Correspondances par Nerea Gil

Malgré le retard, je vous partage la suite du projet :

Comme j’avais déjà avancé sur la dernière publication “suite au confinement on se réaffirme dans l’idée de qu’être en contact c’est plus que jamais synonyme d’être connecté. Dans ce sens, on trouve plein des expressions sur le web ou les réseaux sociaux qui révèlent comment chacun – depuis son coin – ressent cette période inédite”. Je me suis intéressée donc particulièrement à la communication dans cette période. Au même temps je me suis posée la question: “comment aborder un endroit à partir de ses traces?” Pour poursuivre ce dessein j’avais commencé à récolter différents témoignages sur le web et autour de moi. Je me suis intéressée à la communication entre voisins (sous la forme de lettres, petits mots, mails, etc). Ce sujet me semblait trop vaste. J’ai décidé de faire face au projet autrement. 

Finalement pour essayer de limiter la recherche, je me suis décidée à faire le choix d’une seule lettre et c’est à partir de là que j’ai commencé à travailler et expérimenter. Pour démarrer le projet, j’ai fait un appel à collaboration. J’ai proposé aux personnes de mon entourage d’élaborer une réponse à cette lettre que j’avais préalablement choisie. Et je les ai invité à répondre à partir de leur situation personnelle. Finalement, certains d’entre eux ont répondu depuis leur situation particulière et d’autres ont choisi de jouer un rôle pour s’exprimer.

Paramètre de l’exercice

1- Les participants ont reçu juste l’image (ou la transcription traduite si nécessaire) d’une lettre. Sans aucune autre information sur le contexte ou d’autres détails hors du document.

2- Ils sont sollicités à interpréter cette lettre à partir de laquelle ils doivent élaborer leur réponse. Cela implique  de travailler à partir du fragment et de faire l’effort de reconstruire l’information manquante.

Cette vidéo est juste un extrait des échanges qui ont eu lieu pendant les derniers jours à propos de ce dessein. Cet exercice peut faire réfléchir sur l’idée de confinement dans différents sens et sur le paradoxe connexion-isolement commun de nos jours. Ce projet joue  avec l’idée de la capacité/incapacité de percevoir la totalité ainsi que les rapports entre information et fragmentation et les nommés TIC — technologies de l’information et la communication— qui sont plus présentes que jamais.

Voici le lien

Références

Certaines idées autour de la perception et de l’incapacité de percevoir la totalité

—> Théorie de la philosophie du perspectivisme (Ortega y Gasset)

Les idées sur la relation entre canal de transmission et message, entre forme et contenu.

—> (Marshall Mc Luhan)

—> (Tim Ingold)

Ingold, T., Afeissa, H. S., & Gosselin, H. (2017). Faire: anthropologie, archéologie, art et architecture. Éditions Dehors.

Un livre que j’ai commencé à lire au moment de développer le projet et qui je trouve intéressant  sur l’idée de créer de récits qui sont  au même temps les générateurs des autres nouveaux récits.

—> (Ricardo Piglia)

Piglia, R. (2014). La ciudad ausente. DEBOLS!LLO. 

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