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1.1 Un site de médiation culturelle
Tokyoskool est un site de médiation culturelle. Mais qu’est-ce que la médiation ?
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définition de la notion de médiation
La médiation comprend l’ensemble des fonctions qui, à partir des œuvres et du public, produisent le lieu, le temps et les moyens de la rencontre entre ces œuvres et ce public. Il s’agit d’une entremise destinée à mettre en accord, à concilier, à réunir ce qui était séparé. La médiation est un processus de relation. Les principes de médiation ont été théorisés par Elisabeth Caillet :
->>la médiation part des publics et de la connaissance la plus approfondie des publics
->>la médiation cherche à faciliter l’accès aux œuvres
->>la médiation considère les œuvres et les objets dans la relation que la société entretient avec eux:ce qui concourt à la construction de leur signification
->>la médiation doit susciter une activité organisatrice de la part du spectateur
Toujours selon Elisabeth Caillet : La médiation vis-à-vis des œuvres, c’est le " fait d’apprendre et non de savoir ". Elle doit " laisser de côté le système des contraintes de l’enseignement ".
Savoir = contrainte/ Apprendre = désir.
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la médiation comme mission des centres d’art
Le Palais de Tokyo est un centre d’art. Il a pour mission de diffuser la création contemporaine auprès de tous les publics. Dans la convention d’objectifs à travers laquelle les centres d’art s’engagent vis-à-vis de l’Etat, de la Région, du Département, de la Ville, on note qu’après la première mission d’aide à la création et aux expositions vient la mission de sensibilisation des publics (diffusion, pédagogie).
->>Une remarque que l’on peut également faire, est que la création de ce centre d’art répondait également à la politique pour le développement de l’enseignement artistique à l’école et dans l’enseignement supérieur, puisqu’une de ses missions, à l’image des autres centres en Région, serait d’éveiller les jeunes à l’art en encourageant les visites scolaires et universitaires, ou les échanges avec les villes.
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le Palais de Tokyo ou une prédilection pour Internet comme moyen de communication
Le Palais de Tokyo se définit lui-même comme un centre d’art de l’ère des réseaux, c’est pourquoi il a souhaité que son site Internet reflète son évolution. On peut noter que l’utilisation du site a permis de faire connaître l’institution au public bien avant son ouverture. (Image)
->>S’il le veut, l’internaute peut s’abonner gratuitement à la Tokyonews, qui rappelle l’actualité de l’institution et que l’on retrouve à l’ouverture du site sur la droite de l’écran. (Image)
->>Donc le site Internet du Palais de Tokyo a une image forte et il s’est beaucoup développé, notamment depuis un an (calendrier). (Image)
->>Depuis le début de l’année 2003, Le Palais de Tokyo a développé beaucoup de sites satellites : le forum, les sites des expositions Hardcore, GNS et Chen Zhen. Et le site d’initiation Tokyoskool. (4 Images)
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une initiative du service des publics
->>David Cascaro, responsable du service des publics au Palais de Tokyo est à l’initiative du projet. Son envie de développer un site de médiation culturelle est partie du constat qu’aucune institution présentant de l’art contemporain n’avait élaboré un tel objet. De plus il faut noter qu’il était prévu bien avant l’ouverture du lieu que le site Internet deviendrait un outil pédagogique (ce qui avait été entamé avec la création des fiches d’artistes, un outil qui sera réactivé dans Tokyoskool).
->>David Cascaro m’a engagé début avril 2003 pour ce projet car il souhaitait un site en Flash et qu’il avait apprécié mon travail sur le site de la galerie Eric Dupont. (3 Images)
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1.2 Cahier des charges
Lorsque je suis arrivé sur ce projet de site de médiation culturelle, David Cascaro avait en tête un site Internet qui présenterait l’art contemporain à travers des thèmes divisés chacun en 6 rubriques.
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un public privilégié : les adolescents et les jeunes adultes
Partant du constat qu’il était impossible de réaliser un site pouvant satisfaire tous les publics, il a fallu définir un public un public à qui s’adresser.
->>Ce qui nous a guidé dans notre choix, c’est finalement les informations concernant le type de public fréquentant déjà le site du Palais de Tokyo : c'est-à-dire un public jeune allant de 18 à 35 ans et habitué à l’utilisation d’Internet.
->>Donc il est clair que Tokyoskool n’est pas un site d’initiation à Internet.
->>Le site était surtout prévu pour une utilisation individuelle pour cette tranche d’âge mais on pensait également que des plus jeunes pourraient l’utiliser avec une aide.
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un site satellite
Dans la lignée du Forum ou du site Hardcore, le futur site d’initiation à l’art contemporain du Palais de Tokyo se devait d’être autonome dans son utilisation et se singulariser tant dans son graphisme que dans sa navigation, par rapport au site principal. Cependant il devait se rattacher graphiquement à ce dernier.
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un site en cohérence avec le site principal du Palais de Tokyo
Quelle est cette cohérence ? Elle passe par l’utilisation de certains éléments caractéristiques de la charte graphique du Palais de Tokyo conçue par M/M. C'est-à-dire : l’utilisation de la police Tokyo Palace (uniquement pour le titre du site), du texte en Verdana et l’utilisation du fond blanc et des petits personnages pixellisés. (Image)
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un site qui bannit la hiérarchie dans les contenus
Qu’ils soient artistiques, commerciaux ou didactiques, et quelle que soit la diversité de leurs dispositifs, tous les sites Internet se rejoignent sur au moins un point : l’exigence d’une navigation. Cette dernière doit correspondre au public visé, dans notre cas un public assez jeune. Hors il faut savoir que les jeunes générations sont habituées aux lectures multiples et non linéaires.
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un site ludique
Le jeu fait partie intégrante du développement de intellectuel de l’individu. On apprend mieux quand on est acteur de son apprentissage. Les internautes doivent accéder aux idées et aux savoirs à travers un processus d’investigation. Idéalement le site doit mêler l’attrait du spectacle à la vertu cognitive du livre.
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un site extensible (de 6 thèmes à 12 thèmes, voir davantage)
6 thèmes à mettre en ligne pour le 5 juin : l’action, la machine, le DJ, le mauvais goût, la mondialisation et l’in situ. 2 thèmes prévu pour septembre : l’artiste et le document. L’avantage d’un site Internet, c’est qu’il est extensible à l’infini. Mais encore faut-il prévoir correctement une manière d’intégrer de nouveaux contenus (cela passe par une Interface facilement modifiable)
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1.3 Réflexion et recherche de modèles / anti-modèles (CD-ROM et sites éducatifs, culturels)
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la carence en sites Internet de médiation culturelle
Quand le projet Tokyoskool a été lancé, aucune institution d’art contemporain ne disposait d’un site à vocation pédagogique. Lorsqu’on tape " site initiation art contemporain " dans Google, ou lorsqu’on effectue une recherche thématique sur Yahoo ça ne mène à aucun site de médiation. On ne trouve que des sites de ressources. (Image).Néanmoins quelques sites, plus ou moins aboutis, initient à l’art :
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1.3.1 Le site " L’Art en s’amusant " de la Fondation Bemberg (4 Images)
(lancé en 2000) s’adresse à un public différent de Tokyoskool : il vise les enfants de moins de 14 ans.
Il fonctionne par entrées thématiques. Ces entrées correspondent à des genres (portrait, paysage, nature mortes, etc.), c’est à dire des catégories strictement artistiques, ce que l’on souhaitait éviter dans Tokyoskool (mise en contexte des œuvres). Néanmoins c’est un site réussi qui rejoint Tokyoskool dans son aspect ludique (jeux en Flash). L’autre différence avec Tokyoskool concerne la navigation, qui est assez classique et linéaire.
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1.3.2 Le site pédagogique du CNP (2 Images)
Un site qui est essentiellement un site-ressource. Pas du tout ludique. Navigation très classique. Encré dans la programmation du lieu. Plus un outil pour préparer une visite qu’un objet autonome. Donc c’est de la médiation qui prépare à la visite.
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1.3.3 Le site France 5 / Léonard de Vinci ( 4 Images)
Site lié à un événement temporaire. Ludique. Système de navigation très classique (barre de navigation toujours présente en haut de la page).Très bien fait. Jeux en Flash. Public visé: essentiellement les collégiens ou les lycéens. Un contenu spécifique destiné aux enseignants.
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1.3.4 L’Histoire par l’image (2 Images)
Ce site est en priorité destiné aux professeurs de l'enseignement secondaire et à leurs élèves. Découpage chronologique ou thématique. Davantage un instrument de recherche adapté à tous les utilisateurs qu’un site de médiation. L'Histoire par l'image propose un large choix d’œuvres et de documents qui illustrent ou évoquent un événement, un thème, un phénomène historique se situant entre 1789 et 1939. Ces dessins, peintures, gravures, sculptures, photographies, affiches et objets divers sont analysés dans un texte de 2 000 à 5 000 caractères. L'étude simple porte sur une seule oeuvre isolée. Dans la plupart des cas, elle est présentée dans un texte de 2 000 à 3 000 caractères, soit environ deux pages. L'étude comparative cerne en revanche deux, trois voire quatre oeuvres ou documents de manière simultanée. Son intérêt est de mettre en parallèle plusieurs œuvres traitant d'un thème, d'un événement identique ou très proche.
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les cédéroms éducatifs, une mauvaise piste (dire pourquoi)
linéarité, historicisme, compartimentage, passivité, assistanat, savoir encyclopédique
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puiser dans le non-éducatif : les jeux vidéos basés sur l’exploration comme modèles.
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1.4 Référence aux jeux vidéos
La première remarque que l’on peut faire est que cette culture du jeu vidéo est déjà présente sur le site du Palais de Tokyo. La typographie Tokyo palace, qui fait référence à une écriture " système " que l’on trouvait sur les ordinateurs de la fin des années 80 et de même, les graphismes et les sons renvoient aux jeux vidéo de la même époque qui étaient très pixélisés. Il est donc évident, puisque ce site parle un certain langage, qu’il est destiné à un public apte à comprendre, par exemple, cette culture du jeu vidéo (d’ailleurs le succès des Tokyo Games en témoigne).
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les RPG (Role Playing Games) inspirent le système basé sur la cartographie
->>Le jeu d'aventure est synonyme d'immersion du joueur (c'est capital en fait) dans un univers nouveau. C'est exactement ce que proposent les RPG, en vous mettant dans la peau d'un ou de plusieurs personnages explorant un territoire inconnu.
->>Cette quête est divisée en 2 grandes parties : la recherche (comprenant, entre autres choses, les déplacements sur la carte ou la recherche d'objets), et l’apprentissage (durant lequel le joueur acquiert de nouvelles aptitudes).
->>Le plus important c’est que deux personnes distinctes ne feront jamais le même parcours, et surtout que le même le joueur peut recommencer l’exploration sans pour autant répéter sa ou ses parties précédentes (ce qui augmente considérablement la durée de vie du jeu) (5 Images)
->>Exemples de RPG : ZELDA, Mystic Quest, Demise, etc. (Image)
->>Au fur et à mesure qu’on collecte des information la carte s’agrandit.
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la navigation réclame un apprentissage
A chaque nouveau jeu vidéo, de nouvelles règles, une nouvelle façon d'appréhender le jeu mais aussi l’outil de navigation de la console, c'est-à-dire la manette. Tokyoskool, qui a vocation à être un site d'exploration, pouvait se permettre quelque chose d’un un peu plus original que la navigation habituelle avec le clic de la souris. Après tout, on a un clavier. Pourquoi ne pas l'utiliser?
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sentiment de liberté et de contrôle
La situation de jeu offre une liberté d’action et de décision, un engagement individuel, une possibilité d’expression, d’imagination. On apprend mieux quand on est acteur de son apprentissage
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Que peut-on ajouter/modifier dans Tokyoskool ? plus d’images dans les rubriques " histoire de l’art ", améliorer les textes, modifier régulièrement la disposition des thèmes sur la carte. Ajouts de nouveaux thèmes : l’exposition, l’humour, la collection, etc.… Sachant que l’extension de la carte complique la navigation et limite la fréquentation des pages " éloignée " dans la carte, il faut une limite au nombre de thèmes. Au bout d’un certain temps, la solution serait de remplacer d’anciens thèmes par de nouveaux thèmes.