Fragments de Camila GARCIA
https://soundcloud.com/user-51976955/camila-garcia-et-beatriz-arana-libertad
Un dialogue entre deux… deux groupes, deux matières, deux espaces… l’architecture et la nature, l’intérieur et l’extérieur… moi et les autres…
Mon point de départ était une maison. Une maison, avec des murs transparents. Des murs qui permettent de voir des jardins, qui contiennent eux-mêmes une maison en ruines. C’est une maison d’une époque coloniale… oubliée avec le temps, perdue entre des ordures et retrouvée par hasard.
Mon point de départ était une maison. Une maison avec un sol en métal. Un sol irrégulier et difficile à parcourir. Un sol qui a été forgé avec la force de la haine, la force de la frustration face à l’impuissance. Il a été forgé avec la force de vouloir tourner la page, la force de l’espoir pour un meilleur lendemain…
Mon point de départ était cette maison-refuge, maison-réflexion, maison-silence.
Mon point de départ était de comprendre.
Comprendre quoi ?
L’histoire… violence, disparus, morts, viols, vols, crimes, faim.
L’actualité… violence, disparus, morts, viols, vols, crimes, faim.
Mon pays… violence, disparus, morts, viols, vols, crimes, faim.
Stop.
Non, non…
Je mens.
Mon point de départ était d’entrer dans la maison, d’arpenter les espaces, de marcher sur le sol et oublier les armes, de ressentir la matière et d’être confronté à l’histoire…
Mon chemin maintenant sera d’arpenter cette maison lointaine, de trouver des lieux/refuges, des lieux réflexions, des lieux silences…
Mon espace…
Camilla Garcia, 2020