Manque de transparence dans la rémunération des dirigeants, salaires en augmentation malgré des perceptions qui se tassent, frais de représentation mal contrôlés, niveaux de rémunération non justifiés par la difficulté de la tâche, parachutes dorés… Le rapport 2009 qui vient de paraître sur les comptes des sociétés de gestion collective de droits d’auteur et droits voisins est d’une violence inouie sur les rémunérations pratiquées, en particulier à l’encontre de la Sacem.
Jusque-là, aucun cinéaste ou romancier n’avait été attaqué parce qu’il faisait sauter son héros du haut du pont de la Tournelle avant d’assassiner la moitié de ses personnages à la gare de l’Est.
Le web vu comme le terrain de jeu des anonymes (à tendance pornocrate et/ou nazillonne) qui entrainent dans leur sillon destructeur, la musique, la presse, la littérature et la démocratie, est une opinion qui ne nous divertit même plus.
Mais quand la charge vient de Patrick Eudeline, un journaliste qui ne cadre pas exactement avec l’idée qu’on se fait d’un webophobe, on se dit que ça vaut le coup d’en débattre. “Et cet internet qui en 10 ans a foutu en l’air le business du disque, foutu les photographes au chomage et inquiété les cinéastes est en train de massacrer l’idée même d’édition”, écrivait-il dans Rock And Folk il y a quelques semaines.
Posted: March 5th, 2010 | Author:admin | Filed under:Droit d'auteur | Comments Off
La justice américaine a donné tort à Universal Music, qui avait exigé le retrait d’une vidéo où l’on voyait un bébé danser dans une cuisine en entendant une chanson dont les droits sont détenus par la maison de disques.
L’auteur en tant qu’artiste c’est à dire initiateur à la fois d’un texte et d’un art à part entière semble être aujourd’hui menacé par l’ère électronique. Le statut de l’artiste-auteur semble en effet avoir dépassé celui de l’œuvre-texte. L’artiste se pose ainsi comme l’origine de l’œuvre au détriment de l’Art. De cette situation découle une série de paradoxes dont le moindre pourrait être formulé ainsi : l’artiste est devenu un fardeau pour l’Art, l’auteur un fardeau pour le Texte.
Texte de la conférence donnée par Antoine Moreau le 03 mai 2009 lors de la Biennale de Montréal, Québec, Canada.
Avec la venue de l’internet et la généralisation du numérique dans de nombreuses pratiques culturelles nous observons la mise en place d’un nouveau type de culture nommée « Culture Libre » basée sur le partage et la diffusion des productions de l’esprit. « Libre » fait ici référence aux logiciels libres dont le code-source est ouvert.
Commentaires récents