Le mythe familial : Alicia Zaton, portrait

Alicia Zaton est diplômée de l’École Nationale cartier bracelet unboxing video
Supérieure des Beaux-Arts de Paris/Cergy. Son travail se présente comme l’expérimentation de plusieurs matériaux qui donne cartier love bracelet replica lieu à différentes formes : sculptures, photographies, vidéos, installations, performances ou encore cartier love bracelet
éditions. Composé d’éléments autobiographiques : images d’archives personnelles, événements familiaux, le travail d’Alicia Zaton interroge le rapport de la forme au souvenir de l’enfance, à la famille, à la mémoire et au récit : comment replica cartier love bracelets donner forme au souvenir ? Comment le conserver ? La fiction peut-elle être un moyen de parler d’une réalité ? Comment la déformation d’une réalité participe-t-elle à la constitution fake cartier bracelets
d’un mythe ?

D’origine polonaise, Alicia Zaton s’inspire d’une histoire familiale qu’elle s’approprie, modifie et modèle au gré des formes et des matériaux. L’aspect autobiographique de son travail est une manière de raconter une histoire personnelle que le spectateur fake cartier bracelets
est invité à se réapproprier. Dans ZA, en français Derrière, elle recrée une atmosphère par le biais d’une installation en bois brûlé. Derrière les lattes de bois sont disposés des posters d’archives personnelles. Les morceaux cartier bracelets de bois brûlés renvoient à cette image de l’histoire personnelle  de l’artiste qui apparaît par fragments et invitent le spectateur à reconstituer cette histoire à travers sa propre subjectivité, en y projetant ses propres souvenirs. Évocation du souvenir, l’archive est emprisonnée derrière le bois brûlé et on a la sensation que l’histoire ne peut pas nous être totalement révélée.

Alicia Zaton, ZA « derrière » 2015 – installation en bois brulé à dimension du mur de la Progress Gallery, posters d’archives personnelles collé au mur derrière les lattes de bois – 590 × 370 cm

Alicia Zaton, ZA « derrière » 2015 – installation en bois brûlé à la dimension du mur de la Progress Gallery, posters d’archives personnelles collés au mur derrière les lattes de bois – 590 × 370 cm

De la matière brute à la mise en espace, son travail s’inscrit dans une narration aux images très contrastées. Le spectateur oscille entre une sensation de violence, parfois de mort, et un sentiment plus doux, plus rassurant liée à l’enfance et à la famille. Dans l’œuvre Rodzina, en français Famille, elle présente quatre blocs de pierre sur lesquels sont gravées des insultes en polonais : Chuj, Kurwa, Pizda, Dziwka, en français « bite », « chatte », « pute », « salope ». L’image archétypale et rassurante de la famille constituée par les différentes tailles de pierre contraste avec la dureté des mots inscrits dessus, laissant au spectateur une sensation de malaise.

Alicia Zaton, RODZINA « famille » Bruxelles 2012 – pierres gravées d’insultes : cHUJ, KURWA, PiZDA, DZiWKA (bite, chatte, pute, salope) dimensions variables, de 20 à 60 cm de hauteur.

Alicia Zaton, RODZINA « famille » Bruxelles 2012 – pierres gravées d’insultes : CHUJ, KURWA, PIZDA, DZIWKA (bite, chatte, pute, salope) dimensions variables, de 20 à 60 cm de hauteur.

Le troisième aspect du travail d’Alicia Zaton renvoie à des images sacrées, parfois associées à des rituels. Dans cette perspective, son travail participe à une perte de la dimension du réel au profit de la fiction. À travers les performances qu’elle retranscrit en photographie ou en vidéo, Alicia Zaton construit du mythe. Comme dans sa performance replica cartier ring intitulée J’ai célébré où elle s’attache à recréer un univers enfantin devant la porte de l’appartement dans lequel elle a vécu. La nature des objets utilisés donne une impression de légèreté qui semble camoufler, canaliser un instant déchirant, violent. La constitution d’un mythe apparaît aussi dans le choix des titres qu’elle donne à ses œuvres. En polonais puis traduits en français, ils participent à laisser le spectateur dans un flou et rendent la compréhension de l’oeuvre inaccessible, dans un premier temps. Cet aspect-là, contraste avec la forte narrativité des pièces.

Alicia Zaton, J'ai Célébré, J’AI CÉLÉBRÉ France, Février 2008 – installation devant la porte de mon appartement condamné après le passage des huissier ; jouets, photos, souvenirs, bougies, peinture

Alicia Zaton, J’ai Célébré, France, février 2008 – installation devant la porte de mon appartement condamné après le passage des huissiers ; jouets, photos, souvenirs, bougies, peinture

Actuellement l’artiste travaille sur le projet qu’elle présentera lors de la 61e édition du Salon de Montrouge. Une installation architecturale en bois brûlé qui englobe le spectateur dans l’atmosphère d’un intérieur où il est invité à projeter ses propres images, ses propres souvenirs. Disposées sur la structure de bois, des photos sérigraphiées semblent bracelet replica cartier replica cartier love bracelet couler sur les morceaux de bois. Ceci donnant l’impression que le souvenir disparaissait peu à peu dans un mouvement lent. Dans cette perspective, le travail d’Alicia Zaton apparaît comme une source d’expériences dans lequel le spectateur s’immerge et se confronte à des états, des émotions et des images qui, ainsi représentées, rendent compte de la fragilité du souvenir.

Léa Renaud

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