Artivisme : art+activisme ?

Posted: December 10th, 2010 | Author: admin | Filed under: Art, Lire | Comments Off

Quel art, quelle action politique possibles dans une société vouée au marché ?

A cette double question, certains artistes et activistes répondent d’un pas de côté : en dehors des disciplines instituées et des routines protestataires, ils inventent des manières d’agir et de créer qui se nouent à l’articulation de la vie, de la performance, de la fête et du jeu.


A Peer-to-Peer File-Sharing Network.

Posted: December 3rd, 2010 | Author: admin | Filed under: Art, Net Art | Comments Off

Le net off-line, le pair à pair in the street, USB à portée de rue, un projet de Aram Bartoll


My little piece of Privacy.

Posted: December 3rd, 2010 | Author: admin | Filed under: Art | Comments Off


Des dons.

Posted: November 19th, 2010 | Author: admin | Filed under: Art, Lire | Comments Off

Et si être doué, c’était donner ? Avoir des dons, donner en retour.

À lire (téléchargez les fichiers, université du Québec) :

Mauss rappelle comment, avec l’aide d’un charpentier de Cornouailles, le roi Arthur inventa la « table ronde miraculeuse », qui mit fin aux duels, aux meurtres qui ensanglantaient les festins royaux.

Le charpentier dit à Arthur : « Je te ferai une table très belle, où les chevaliers pourront s’asseoir, seize cent et plus. Et tourner autour, et dont personne ne sera exclu. Aucun chevalier ne pourra livrer combat. Car le plus haut placé sera sur le même pied que le plus bas placé (..) Il n’y eut plus de « haut bout de la table » et partant, plus de querelles. Partout où Arthur transporta sa table joyeuse et invincible resta sa noble compagnie. »

Et Marcel Mauss conclut : « C’est ainsi qu’aujourd’hui encore se font les nations, fortes et riches ; Les peuples, les familles, les individus (…)ne seront heureux que quand ils sauront s’asseoir, tels des chevaliers autour de la richesse commune (…) Les sociétés ont progressé dans la mesure où elles-mêmes, leurs sous-groupes et enfin leurs individus ont su stabiliser leurs rapports. Donner, recevoir et enfin rendre ».

La citation (Marcel Mauss, Essais sur la don) :

Les sociétés ont progressé dans la mesure où elles-mêmes, leurs sous-groupes et enfin leurs individus, ont su stabiliser leurs rapports, donner, recevoir, et enfin, rendre. Pour commercer, il fallut d’abord savoir poser les lances. C’est alors qu’on a réussi à échanger les biens et les personnes, non plus seulement de clans à clans, mais de tribus à tribus et de nations à nations et – surtout – d’individus à individus. C’est seulement ensuite que les gens ont su se créer, se satisfaire mutuellement des intérêts, et enfin, les défendre sans avoir à recourir aux armes. C’est ainsi que le clan, la tribu, les peuples ont su – et c’est ainsi que demain, dans notre monde dit civilisé, les classes et les nations et aussi les individus, doivent savoir – s’opposer sans se massacrer et se donner sans se sacrifier les uns aux autres. C’est là un des secrets permanents de leur sagesse et de leur solidarité.

Il n’y a pas d’autre morale, ni d’autre économie, ni d’autres pratiques sociales que celles- là. Les Bretons, les Chroniques d’Arthur, racontent comment le roi Arthur, avec l’aide d’un charpentier de Cornouailles inventa cette merveille de sa cour : la « Table Ronde » miracu- leuse autour de laquelle les chevaliers ne se battirent plus. Auparavant, « par sordide envie », dans des échauffourées stupides, des duels et des meurtres ensanglantaient les plus beaux festins. Le charpentier dit à Arthur : « Je te ferai une table très belle, où ils pourront s’asseoir seize cents et plus, et tourner autour, et dont personne ne sera exclu… Aucun chevalier ne pourra livrer combat, car là, le haut placé sera sur le même pied que le bas placé. » Il n’y eut plus de « haut bout » et partant, plus de querelles. Partout où Arthur transporta sa Table, joyeuse et invincible resta sa noble compagnie. C’est ainsi qu’aujourd’hui encore se font les nations, fortes et riches, heureuses et bonnes. Les peuples, les classes, les familles, les individus, pourront s’enrichir, ils ne seront heureux que quand ils sauront s’asseoir, tels des chevaliers, autour de la richesse commune. Il est inutile d’aller chercher bien loin quel est le bien et le bonheur. Il est là, dans la paix imposée, dans le travail bien rythmé, en commun et solitaire alternativement, dans la richesse amassée puis redistribuée dans le respect mutuel et la générosité réciproque que l’éducation enseigne.


La bibliothèque fantastique.

Posted: November 5th, 2010 | Author: admin | Filed under: Art, Lire | Comments Off

La Bibliothèque Fantastique est une maison d’édition virtuelle de livres d’artistes, dont les livres sont gratuits, sous licence art libre, et téléchargeables sur internet au format pdf, afin que tout le monde puisse les imprimer. La Bibliothèque Fantastique se pose dans une démarche de production d’œuvres d’art. La plupart de ses livres sont des créations originales, les autres sont des rééditions d’œuvres dont les auteurs ont choisi qu’elles soient libres de droits. La Bibliothèque Fantastique propose un discours du livre sur lui-même, ses livres sont faits de morceaux de livres épars, de pages, de phrases, de mots rencontrés par hasard.


Make Art partage la création sans modération.

Posted: November 5th, 2010 | Author: admin | Filed under: Actualités, Art, Droit d'auteur, Net Art | Comments Off

A la croisée des arts numériques et des logiciels libres, le festival organisé par le collectif international GOTO10 s’intéresse pour cette sixième édition aux « créations à mi-chemin entre art et design, aux méthodes participatives, évolutives et collaboratives ». En posant la question de cet « in between » : « Ces projets sont-ils juste des curiosités ou bien une véritable alternative au conformisme graphique régi par une industrie qui nous impose ses codes esthétiques ? »

Lire la suite sur poptronics.


[Nina Paley] Creative Commons’ Branding Confusion

Posted: November 5th, 2010 | Author: admin | Filed under: Art, Droit d'auteur | Comments Off

“Les licences Creative Commons sont flexibles et puissantes. Extension naturelle de la GPL à autre chose que du logiciel 10 ans plus tard, ce jeu de licences se présente comme le couteau suisse du droit d’auteur, déclinable en 6 versions de bases, plus quelques fantaisies récentes. Il en résulte que quelque soit votre envie, une déclinaison de licence Creative Commons devrait y répondre, seulement le résultat ne sera pas forcément « libre », une CC-By-NC-ND ne permettant par exemple pas de remixer une œuvre. Une autre conséquence est que la mention « Creative Commons » sans autre indication n’a pas de sens.

Malheureusement, cette flexibilité et cette richesse de possibilités semblent bien souvent perdre les créateurs de tout poils désireux de remixer des œuvres libres sans prendre le temps d’en comprendre le fonctionnement. C’est en tout cas ce que constate sur Nina Paley sur son blog, en proposant sa solution au problème.

En quelques mots, Nina Paley c’est cette jeune cinéaste américaine, qui, suite à une mésentente avec les ayants droits de la bande son d’une œuvre qu’elle remixait avec brio dans son long métrage « Sita chante le blues » décida, après avoir été primée le Festival international du film d’animation d’Annecy, de libérer son film en Creative Commons By Sa.

Enthousiasmée par la Culture Libre qu’elle découvrait à cette occasion, elle n’a cessé depuis d’alimenter des blogs dédiés à ce mouvement, gagnant sa vie par des conférences et des produits dérivés.

Toutefois, il semblerait bien que la solution proposée par Nina Paley ne soit qu’un premier tâtonnement vers… la Licence Art Libre du collectif Copyleft Attitude. Cette licence sans ambiguïté, approuvée par l’OSI et recommandée par la FSF. D’ailleurs n’hésitez pas à en présenter la version anglaise à Nina, elle vous en remerciera”.

Un commentaire de Xavier Scheuer :

I agree with David and iza, why not use the Free Art License?
http://artlibre.org/licence/lal/en
(in French: “Licence Art Libre”)
French makes the distinction between “libre” (free as in “free speech”)
and “gratuit” (free as in “free beer”).

It really has this “copyleft spirit” and has been thought like a
GNU GPL but for art works.
BTW LAL has been created _before_ the Creative Commons…

Free Art License is recommended by the Free Software Foundation for
artistic works:
“We don’t take the position that artistic or entertainment works
must be free, but if you want to make one free, we recommend the
Free Art License.”
http://www.gnu.org/licenses/licenses.html

LAL is really similar to the CC-BY-SA and is intended to be compatible
with it (as well as GNU GPL), as soon as they recognize the Free Art
License as compatible too (reciprocity).


n-o-i-r & b.l.a.n.c

Posted: October 29th, 2010 | Author: admin | Filed under: Art | Comments Off

n-o-i-r & b.l.a.n.c“, Joseph Paris (montage), Daniel Martin Borret (lecture et composition sonore), 31 juillet 2010.
D’après “b-l-a-n-c“, Antoine Moreau (texte écrit), 03 février 2010;
d’après “n.o.i.r.“, Joseph Paris (texte lu) 03 février 2010.
Copyleft : cette oeuvre est libre, vous pouvez la copier, la diffuser et la modifier
selon les termes de la Licence Art Libre.

Innovations des consommateurs.

Posted: October 29th, 2010 | Author: admin | Filed under: Art, Lire | Comments Off

Ce sont les utilisateurs qui innovent

Selon von Hippel, il y a 2 à 3 fois plus d’innovation de la part des consommateurs qu’il n’y en a dans l’industrie. Cette affirmation contredit la façon dont nous pensons traditionnellement l’innovation que les fabricants sont sensés dominer et pourrait remettre en question le système de la propriété intellectuelle, qui tend à protéger les fabricants plutôt que les utilisateurs.

Lire la suite sur internetActu.net.

Ce que disait Michel De Certeau :

À une production rationalisée, expansionniste autant que centralisée, bruyante et spectaculaire, correspond une autre production, qualifiée de « consommation » : celle-ci est rusée, elle est dispersée, mais elle s’insinue partout, silencieuse et quasi invisible, puisqu’elle ne se signale pas avec des produits propres mais en manières d’employer les produits imposés par un ordre économique dominant

M. DE CERTEAU, L’invention du quotidien, 1. arts de faire, op. cit. Introduction générale, p. XXXVII.

Producteurs méconnus, poètes de leurs affaires, inventeurs de sentiers dans les jungles de la rationalité fonctionnaliste, les consommateurs (…) tracent des « trajectoires indéterminées », apparemment insensées parce qu’elles ne sont pas cohérentes avec l’espace bâti, écrit et préfabriqué où elles se déplacent. Ce sont des phrases imprévisibles dans un lieu ordonné par les techniques organisatrices de systèmes. Bien qu’elles aient pour matériel les vocabulaires des langues reçues (celui de la télé, du journal, du supermarché ou des dispositions urbanistiques), bien qu’elles restent encadrées par des syntaxes prescrites (modes temporels des horaires, organisations paradigmatiques des lieux, etc.), ces « traverses » demeurent hétérogènes aux systèmes où elles s’infiltrent et où elles dessinent les ruses d’intérêts et de désirs différents. Elles circulent, vont et viennent, débordent et dérivent dans un relief imposé, mouvances écumeuses d’une mer s’insinuant parmi les rochers et les dédales d’un ordre établi

M DE CERTEAU, L’invention du quotidien, 1. arts de faire, Gallimard, Folio, 1990, p.57.


Armand Robin à l’écoute de la Fausse Parole.

Posted: May 7th, 2010 | Author: admin | Filed under: Art, Lire | Comments Off

“Pour rester près de vous, malgré moi, malgré ma vie, j’ai vécu toutes mes nuits dans les songes, et, le jour, je me suis à peine réveillé pour subir une vie où je n’étais plus.”

Suspendu aux ondes courtes du monde il épie, il écoute, chouette de l’espérance, témoin horrifié de l’aliénation du monde. La musique des sphères coule en lui, les houles sonores de la parole des hommes, il les capte comme un chasseur de papillons. Jusqu’à l’extrême fin de sa vie il recueille ses Bulletins d’écoute.

Lire la suite sur espritsnomades.com

Le site d’Armand Robin.

Le programme en quelques siècles

On supprimera la Foi

Au nom de la Lumière,

Puis on supprimera la lumière.

On supprimera l’Âme

Au nom de la Raison,

Puis on supprimera la raison.

On supprimera la Charité

Au nom de la Justice

Puis on supprimera la justice.

On supprimera l’Amour

Au nom de la Fraternité,

Puis on supprimera la fraternité.

On supprimera l’Esprit de Vérité

Au nom de l’Esprit critique,

Puis on supprimera l’esprit critique.

On supprimera le Sens du Mot

Au nom du sens des mots,

Puis on supprimera le sens des mots

On supprimera le Sublime

Au nom de l’Art,

Puis on supprimera l’art.

On supprimera les Écrits

Au nom des Commentaires,

Puis on supprimera les commentaires.

On supprimera le Saint

Au nom du Génie,

Puis on supprimera le génie.

On supprimera le Prophète

Au nom du poète,

Puis on supprimera le poète.

On supprimera l’Esprit,

Au nom de la Matière,

Puis on supprimera la matière.

AU NOM DE RIEN ON SUPPRIMERA L’HOMME ;

ON SUPPRIMERA LE NOM DE L’HOMME ;

IL N’Y AURA PLUS DE NOM ;

NOUS Y SOMMES.


Je me suis retiré

Je me suis retiré du néant

A peine.

Je suis presque sans rien sur le rivage.

La confiance, la foi, le courage

Je fis pour eux un effort d’insecte fervent

Des algues me couvraient,

Avec des coquillages je jouais.

Même quand je joue

Avec les branches qui me couvrent,

Je suis avec vous tous

Je suis votre peur de la mort.