Ma production plastique est principalement constituée de documents photos et vidéos, un archivage qui témoigne de mon quotidien. Je suis à la recherche des liens qui unissent l’intime au politique. Cette période particulière de confinement est l’occasion de focaliser mon regard sur la vie domestique, en lien avec cet évènement politique mondial que représente la lutte contre le Coronavirus. Je m’impose des plans courts, quasiment du tourné-monté, mais je cherche quand même à innover, à explorer les possibilités qu’offrent la caméra du téléphone portable et le logiciel de montage. J’écris en même temps mon mémoire sur le refus de l’œuvre et de l’exposition. En effet, à peine avais-je installé ma première exposition personnelle à Doc, que le confinement était annoncé le soir du vernissage. Cet évènement, associé à un sentiment de frustration face aux modalités de l’exposition dans le white cube, m’ont encouragé à produire ce journal. Il s’agit d’une discipline quotidienne. Plus je filme, plus je mets en abyme mes gestes du quotidien, donnant ainsi une valeur performative à l’ensemble de ma vie privée.
Lien vers le journal de confinement : https://www.youtube.com/channel/UCQNrhtxZmW3uw3ayn-2tlkA
Lien vers la visite virtuelle de l’exposition : https://www.dropbox.com/sh/j288yq3th9zb29f/AADNoVrpE3ylTht3qO9cV6rha?dl=0
Deux lectures qui accompagnent mes réflexions :
Surveiller et punir, Michel Foucault, Gallimard, Paris, 1975
Création et anarchie, L’œuvre à l’âge de la religion capitaliste, Giorgio Agamben, Payot et Rivages, Paris, 2019