Labyrinthe

MARION Eve

Tout d’abord j’ai choisi ce lieu à Clichy (92010), pour la forme originale de cette place, située dans une résidence privée, sans savoir réellement comment l’occuper. J’ai essayé par le suite de mettre en parallèle le cours que je suis au second semestre, sur l’art public, de Mr. Cieutat avec celui de  Tania Ruiz. Mon projet s’est peu à peu affiné, grâce à  la problématique sur l’étude de la démarche, vue en cours. J’ai ainsi cherché à modifier cet espace et les habitudes des gens qui le traversent, en créant un labyrinthe géant; amener une nouvelle contrainte.

Pour cela, après plusieurs requêtes auprès du gardien, celui-ci a finalement adressé un mail à la société pour obtenir une autorisation, qui s’est avérée positive, tant que la cour n’était pas dégradée et les habitations prises en photos.

Etape 01

A partir de là j’ai commencé à observer les différents points d’entrées de la résidence, ainsi que le chemin emprunté par les habitants.

J’ai réalisé cette étude  l’après-midi du jeudi 02/05/2013, pendant les vacances scolaires. Je pense donc qu’habituellement la cour est nettement moins occupée en semaine, en dehors de cette période.

Etape 06

J’ai pu observer que la plupart des personnes, à l’interieur de cet espace étaient surtout des enfants qui jouent et s’amusent à vélo, faisant des mouvements circulaires, dans cet espace rectangulaire.

J’ai donc fait quelques petites recherches sur la manière d’aménager un labyrinthe  de façon éphémère. J’ai trouvé sur internet deux projets très interessants, une installation éphémère et une autre pas.

L’Atlas, artiste graffitis né à Toulouse, a réalisé une performance sur la place du Capitole, au mois de septembre 2012. Ce maître du crypto-tag renouvelle l’art du « tag » en promouvant un type particulier de signature stylisée de son surnom d’artiste dans l’espace public. Son travail sur le logo et la calligraphie a fait le tour du monde.

Voici l’article que j’ai trouvé, publié le 05/10/2012 à 08:29 sur LaDepeche.fr

 

« La place du Capitole a changé de figure, hier, sous l’impulsion de L’Atlas, artiste toulousain de street-art résidant à Paris, assisté par une cinquantaine de jeunes intervenants, élèves du collège Jean-Moulin, divers étudiants et passants intrigués qui se sont mis spontanément à l’œuvre. 3 500 carrés de carton peints en blanc préparés par l’équipe du Printemps de Septembre et des bénévoles, ont été disposés suivant un schéma réalisé par l’artiste pour former un labyrinthe. Pour L’Atlas, cette figure représente la ville. Participer à cette performance, c’était tout simplement «amusant» pour Lisa ou Alice, 14 ans. Joachim, retraité et inconditionnel de l’artiste qu’il suit depuis ses débuts, est fasciné par la symbolique du labyrinthe comme représentation de la ville : «Une métaphore qui renvoie à la Grèce antique et aux paysans crétois qui, vivant dans des habitats sommaires et découvrant les premières constructions mycéniennes ont vu un labyrinthe». La métamorphose de la place a demandé presque trois heures d’efforts, et il n’a pas fallu plus de 15 minutes pour enlever suffisamment de carrés afin qu’on ne voit plus que quelques traces rectilignes et parallèles : «Le squelette du cryptogramme», précise l’artiste. «C’est un art de la terre qui doit se regarder de haut», poursuit-il. C’est pourquoi, juché sur le toit du Capitole, il a filmé son œuvre qu’il diffusera bientôt sur internet. On peut aussi voir son exposition à l’espace Ecureuil.  »

 

L’autre travail est un projet de parcours de santé,un labyrinthe créé à la station Université, boulevard de la Victoire, à Strasbourg. Site internet de l’artiste : http://www.boumbang.com/florian-riviere/

Publié le 4 mai 2011 , article internet par G. Varela, issu du journal 20 Minutes .

 

« Une excuse pour expliquer ton retard. Trouve l’arrivée. » Peint à même le sol, au cœur de la station de tram Université, le tag invite les passants à emprunter un labyrinthe délimité par du scotch. Démocratie créative a conçu, dimanche, un nouveau Spielplatz, comprendre terrain de jeux. En mars, le collectif avait déjà tracé des marelles, cibles et pistes de course dans la ville pour encourager « l’utilisation du mobilier urbain pour s’amuser ». « Notre projet va s’inscrire dans la durée, précise Florian, le responsable de Démocratie créative. On va encore installer d’autres jeux, mais avant cela nous allons créer, d’ici à deux semaines, un parcours de santé urbain de la Citadelle à la Laiterie. À la place des agrès classiques, nous proposerons de recourir aux arceaux à vélo pour du saute-mouton, aux échelles sur les quais pour faire de l’escalade… »

 

Pour revenir à mon projet, j’aurais souhaité le réaliser de façon végétal, de manière à créer un contraste entre le béton et la nature, avec des bandes de gazon ou des môtes de terre végétales à la place du scotch. Mais, pour des raisons économiques, pratiques ainsi que certaines autorisations, j’ai opté pour le plus économique.

J’ai donc acheté 7 rouleaux de scotch orange ( 33m x 50mm ), en ayant pris les mesures de l’espace quelques jours plus tôt. J’ai réalisé la veille, un plan basique du chemin à suivre sur Paint. Arrivée sur place avec un ami, pour m’aider à la réalisation, nous commençons par délimiter le labyrinthe, en prenant 1,40m d’espace latéral à chaque fois. N’ayant pas mesuré exactement  les bandes, je me retrouve au milieu du labyrinthe à modifier le plan initial et le complexifier un peu.

A chaque nouvelle étape, j’ai pris des photos depuis le 7eme étage, afin de mieux voir l’évolution du projet.

De nombreuses personnes étonnées et intriguées par l’agitation de la cour nous ont demandé ce que nous faisions, et pourquoi. Une fois les explications données ils semblaient presque « rassurés ».

Par ailleurs, les enfants d’avantage amusés par cette animation de l’après-midi, nous ont aidés à poser les bandes et ont ainsi pu jouer dans ce labyrinthe géant, construit en 3h30, (de 13h à 16h30).

 

Bilan : Ce projet qui était à la base conçu comme un passage, contraignant les habitants à emprunter un chemin innhabituel est davantage devenu un amusement pour les enfants. Mais il est vrai que j’ai réalisé cela l’après-midi, durant les vacances scolaires, il aurait fallu observer cela dans la durée. Expèrience positive tout de même, je compte envoyer ce projet à la société de l’immeuble, pour voir s’il serait possible d’aller plus loin, j’ai également donner à la loge du gardien le lien du blog afin que tous les habitants puissent voir et comprendre le projet.