Jean-Charles Fitoussi : « Impromptus »
Rencontre avec Jean-Charles Fitoussi le 17 décembre à l´Ensad. Jean-Charles Fitoussi est cinéaste. Il réalise des films qui sont basés sur l’intervention impromptue, le hasard dans la réalité. Jean-Charles Fitoussi commence par une histoire: en 1993, il a remarqué un phénomène climatique qu’il a souhaité filmer, mais il n’a pas pu car il n’avait de caméra sur lui. C’est ce moment-là qu’il a décidé de commencer son travail sur le hasard. Jean-Charles Fitoussi explique que s’il prépare ses films, il les conçoit en conservant lors de la réalisation une grande liberté d’improvisation. Il travaille avec ses sentiments. Ce mode de production est caractéristique de l’ensemble de son œuvre. Les premiers extraits que l’artiste nous montre sont tirés du film Temps japonais. Ce film est tourné avec un téléphone portable pendant son voyage au Japon. Il a filmé des moments de réalité qu’il a rencontrés au hasard dans la rue. Lors du montage, l’artiste a créé son film de fiction en ajoutant des sous-titres fictifs et des images provenant d’autres films. Les deux extraits suivants de Je ne suis pas morte, long-métrage en 35 mm, avaient un style différent. Cette fois, ce qu’il filme est fondé non seulement sur l’improvisation mais l’acceptation inconditionnelle du hasard, de la réalité. C’est-à-dire, le film est réalisé par un scénario préalable, mais est beaucoup modifié selon les évènements imprévus pendant le tournage. Par exemple, un des ses amis et le bébé d’une actrice participent occasionnellement dans son film. Le travail de Jean-Charles Fitoussi a une méthode singulière qui est entièrement libre et sans vrai scénario. On remarque qu’il joue avec le hasard en ne sachant pas ce qui va arriver ou ce qui va être dit.