À long terme il est plus agréable de pouvoir enchaîner plusieurs parties tout en changeant les rôles, pour créer et maintenir une atmosphère festive.