ECHOMUSÉE – CARGO 21 – La Goutte D’Or
Article publié le : Jeudi 7 avril 2011. Rédigé par : Maeva Oussou-EssuiL’ ECHOMUSÉE
Ce 24 mars 2011, nous sommes partis à la découverte de l’EchoMusée de la Goutte d’Or, lieu unique de par son appellation et son activité. La façade donne le ton : couleurs et diversité y figurent, on note par exemple le fameux M. Chat,rieur félin jaune aux petites ailes blanches, internationalement reconnu, mais aussi, plus discrètement (mais pas moins excellent) les gravures d’OlivSteen, artiste de la Goutte d’Or. La porte semble donc ouverte à qui le désire, et c’est effectivement le cas : à aucun moment nous ne la verrons fermée car la galerie est « ouverte » sur le quartier au premier sens du terme.
La façade de l’EchoMusée
Après quelques photos, nous entrons directement en contact avec les visages des anciens de la Goutte d’Or. Une soixantaine de portraits nous font face, exécutés avec beaucoup d’adresse et de sensibilité, que ce soit au simple fusain ou à l’acrylique. Tous ces visages sont ceux des premiers arrivants du quartier, lors des vagues d’immigration des années 60-70…Ces gens-là ont « fait » le quartier, posé les premières pierres et maintenant ils racontent : Souvenirs, Anecdotes, Pensées… Nous n’en saurons rien aujourd’hui mais pouvons d’ores et déjà lire sur les visages !
Série de portraits des anciens de la goutte d’or
L’Echo Musée se veut être une résonance du quartier et de ses actions culturelles en compulsant tout ce qui s’y passe et en gardant une trace qui pourrait par la suite faire office de mémoire, archives de la Goutte d’Or. Ainsi dans le cadre de l’exposition Portraits d’un quartier, 19 heures de films ont été tournées pour récolter le témoignage d’une soixantaine de personnes… Cette « trace mémorielle » met en valeur les richesses du quartier bien trop souvent oubliées par les médias au profit de faits-divers plus vendeurs. Cette volonté commune (venant tout autant des artistes que des habitants du quartier) de faire changer le regard des gens sur la Goutte d’Or n’est malheureusement pas reconnue par les institutions et la galerie doit jongler avec une situation financière périlleuse afin de rebondir sur chaque initiative ou projets qui feront vivre l’esprit du lieu. Et un des meilleurs moyens de ne pas sombrer reste l’ouverture sur le monde extérieur, ce qui fait que des échanges tels que la collaboration avec la Suisse le temps d’une exposition, sont possibles et font de ce Musée alternatif un lieu incontournable de la vie Parisienne, si l’on veut bien s’écarter des sentiers battus, bien entendu….
Une série de portraits
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croquis au crayon d'un portrait de l'exposition
Et les femmes ? Dans la continuité de notre visite j’ai voulu réinterpréter l’exposition en réalisant le portrait d’une femme de la goutte d’or.
Fatima née en 1984 arrivée en 1987
Suzie Camors: texte
Maeva Oussou-Essui: photographies et croquis