Biennale de Lyon 2013 par Ève Marion

_ Une œuvre végétale trône au milieu du self, une musique de reggae, et un papier-peint  d’inspiration nature créés une ambiance zen et détente dans cet espace cosy. On s’évade alors hors de l’exposition.

_ Les toiles de Thiago Martins de Melo, regroupent six tableaux en un. Ses peintures sont macabres, mêlant la vie et la mort ensemble. La composition de ses œuvres me fait penser aux tests psychologiques des tâches de Rorschach.

Le dédoublement de ses chimères et de ses rêves les plus fous rythment ces toiles.

_ Intriguée par les objets enfantins et colorés du deuxième étage,  je m’approche. Mais, en y regardant de plus près, il s’agit de photos et de moulages d’anatomie masculine. Cette installation ludique à première vue, à  forte connotation sexuelle est très déroutante pour le spectateur.

_ Tabor Robak, quatre écrans face à nous, des images en 3D de types jeux vidéo défilent. L’hyper réalisme des scènes est vraiment bluffant.

Passant des vues d’une cuisine d’un château, à un supermarché asiatique, tout droit sorti d’un manga. L’artiste s’amuse et parodie les codes de l’infographie 3D, tout en admirant cet univers.

_ Telle une bande-annonce de film, avec un fond sonore et un message clair et répété « This summer » ; Ed Atkins nous montre la méthode à suivre pour lutter contre la dépression avec « Even Pricks » (2013), une vidéo humoristique.

_ Des objets usagers jonchent le sol, savons, étiquettes, vidéos et affiches servent de témoignages, et retracent le parcours de l’esclavage en Afrique du Sud. Paulo Nazareth nous emporte avec lui dans son voyage, de Johannesburg à Lyon.

_ Des piles de papiers sont posées là, à même le sol en béton. J’en reste sans voix, œuvre ou pas œuvre ? Je poursuis mon chemin.

_ Une immense lampe magique fendue en deux, laisse échapper le sable qu’elle contenait. L’artiste nous transporte dans son imaginaire, avec une réflexion sur le temps et l’espace, et ce sable qui s’écoule.

_ Des lunettes 3D sont à notre disposition pour observer les œuvres de Trisha Baga, qui se joue des codes de l’animation, du cinéma et de l’installation. Des éléments se sont échappés du film, et se retrouvent  au sol ou placardés sur l’écran. Comme-ci le spectateur faisait à son tour lui même parti du film.

_ Quatre personnages étendus au sol, Roger Rabbit, Vil le Coyote, la tasse Kool Aid Guy et l’artiste lui-même. Une œuvre percutante grâce à l’hyper réalisme de la réalisation en silicone.

La course effrénée des protagonistes se répercutent sur les murs, laissant la trace des quatre silhouettes, à travers tout le rez-de-chaussée.

L’artiste propose une réflexion sur l’épuisement total des corps et d’une course infinie.

 

 

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