Galerie Eric Mouchet : Solo de Cyril Zarcone

Photo de la galerie Galerie Eric Mouchet, Solo de Cyril Zarcone

Photo de la galerie Galerie Eric Mouchet, Solo de Cyril Zarcone

Du 12 mars au 16 avril, la galerie Éric Mouchet présente une exposition de Cyril Zarcone. L’idée principale de l’exposition RE/PRODUCTION est une « reproduction » archéologique sociale. Cette notion est soulevée dans l’ensemble du dispositif de l’exposition. Cyril Zarcone invite à la découverte de cette nouvelle forme de construction dans tout son esthétisme. C’est dans un lieu semblable à un « chantier » que le spectateur est immergé. Entre structure en bois, plâtre, carton et plastique, le visiteur entre dans l’univers brut de l’artiste. Les matériaux utilisés caractérisent une véritable identité de ce que pourrait être la trace historique de la société moderne.

La galerie se divise en deux pièces successives. La première ressemble à ce que les archéologues mettent en place pour déterminer la configuration de certains blocs de pierre. La comparaison est éloquente de par la symbolique des colonnes. En effet, le symbole de ces dernières rappelle les sites historiques antiques. Cette réflexion est renforcée par la présence d’un puzzle où si l’une des colonnes est complète les autres semblent être en reconstruction. Cette pièce est principalement composée d’œuvres verticales qui soulignent un effet d’optique de hauteur. Lors que l’on arrive dans la seconde pièce, le coffrage en bois reconstitué marque une séparation avec la présence d’un « échafaudage ». Ce renfermement monopolise le visiteur dans une perspective de fouilles. D’abord dans une antichambre, le regard du visiteur est arrêté par une structure en bois peinte partiellement en noir. Elle est une réponse au couloir que vient traverser le visiteur. La deuxième pièce est séparée au sol par un film transparent à gauche. Cette séparation semble marquer un mur supplémentaire invisible à l’intérieur de la pièce. La pièce comporte en tout quatre œuvres. Toutes en bois, accompagnées du noir et du blanc. 

C’est avec une dizaine d’œuvres que Cyril Zarcone s’installe dans la galerie et interpelle le visiteur sur une définition de l’Art à travers une critique sociale de l’habitat. La production de cette exposition est basée sur les recherches théoriques déjà menées par l’artiste. Ces dernières sont tournées vers la place du « bricolage » dans l’Art. Que cela soit avec les colonnes de plâtre soutenu par un échafaudage ou par la création d’un certain nombre d’objets en bois typique de ce que l’on pourrait observer sur un site archéologique. L’artiste a réussi la quasi-reproduction d’un site archéologique. Le minimaliste du sujet abordé par l’artiste est intéressant de par le fait qu’il compare l’architectural avec la position sociale.

Le travail sur la sculpture telle que l’artiste la présente dans l’exposition RE/PRODUCTION s’installe dans la réflexion conceptuelle autour de l’empreinte de l’homme dans l’art ou dans l’histoire de l’art. L’artiste s’affirme dans ce concept particulier et s’autoproclame même « Bricoleur supérieur ». La définition qu’il donne de son travail à travers cette notion montre la place de l’esthétique de l’environnement qui nous entoure.  L’exposition constitue la première exposition personnelle de Cyril Zarcone. Une exposition qui répond à la continuité du travail de l’artiste.

Catherine De Araujo

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