Depuis qu’un nouvel ennemi invisible menace, les gens désertent les lieux publics urbains.
Sur les réseaux circulent d’innombrables films qui célèbrent ‘le retour’ des animaux.
Des paons blues se promènent à Madrid
Un ours cherche à manger à Asturias
Un sanglier à Barcelone
Des chèvres à Chinchilla
Welsh Kashemeree Goats
Les dauphins sont de retour a Venise
Certaines de ces nouvelles paraissent moins réjouissantes
https://twitter.com/i/status/1234242915364298752
Les cerfs s’aventurent en dehors du parc de Nara ou ils sont d’habitude nourris par les touristes
L’invasion des 12 singes a Lopburi est aussi un effet collatérale de la désertion des touristes
Mais les animaux ne peuvent pas, dans toutes les circonstances, se substituer aux touristes (ils sont aussi traqués comme des migrants)
Un puma à Santiago de Chile
Ce film à Bogotá, est présenté comme la preuve que certains animaux domestiques, plus proches de nous, tentent de quitter la ville en prenant les autoroutes…
Des informations fausses circulent, selon lesquelles Putin aurait relâché 800 félins en Russie pour faire respecter le confinement
Les animaux sauvages ne reviennent pas en ville , ce ne sont que les fantasmes des humains enfermés.
A l’heure que la paire conceptuelle nature / culture s’impose dans le débat public, certaines voix s’élèvent pour lire la pandémie comme une sorte de revanche de la nature.
A l’extrême de cette position, les animalistes postent cet effroyable fait divers comme un signe supplémentaire d’une révolte animale! (âmes sensibles s’abstenir)
Voici au moins deux articles qui nous permettent de repenser la situation
https://www.mediapart.fr/journal/international/220320/le-coronavirus-un-boomerang-qui-nous-revient-dans-la-figure