Projection dans le temps de la conférence de >>>>>Still Life, des extraits de >>>>>des Rives as a performance et de >>>>>Tu, Sempre.

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Yann BEAUVAIS_Décadrer le cinéma_La conférence_2e partie>> Still Life
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____Still Life est le premier travail
que je voudrais vous montrer. Il a été fait en 1997 (16:45), c’est la seconde vidéo que j’ai faite à propos du SIDA. Elle dure 12 mn, je la passe en intégralité pour que vous puissiez voir ce qu’on peut faire, quelque soit le support, lorsqu’on vient du cinéma expérimental, à propos de ces questions sur l’image.
Projection (17:45>>29:..) [Extraits à choisir, dont dernière très belle phrase de conclusion du film dite en voix off par Yann BEAUVAIS, ainsi que le plan d’ensemble des étudiants lumière solarisée, juste après la projection].
Still Life est un film textuel, il relève du cinéma pour moi, dans la mesure où depuis de nombreuses années, j’ai fait des travaux avec des textes, parce que le texte (30:24) est un élément cinématographique, comme n’importe quel autre type d’image, que le texte est quelque chose par lequel on est entouré, mais on est aussi principalement entouré de texte comme image, ou de texte en tant qu’image (30:40). Ce qui m’intéresse, entre autres, depuis que je fais des films avec des textes, c’est de travailler deux types de rythmes indépendamment de leur contenu ou de ce qu’ils signifient. Ces deux types de rythme, c’est peut-être quelque chose qui est spécifique au texte (31:02).

____Lorsque la parole s’efface.
Quand vous lisez un texte poétique: il y a une rythmique particulière, une manière de mettre l’accent tonique, de créer des sortes de staccato, des rythmes plus ou moins intenses afin de créer ne dynamique particulière (31:14), quelque chose qui ne va pas être tout à fait de l’ordre du musical, mais qui semble se diriger vers le musical. Lorsque la parole s’efface, ça ne produit pas nécessairement un silence, mais presque quelque chose de l’ordre de l’estompe, de la disparition et donc vous avez un autre rythme. Il est possible en le travaillant de faire cela avec le texte à l’écran. L’autre dimension qui m’intéressait, c’est qu’un texte, par rapport à la manière dont on le place, dont on l’organise, on va motiver plus ou moins une possibilité pour vous de créer quelque chose qui va travailler à la fois le suspense ou l’attente ou déjouer les connotations de votre lecture et donc vous impliquer dans des rythmes très particuliers qui vont faire que vous n’allez plus être dans le rythme de la page que vous lisez, comme lorsque vous lisez un livre, mais dans un rythme qui est imposé et qui vous met dans une situation très différente par rapport à l’appréhension des textes ou du texte. (32:18)

____Un ensemble de textes
C’est un référent de mon travail car ce qui se met en place là, c’est la possibilité de juxtaposer un ensemble de textes en français et en anglais (là c’est une traduction facile à repérer et à saisir. Il y a des jeux de permutation effectués uniquement par rapport au fait qu’à chaque mot qui est similaire aux deux langues, cela peut permettre une rotation (un effet de bascule de haut en bas) (32:54). C’est quelque chose qui suit une organisation relativement logique. L’autre chose, c’est que cette bande met en rapport des choses qui ont à voir avec la multiplication des sens ou la multiplication des informations. Essayer de nous faire suivre quatre rythmes différents par image, ou dans le même temps: le rythme du français, de l’anglais qui n’est pas tout à fait le même), il y a des bascules, des petits flots, des juxtapositions, des renversements. Il y a le rythme de ces textes sonores, il y a les couleurs et puis il y a ce que vous allez essayer d’organiser de l’un à l’autre des éléments, tout ensemble ou séparément. Cela donne à peu près quatre rythmes à travailler au sein d’une image(33:45). C’est quelque chose que je n’arrivais pas à faire avant sur une seule image, il me fallait deux ou trois images, mais maintenant, quand j’ai deux ou trois images, je mets quatre ou six rythmes par image mais multipliées par deux ou trois. Vous entrez dans un faisceau, un chevauchement et un croisement d’informations qui ne suffisent pas à vous perdre, mais vous donne des possibilités d’appréhender des fragments, ce d’autant plus, quand c’est spatialisé.


>>>>>>>>>>>>vers la troisième partie de la conférence>>des Rives as a performance
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