-- Observatoire des nouveaux médias » 16e conférence

Jean-Charles Fitoussi. Filmer avec un téléphone portable

Article publié le : lundi 19 janvier 2009. Rédigé par : Xiaoman Huang

Les progrès techniques enrichissent progressivement les fonctions du téléphone portable. Comme le roman en SMS, le GPS drawing, le film du téléphone portable s’élève ainsi sur internet où les gens commencent à enregistrer les vidéos de leurs vies  et partager avec les autres. Certains artistes découvrent une possibilité d’expression avec ce nouvel instrument. Jean-Charles Fitoussi, cinéaste-artiste, pour la première fois a réalisé un long métrage uniquement tourné avec téléphone mobile intitulé Nocturnes pour le roi de Rome dans le cadre du festival Pocket Films 2005. Ses films sont fondés sur le hasard, l’imprévu dans la vie quotidienne.  Dans cette conférence, il nous a raconté une histoire qui lui avait permis de commencer son travail sur le hasard et montré comment le téléphone portable est utilisé comme un outil artistique. En 1993, en hiver, il avait aperçu les ombres des nuages sur les champs qu’il avait souhaitées filmer. Revenu rapidement sur les lieux avec une la caméra, le spectacle merveilleux avait disparu. Mais si l’on a un téléphone portable en poche, ces spectacles ne sont pas manqués. Son film, Temps japonais, est une suite de rushs vidéo tournés avec un téléphone portable. Mais sans programmation, il filme simplement ce qu’il rencontre au hasard dans la rue ou des conversations dans un café pendant son séjour au Japon. En ajoutant des images d’archives, des extraits d’autres films, et de la musique, particulièrement les sous-titres français fictifs qu’il invente, l’artiste crée une nouvelle forme de narration cinématographique. Un film documentaire par l’effet du faux sous-titre devient donc un film de fiction. Enfin, il y a un effet visuel totalement différent quand l’on projette le film réalisé par le téléphone portable dans le grand format du cinéma. Le film de poche est comme une esquisse des temps réels.

Xiaoman HUANG

«Par le Hasard»

Article publié le : dimanche 18 janvier 2009. Rédigé par : Hye Jung Shin

Les premiers extraits que Fitoussi nous montre, lors de sa conférence, sont tirés du film Temps japonais. En voyant cette vidéo, je me demande toujours qu’est-ce qui arrive? Ce qui arrive, c’est un accident d’éléments. Il filme ce qu’il voit quotidiennement sans effets spéciaux. Il aborde des questions très profondes sur le sens de la vie, la mort. On peut se remémorer des personnes, qui s’invitent en fantômes. On voyage librement dans le temps à mesure que l’on parle, mais ce temps est problématique et jamais linéaire.
Voici le texte de présentation du film, rédigé par Jean-Charles Fitoussi.
«Adieu les scénarios, adieu l’encre, adieu le papier, les reliures, les dossiers, adieu la littérature: cette caméra miniature m’a permis d’écrire directement avec des images et des sons, sans préalable. Le film est dès son commencement purement images et purement son. Et le cinéaste se trouve dans la position du peintre, du musicien ou de l’écrivain: seul avec sa matière, toile, partition, ou page blanche. Par d’étranges chemins, le dernier cri technologique (d’ailleurs déjà périmé) rejoint le cinéma des origines, quand on partait filmer avec deux idées en tête, dont celle d’improviser sur place — le vieux cinématographe, des burlesques américains aux avant-gardes russes.
Liberté, liberté chérie…”

SHIN Hye Jung

Jean-Charles Fitoussi, Impromptus

Article publié le : dimanche 18 janvier 2009. Rédigé par : Hui Li

Dans la 16e conférence, Jean-Charles Fitoussi nous présente ses films de fiction réalisés à l’aide de techniques plus personnelles qui contribuent à donner plus de sensibilité à ses œuvres. Ses travaux nous interrogent sur l’aspect temporel et expriment également une esthétique du hasard à laquelle il s’intéresse en opposant les concepts de création et d’invention du cinéma. Parmi différentes manières modernes de filmer, Jean-Charles Fitoussi s’essaye à une technique de prise de vue expérimentale en s’aidant d’un téléphone portable équipé d’un caméra et tente de l’exploiter pour saisir et capturer les scènes qui font notre quotidien laissant une grande place à l’imprévu tout en bénéficiant d’une grande liberté. Lorsqu’il procède, sur son ordinateur, au montage des scènes qu’il a filmées, il modifie alors la bande-son de son film.
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Jean-Charles Fitoussi, révélateur d’impression

Article publié le : vendredi 16 janvier 2009. Rédigé par : Anaïs Zabala

L’impression n’est que la trace laissée par la pression d’un élément sur un autre, l’impression c’est ce qu’il reste quand tout disparaît, c’est une réalité du souvenir, ou le souvenir d’une réalité. Jean-Charles Fitoussi semble être un personnage à part dans l’univers cinématographique. Cette séance à l’Ensad a été vraiment particulière. Le cinéaste, après avoir laissé parler Liliane Terrier, pris le temps de nous raconter l’histoire qui l’a poussée à faire des films, en nous racontant cette anecdote de l’hiver 1993-1994, où un phénomène météorologique lui donna envie de garder ce moment sur la pellicule et en quoi cela fera émerger en lui l’idée que «le moment où on est prêt a filmé est le moment adéquat».
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Impromptus

Article publié le : dimanche 11 janvier 2009. Rédigé par : Kamal Khati

Jean-Charles Fitoussi  affirme que  la fiction n’est pas la création d’un monde autre s’opposant au monde réel, mais qu’elle est le moyen de rendre opaque la transparence quotidienne ordinaire. Cet artiste-cinéaste réussit avec la simple caméra d’un téléphone portable à réaliser des films exceptionnels débordant de sens où il a brisé le procédé de la fiction classique. Cela commença un jour d’hiver de 1993, où s’est produit subitement, devant ses yeux un phénomène météorologique spectaculaire et rare où se sont trouvés intriqués nuages, soleil, et vent. Jean-Charles Fitoussi a voulu filmer ce fascinant défilé naturel mais ils n’a pas pu, car il n’avait pas sur lui sa caméra super 8. Et c’est à ce moment-là qu’il a pensé a reconstruire cette scène en lui intégrant un scénario. Depuis, une vraie quête d’une nouvelle fiction a commencé pour lui. L’ambition de Fitoussi ne consiste pas à rattraper le passé mais à faire découvrir l’homme et la nature sous un nouveau jour. Avec la petite caméra de son téléphone portable qui lui permet de filmer tout, n’importe quand et n’importe où, il a donné libre cours à l’imprévu, au hasard et au tatonnement pour concevoir des films documentaires où l’on découvre une fiction basée sur une observation lucide  du réel. C’est-à-dire, de tout ce qu’on ne voit pas mais qui, pourtant, existe, tel le côté sombre et occulte de l’esprit humain.

Kamal Khati

Impromptu, la beauté du hasard

Article publié le : dimanche 11 janvier 2009. Rédigé par : Danaé Papaioannou

Je vais écrire cet article impromptu. S’il y a une chose que la conférence de Jean-Charles Fitoussi m’a confirmé, c’est qu’il faut être ouvert au hasard et à la coïncidence. Petit soupçon que j’avais déjà, je pensais que ce penchant venait plutôt d’une inconsciente fainéantise contre laquelle je me suis longtemps battue. je dis désormais que c’est un point de vue, une nature, une façon de voir les choses. (Me voilà donc rassurée). Comment caractériser le cinéma de Jean-Charles Fitoussi? Je serais tentée d’accorder à ce style le terme de «faux-documentaire expérimental». La série de films réalisés au Japon en sont la preuve.
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Jean-Charles Fitoussi et le cinéma de l’impromptu

Article publié le : dimanche 11 janvier 2009. Rédigé par : Paul Marchand

Jean-Charles Fitoussi est un cinéaste français. Il est l’auteur notamment d’un documentaire intitulé Sicilia! Si gira, du film plusieurs fois primé Les jours où je n’existe pas (2003) et du Dieu Saturne (2004). Son film Nocturnes pour le roi de Rome a entièrement été tourné avec une caméra de téléphone portable et a été sélectionné pour l’édition 2006 de La Semaine de la critique, l’une des sections parallèles du Festival de Cannes. Son premier long-métrage intitulé Je ne suis pas morte (le chant des séparés) a été présenté au Festival de Locarno en 2008.

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« Impromptus » selon Jean-Charles Fitoussi

Article publié le : mercredi 7 janvier 2009. Rédigé par : Sarah Vieille

Il est difficile classer les films de Jean Charles Fitoussi dans une catégorie spécifique. Car chacun a sa particularité, et son procédé de montage. Les premiers extraits que Fitoussi nous montre sont tirés du film Temps japonais. En résidence d’artiste à la Villa Kujoyama, avec un téléphone portable, il filme ce qu’il voit quotidiennement (il note que les Japonais se laissent plus facilement filmer que les Occidentaux, ce qui lui permet une plus grande liberté). Son imagination n’a pas de limites. Il connaît un peu la langue japonaise. A partir des mots qu’il intercepte et comprend dans les séquences vidéos de scènes conversationnelles quotidiennes, saisies sur le vif, filmées dans un café ou dans la rue, il recrée des conversations de fiction  qu’il dépose sur les photogrammes sous forme de sous-titres en français.
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« L’impromptu »

Article publié le : mercredi 7 janvier 2009. Rédigé par : Antonia Garcia

Jean-Charles Fitoussi, nous a raconté le 17 décembre à l´Ensad, comment à partir d’un désir de reproduire un instant réel (un temps fini) beau et poétique, il a commencé à faire des images et à penser le cinéma. Dans son parcours en cinéma, il a cherché à faire des fictions, en compagnie toujours du hasard et l’imprévu. Dans son travail, Fitoussi utilise les différents formats de l’image multimédia en mouvement, sans jamais remplacer l’une par l’autre, mais en les utilisant d’une manière cohérente dans chaque projet.
Dans Temps japonais, tourné avec un téléphone portable, il crée un type de fiction–documentaire, sous la forme d’une collection de vidéo-cartes postales animées, —petits segments saisis de la réalité quotidienne japonaise, images d’internet, images d’archives et plans de films extraits de dvd— associés dans une même narration, mais toujours variable. Il fait des collages d’images, de temps, des improvisations qui construisent une histoire visuelle singulière.
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Impromptus: Rencontre avec Jean-Charles Fitoussi, réalisateur

Article publié le : samedi 3 janvier 2009. Rédigé par : Bérengère Le Sergent

Une rencontre un peu étrange que celle avec Jean-Charles Fitoussi, personne sympathique, posée et un brin surréaliste. Il introduit la séance en nous parlant de la réalisation de son premier film en 1993/94 qui survient au détour d’une route à deux pas de chez lui où il aperçoit les nuages qui filent fugaces avec le soleil en contre-jour. Le temps d’aller chercher sa caméra pour capter ce moment, le ciel s’est métamorphosé, les nuages disparus.  Jean-Charles Fitoussi se sert des éléments qui arrivent pour créer un scénario, il joue avec les choses fugaces et aléatoires pour faire en sorte qu’elles soient celles dont il avait besoin. «Ce qui sera, sera ce qu’on veut!»
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