Cicatrice de Jeaninne SOARES SANTOS

 

 

villa vassilieff · Jeaninne Soares – Cicatrice

Nous sommes des êtres essentiellement constitués d’eau et de souvenirs. Notre esprit garde nos souvenirs, et dans notre corps nous pouvons lire les fichiers de nos traumatismes : ce sont nos cicatrices. Les douleurs ne peuvent pas être vues, le résultat de ma méditation pour calmer ma douleur et mes pensées turbulentes oui : ce sont mes dessins représentant des fractions de corps emplis de villes imaginaires, réalisés dans un processus presque spirituel pour moi.

L’expérimentation autour de micro contacts m’a permis d’explorer les sons du contact de ma peau. Le résultat est une sorte de récit personnel abstrait, dans lequel je raconte comment j’ai commencé à dessiner et à créer. La peau et la corporéité deviennent rythme, l’accident dans lequel je me suis cassé l’os est le contact des feuilles sèches qui se brisent, le son des pièces métalliques représentent mes chirurgies, et enfin le son de l’eau s’arrête pour représente la fin du matériel et la découverte des moyens de m’exprimer.

La création est une forme de catharsis de mes angoisses, une forme d’évasion.

Le corps et la douleur sont importants pour comprendre mon processus créatif, où l’architecture imaginaire devient l’évasion. Cette pièce sonore de quelques minutes explique ce processus de manière abstraite : corps, fracture, métal chirurgical, dessin, méditation, spiritualité.

 

Jeaninne Soares Santos, 2020