La poétique de la ville spontanée, neo-primitifs urbains

Abstract

Ce texte porte sur le thème de la poétique de la ville spontanée – cela qui est le résultat d’une appropriation, détournement et construction d’un territoire – dans un territoire urbain. Cet article va se concentrer sur l’enjeu de l’auto construction, ce qui génère un langage poétique (l’art sincère de la ville). Pour cela nous allons essayer de répondre aux questions suivants : Quand, comment et pourquoi s’a produit  le phénomène de l’auto construction? Quelle est la forme de ce bâtiment, et à quoi répondre? Et qui sont ces habitants transformateurs ?

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Introduction

D’abord il est important de parler du contexte dans lequel se développe la idée d’architecture informel de logement. C’est cela qui est construite par les mêmes habitant sans supervision professionnel d’un architecte ou d’un ingénieur. Aujourd’hui plus du 50% de la population mondial vit dans les villes, cette situation a créé un problème d’espace, il y a des zones hyper-dégradés – slums- qui constituent des vastes territoires urbaines en alternance avec des archipels mégalopolitains modernes, comme le théoricien Mike Davis a mentionné dans son livre « Planet of Slums ».

Ainsi, les logements dans ces zones sont soumis à un processus d’évolution naturel. Ceci commence avec une construction précaire faite à partir des matériaux fragiles –plastique ou bois – que, grâce aux habitants qu’élargissent progressivement leurs constructions, devient en logements d’un caractère esthétique et fonctionnel plus sophistiques et complexes. D’ailleurs ces bâtiments représentent une expression du développement économique et ils sont un symbole de pouvoir pour la famille. Ce donc ces derniers constructions plus développes qui sont le sujet d’intéresse dans cette recherche, car ils donnent à la ville un caractère esthétique poétique – l’art sincère de la ville – ainsi que du côté anthropologique, le résultât de ce phénomène de ville vivant auto-généré révèle une valeur créative des nouveaux citadins.

 

Le processus

Le procès commence toujours pour l’appropriation d’un territoire – l’invasion- ce phénomène se déroule de manière de groupe dans la plus part de cas sur terres situées dans la périphérie de la ville où il n’y a pas d’eau potable et d’électricité. Cependant il donne l’opportunité à ces nouveaux habitant d’être près d’une grande ville, fait qui les donnes la possibilité   dans l’avenir de trouver plus et meilleures opportunités pour leur vie.

De la même façon que l’invasion se produit de manière collective, la construction – évolution – se fait en groupe, soit avec l’aide de la famille ou des voisins. Alors le savoir faire des constructeur est empirique – non spécialise- cela produit que les construction ne sont pas planifiées. De même façon les matériaux sont collectes graduellement de sorte que ces bâtiments ne finissent jamais, comme mentionné l’architecte Jorge Burga dans son livre « Arquitectura vernácula peruana » (Architecture vernaculaire péruvienne),

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Autant que ces structures évoluent dans des bâtiments plus complexes, ceux-ci deviennent un symbole de progrès social (plus haut le bâtiment, plus de richesse de la famille). La construction est conçue pour loger à tous les membres de la famille, mais aussi pour monter un commerce ou louer une chambre, donc la maison devient comme un moyen de développement économique.

À un niveau macro, le tissue urbain envahi prend une forme labyrinthique comme une sorte de ville médiévale, où les corps (groupes de bâtiments) ont une multifonctions comme par exemple logement, commerce, etc. Le tissue n’a pas une hiérarchie tout a une même échelle. Là l’espace publique devient une extension directe de la maison, alors il devient aussi multifonctionnel, celui est déterminé pour l’usage, quelque fois comme lieux d’échange de ressources, pour jouer, pour célébrer, etc.

 

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La Forme

Une caractéristique de ces bâtiments est le fragment. Son apparence fragmentaire est une conséquence du processus de collection progressive non déterminé. L’habitant s’inspire de ce qu’il a vue- l’imitation – ce qui révèle une envie d’aspiration économique et esthétique, alors que l’architecture devient une forme de pouvoir. D’un autre côté cette esthétique est aussi un reflet de la mémoire de l’habitant, comme le postulat le philosophe Gaston Bachelard qui parle de la maison comme une cosmos anthropologique où la maison est une extension de l’âme de l’habitant.

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Cet ensemble d’aspirations et mémoires est un mélange de styles et matériaux, ainsi que on pourrait parler de une architecture de l’excès, une esthétique kitsch.

Cette mot désigne une catégorie d’objet si courants eux mêmes, c’est un phénomène qui caractérise notre civilisation de masse, pourtant si l’on va plus loin, il pourrait caractériser l’éprit humain lui -même, Abraham Moles dit dans cet ouvrage « Le Kitsh, Objet et communication des Communications» le kitsh (…), c’est l’aliénation consentie, c’est l’anti-art, c’est le faux et le néo-quelque chose; mais c’est en même temps le confort dans les rapports de l’homme avec les objets, c’est une éthique en soi..

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Les matériaux qui sont utilises dans ces construction sont aussi résultât de un processus de collection, quelque fois ils sont de les restes d’une autre construction ou de stock vendus d’occasion, cela donne un air de précaire inachevée aux bâtiments. Ainsi, on pourrait également parler de une reproduction des matériaux de haut niveaux, comme par exemple le cas du verre réfléchissant – utilise dans la plus part de bâtiments commerciaux et bancaires – que dans l’auto construction est utilisé dans les maisons comme des fenêtres multi couleurs, ou, le toit à double pente – caractéristique de l’architecture européenne – utilise comme élément décorative.

D’ailleurs c’est le cas aussi de l’usage de la technologie, il s’agit de un éclecticisme post moderne, comme le dit le philosophe Eco Umberto, où il existe une coexistence entre le biens de consommation versus les déchets comme matériaux de construction.

 

Le transformateur

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Que ce soit sa motivation – habiter, se nourrir ou exprimer son identité – cet individué urbain transformateur  a une connaissance pratique de la vie. C’est celui qui s’adaptée aux circonstances pour résoudre un problème, comme celui qui modifie leur moto pour le transformer en moto-taxi et ainsi gagner de l’argent pour vivre. C’est aussi celui qui peinte – personnalise- leur mémoires sur son bus pour exprimer leurs pensées, désirs ou déceptions, ou c’est celui qui bâtit progressivement leur maison pour accueillir à sa famille, comme l’idée de la « coquille » qui postulat Gaston Bachelard dans son livre Poétique de l’espace, c’est l’idée que chaque homme modifie leur maison en mesure qu’il le habite, c’est à dire, qu’il adapte leur maison (refus) pour le donner une identité.
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Alors que l’anthropologue Lévi-Strauss explique dans son livre La pensée sauvage, que il existe deux types de réflexions de la pensée humaine où on pourrait identifient à cet homme transformateur. La pensée scientifique et la pensée magique qui ne sont pas contraires mais différents et, peut-être, complémentaires : d’une côte la science obtient des réponses à partir d’une méthodologie soigneusement appliquée aux problèmes qu’elle confronte, tandis que la pensée magie connait parfois déjà les réponses, avant la science.

La pensée « magie » possède une sagesse qu’elle tire de l’observation incessante, de l’intuition et du « sens commun ». Pour illustrer ce dernier point, l’auteur parle de la métaphore du « bricoleur » et de «l’ingénieur ». Pour faire aboutir son projet, l’ingénieur fait une analyse de la situation appuyée sur des protocoles et des expériences d’autres savants, en suivant une méthodologie. De son côté, le bricoleur est « limité » par les outils qu’il possède : des outils qu’il a recueillie ou gardée –puisque il les considère comme efficaces- à partir d’anciens projets et pratiqués. Les deux, ingénieur et bricoleur, peuvent réussir ou pas, et les deux se servent des moyens qu’ils jugent importants, selon leur culture. Le personnage de l’ingénieur représente la pensée savante, et le bricoleur la pensée magique, primitive, sauvage. Ainsi dans notre ce cas on peut parler de un néo primitif urbain, celui qui vit dans ou proches des grandes villes.

 

Conclusion

Chaque ville a une personnalité qui est donnée par l’intervention des habitants, soit dans le espace publique ou privée. À cet esthétique de la modification et personnalisation ce que on peut appelé la poétique de la ville. Il s’agit de l’un art sincère – c’est une projection de l’âme des habitants – qui est un résultat de l’interaction de vivre un espace (lieu – territoire – environnement)

Cette coexistence entre cette ville formelle (académique) et l’informel (magique), comme Lévi-Strauss le signale, opèrent au sein des pratiques artistiques. Par exemple, il y a dans les artistes un côté savant, dédié à l’observation des sujets qu’ils abordent de manière quasi académique et pour lesquels ils utilisent des techniques spécifiques à fin de créer leur œuvre ; mais l’artiste travaille aussi comme le bricoleur : il mélange des éléments symboliques – des objets, des matières, des couleurs et des formes qui ont un rapport directe avec son histoire, son vécu- pour, après, créer avec ses propres mains une œuvre qui –dans le cas le l’artiste – sera pourtant indépendante de lui, de son créateur, mais que dans le cas le homme bricoleur urbain fait partie de sa vie quotidienne et sa culture, cela qui est protagoniste de l’art de la ville .

 

Sources

BACHELARD, Gaston. La poetique de l’espace, Paris, Presse Universitaires de France 1958

BERENSTEIN, Paola. Estetica da ginga, a arquitetura das favelas atraves da obra de Helio Oiticica. Rio de Janeriro. Editorial Casa da palavra 2003

BURGA, Jorge (2010) Arquitectura vernácula peruana. Un análisis tipológico. Lima: Colegio de Arquitectos del Perú.

DAVIS, Mike. Planet of Slums. New York, Edición: Paperback Ed (2007)

ECO, Umberto. Historia de la fealdad, Editorial Lumen , 2007

GUIMARAENS, Dinah; CAVALCANTI, Lauro. Arquitetura Kitsch suburbana e rural. Rio de Janeiro: FUNARTE, 1979

LEVI-STRAUSS, Claude. La pensée sauvage, Paris, Librerie Plon 1962

MORIENTE, David. Poeticas arquitectonicas en el arte contemporaneo, Madrid, Ediciones Catedra 2010

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