Mobilité et reconfiguration urbaine
Christian Tarpin et Franck Beau nous parlent ici de l’art de la foule. L’un est ingénieur civil des ponts et chaussées, l’autre chercheur, consultant. Dans le monde de l’urbanisme et ses modes de déplacement, l’automobile est pointée du doigt. Or aujourd’hui elle n’est plus l’ennemie public n°1. Ces deux intervenants proposent de réarticuler la mobilité des foules ainsi que la perception de l’espace urbain. La population évolue dans la ville et elle est en augmentation constante. En plus de trente ans le nombre de déplacements par jour et par personne a plus que doublé (3 déplacements contre 7 aujourd’hui). Tout deux misent sur l’information. Une information facilement accessible favoriserait une reconfiguration des déplacements et l’améliorerait. Mais chacun a son angle d’approche sur le sujet. Tarpin propose la diffusion d’une information phare à la portée de la foule. Il dit également que «la carte est de l’information et qu’elle doit être représentative de la mobilité» et ainsi contrer l’inégalité entre centre et banlieue pour favoriser les déplacements de « pôle à pôle »». Beau se positionne du côté de foule et la dit capable de se transmettre l’information par le biais de différentes technologies. C’est une mécanique des flux. Dans ce réseau il y a le monde du hard (web, phone, …), le monde du soft (logiciel, application, dispositif) et le monde du craft. La foule possède une multitude de technologies qui ne demande qu’à être exploitée sur une base qui se structure sur l’exécution, la capture et la diffusion. Mais que la foule soit guidée par une information globale ou qu’elle soit diffuseuse d’informations, ne dit-on pas que la foule reste imprévisible?