Tant de vie, temps d’une mort.

« Tant de vie, temps d’une mort. »

VIDEO

intention theorique

Pour ce cours, j’ai choisis de fonder mon projet sur un format vidéo (je trouve qu’il est plus facile de faire intervenir une émotion car la vidéo est un format mouvant). Par l’intermédiaire de ce travail, j’ai voulu mettre en avant deux temps antithétiques c’est-à-dire, un premier temps qui mettrait en avant des scènes de la vie de tous les jours (dans un cadre purement esthétique, lié à la beauté de différents pays, de sa population), donnant ainsi aux spectateurs l’envie de voyager dans ces différents pays car ce qu’il voit à l’écran, ce sont des vidéos que l’on pourrait qualifier de « touristiques ».
Le deuxième temps est plus complexe car il montre une autre facette de notre monde qui n’apparaît très souvent que lorsque l’on s’y attend le moins. J’entends par là ce qui se réfère aux catastrophes naturelles, les accidents de voitures, les attentats, etc… En conséquence, mon but aura été de rapprocher ces deux temps complètement différents en une seule vidéo. Le spectateur pourrait éventuellement prendre conscience que la vie n’est pas parfaitement contrôlable par l’individu et donne donc lieu à une part de hasard (bien que cette problématique reste complexe dans le sens ou ce sujet peut faire preuve de débat).

L’idée de montrer plusieurs vidéos dans une seule vidéo (multiplicité) est de faire en sorte de donner un choix de regard vers le voyage qui intéresse le spectateur. Chacun va regarder ce qu’il apprécie le plus, que ce soit parce qu’une couleur a retenu son attention, ou parce qu’il préfère un pays à un autre. Dans tous les cas, j’ai voulu donner à cette vidéo une impression de catalogue de voyage et les différentes musiques qui appuient ces vidéos, complètent l’idée de voyage, de découverte…(Grâce à des musiques traditionnelles).

Il y a 12 vidéos simultanées qui montrent à voir, 10 secondes de présentation de villes de jour (de différents pays), 10 secondes de sa population, et 10 secondes de ces mêmes villes de nuit. Ainsi, chaque vidéo représente 1 heure et donc les 10 premières secondes (villes de jour) représentent 12 heures et les 10 dernières secondes représentent 12 heures également. Nous avons donc une journée entière (24 heures) qui passe en 20 secondes.

Maintenant, pour créer chez le spectateur un effet d’attente, plusieurs choses sont mises à disposition. La bombe et son décompte fait comprendre qu’un temps hors de celui des 24 heures, est en train de s’écouler. Le spectateur sera soit attiré par la multiplicité des vidéos et de la musique qui appuiera l’effet de voyage, ou alors, il sera attiré par la bombe, son décompte et surtout par le « bip » qui s’entend tout aussi bien que les musiques. Cela créer une rupture de rythme et empêche que l’on se focalise intégralement sur la musicalité.
La transition que se fait entre le passage d’un temps quotidien et joyeux à un temps chaotique, se fait notamment par la disparition de la couleur et du mouvement puisqu’à un temps déterminé, les vidéos vont peu à peu se transformer en des multiples images en noir et blanc. Le temps du voyage est donc figé, terminé, laissant place à des vidéos qui nous montrent toutes sortes de catastrophes et la musique qui appuie ce sujet est moins rythmé car elle permet de ne plus se focaliser sur la musicalité mais sur ce que l’on entend en fond, c’est-à-dire la voix des médias, de la télévision, des pompiers, des appels au secours ou à la manifestation.

Bien que cette vidéo mette en scène une confrontation de deux temps différents, celui d’une vie au sein d’un pays, puis une mort, il y a tout de même un temps linéaire qui est celui de la narration. Il serait en effet incohérent d’inverser les deux car l’on se retrouverait dans une situation d’incompréhension et plusieurs questions se soulèveraient, comme pourquoi la mort se situerait avant la vie ?… Donc bien qu’il y ait 2 temps différents, il y en a une qui n’est visible à l’œil et qui n’apparait qu’au cours d’une éventuelle réflexion, le temps de narration. Le titre « Tant de vie, temps d’une mort » est un jeu de mot voulant dire que chaque individus, lorsque nous sommes vivant, voient les choses différemment, ressentent des émotions qui sont subjectives d’une personne à l’autre selon ce qu’on a vécu. Chaque personne a une vie différente selon ce que l’on a vécu au cours de notre vie, d’où le « tant de vie… ».
Toutefois, face à la mort, nous sommes passifs puisque nous ne sommes plus libres de nos mouvements, notre corps est inanimé et nous ne pouvons plus le contrôler, et par conséquent, il n’y a qu’une seule mort, celui ou notre corps ne nous répond plus et donc « temps d’une mort »

reference

Quelques références outre les textes de cours, qui m’ont aidé à approfondir mon projet :
– Nam June Paik « The more, the better ». (vidéo multiple).
http://www.youtube.com/watch?v=7F2nqPNrAsc
– Bill viola « The reflecting pool » (image figée).
http://www.youtube.com/watch?v=D_urrt8X0l8
– Weegee (photographie de personnes mortes).

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processus de creation video
et enfin la vidéo récapitulatif de ce que j’ai pu faire durant mon projet pour arriver à l’étape finale