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Fissure

petiteceitureMarina D’Aiuto

Le chemin de fer de la Petite Ceinture, utilisé pour le transport de marchandises et des voyageurs au passé, existe  aujourd’hui dans la ville de Paris comme une zone parallèle, peuplé par aucuns visiteurs, passants et personnes sans-abri. Abandonné et avec l’accès interdit, la voie ferrée est comme une sorte de vide dans le plan de Paris. Toutefois, en dépit d’être formellement interdit d’entrer dans cet espace, il est animé par les gens qui y vont à la recherche de calme et de tranquillité, des moments de loisirs, d’un espace de production, etc … Ainsi, le lieu Petite Ceinture est comme un espace de tension entre le vide et le plein, le visible et l’invisible, l’activité et l’inactivité. Avec son destin encore indéterminé et le type d’utilisation que ses visiteurs spontanément lui donne, la Petite Ceinture est une fente dialectique ouverte.

La Petite Ceinture est une ligne ferrée urbaine circulaire de 33 kilomètres qui traverse les neuf arrondissements périphériques de Paris (du 12ème au 20ème). Elle a été construit entre 1852 et 1869 pour le transport de marchandises et ouvert aux voyageurs en 1854. Très important au développement et à l’urbanisation de Paris, la Petite Ceinture a transformé le paysage des communes limitrophes de la ville. Les terrains agricoles et les grandes propriétés privées sont devenus une extension du tissu urbain grâce à l’implantation d’établissements industriels près des gares marchandes et des entrepôts.   Le transport de voyageurs a cesse en 1934 et le transport commercial de marchandises en 1993. Depuis ce moment, la ligne de fer a été complètement abandonné.

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À partir de cet espace tensioné entre les caractères actif et abandonné, je produis mon projet d’intervention sur site:

L’objectif du travail est d’accentuer et de mettre en vue la situation de tension dialectique qui présent la Petite Ceinture. J’utilise le concept de “dialectique” dans le sens de “chemin entre idées”, entre usages étant donné qu’il n’y a qu’une usage informelle et pas institutionnalisée en contrastant à la structure et l’usage originaux, à savoir une contraposition entre usages. J’essaye d’atteindre cet objectif à travers la superposition une image photographique, en même temps  familière et contrastée par rapport à la condition et au paysage de la Petite Ceinture, directement sur ​​la voie ferrée. Ce seront des images des personnes  couchées sur l’herbe, en train de prendre un bain de soleil, comme on voit souvent dans les parcs le week-end. Les images seront presque à taille réelle, mais fragmentée en plusieurs papiers en format A4, de manière à former une scène de loisir fictive en  superposition à la vue  de la Petite Ceinture. À partir de l’intersection des deux lieux (réel et fictif) j’ai l’intention de faire référence à l’usage spontané du lieu par des personnes et, en même temps, créer de la discordance par rapport à la situation d’abandon dans laquelle se trouve le chemin de fer. Cette tension entre l’espace réel et l’espace fictif se déroule comme l’opposition entre “mouvement” et “stabilité”, “abandon” et “activité”.

Les indications ci-dessus montrent le lieu choisi pour l’installation des images:

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Le lieu choisi pour le positionnement de l’image est un extrait de la Petite Ceinture juste en dessous de la Rue de Charenton. À ce point là, le chemin est à un niveau plus bas par rapport à la rue, de manière à permettre  une belle vue pour les personnes qu’y passent  Les images imprimées sur papier seront fixées sur les rails avec du ruban adhésif. Cela permettra encore que le vent bouge le papier d’une certaine manière.

Voilà un possible disposition des photographies et les images qui seront utilisées probablement:

Screen Shot 2013-05-23 at 12.41.21 AMScreen Shot 2013-05-23 at 1.07.58 AM

 

La mise en œuvre

Les images choisies pour la mise en place du projet ont été photographiées par moi en plusieurs endroits. Je les ai imprimées en 50 papiers A4 donnant un total de 8 groupes d’images. J’ai choisi surtout les photographies en montrant des personnes reposées sur l’herbe, en train de parler, des enfants en train de jouer, c’est-à-dire, des activités de loisir. J’ai privilégié les visages et les pieds puisque, à mon avis, ces parties du corps sont les plus expressives par rapport à l’impression que je voulais donner.

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En considérant l’agilité pour positionner les papiers et pour éviter que le vent détruisisse rapidement les images, j’ai utilisé de ruban adhésif transparent pour fixer les papiers au sol. L’action du vent sur les papiers était désirée, mais seulement après un certain temps.

La mise en place a duré environ 20 minutes. Après, le vent a rapidement tourné les papiers et les images trompe d’œil ont été désorganisées. Elles sont devenues des déchets banals concentrés sur les lignes ferrées, camouflées dans l’environnement.

avant le ventaprès le vent

 

Voie 2

 

 

À partir de l’observation in situ, j’ai remarqué que les moments les plus remarquables  pour les personnes étaient pendant mon action dans la Petite Ceinture, et alors, ou les images étaient encore bien visibles. L’invisibilité du travail après l’action du vent étaient la même de la Petite Ceinture par rapport aux gens qui la croisent quotidiennement. La question de la visibilité a été étonnante. La complexité, les multiples couches de temps de la Petite Ceinture, de plusieurs constructions de la ville de Paris sont invisibles. De différentes manières, les gens se rendent compte de l’existence particulière de la Petite Ceinture quand elles voient une personne là dedans en train de se balader, de faire des graffitis en utilisant cet espace. À l’avenir, les passants peuvent, peut-être, s’indaguer à propos de la nature de ce lieu, le voire déplié dans le temps.  La fragilité des transformations de la ville avec le passage du temps a été exposé.DSC_0829 DSC_0795

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