Entretien avec Géraud Soulhiol

Le 31 octobre 2014

Par Haemin LEE, Marisa SERRANO

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Huit Hectares Quarante-Six, 2014
Installation murale, 400 x 250 cm
techniques variable (photomontage (impression numérique),
porte-mine et aquarelle sur papier, café soluble sur porcelaine).

 

Vous avez été choisi parmi plus de 2800 candidats pour exposer cette année à « Jeune Création ». Comment avez-vous reçu la nouvelle, Avez-vous été surpris ou non ?

J’étais avant tout heureux de pouvoir présenter mon travail à « Jeune Création ». Cela faisait déjà plusieurs années que je venais voir tous les ans ce qui s’y déroulait et je trouve toujours la sélection très intéressante, surtout l’endroit. C’est vraiment un lieu assez ouvert. Depuis que l’exposition est commencée, je trouve la mise en espace assez intéressante. Ce qui est bien c’est qu’il y a une espèce de panel de travaux d’artistes assez différents qui vont du dessin, de la peinture à de nouveaux médiums, de nouvelles technologies et des travaux très divers.

Si j’ai été surpris, oui bien sûr! C’est la deuxième fois que je présente mon travail dans un grand salon pour des jeunes artistes ; j’avais fait le salon de Montrouge en 2011. C’était la première fois que je montrais mon travail. A cette époque, j’avais présenté différents travaux et là j’avais vraiment eu à cœur de créer une installation murale et d’avoir une cohérence entre mes différentes pratiques et les différentes séries que j’avais faites auparavant.

Pouvez-vous nous parler du travail que vous présentez à « Jeune Création » ?

​Pour « Jeune Création », ce que j’ai cherché à faire était de créer une installation murale, en arrière-plan, et d’y ajouter différentes séries en les collant les unes aux autres de façon à créer un dialogue entre elles.  Je voulais surtout travailler sur la notion de paysage, pour la mettre en rapport avec l’architecture, mais surtout, j’ai voulu lui donner la forme d’une île.

Cela fonctionne comme une île au milieu de l’exposition. L’idée était de travailler ce paysage plus dans l’ordre d’une contre-nature ou plutôt d’une nature cérébrale. C’est-à-dire, que tous les dessins sont posés sur une sorte de territoire que j’ai composé à partir de captures d’écran de Google Earth et qui présentent un paysage imaginaire mais construit à partir de morceaux du réel : j’y ai évoqué des lacs, des chemins, des montagnes.

A partir de cette nature reconstruite, j’ai voulu confronter trois dessins différents, issus de mon travail de séries, pour les faire dialoguer avec cette carte. Cette œuvre a été réalisée dans un esprit à la fois d’humour et de poésie, car j’y ai ajouté de façon mécanique des petits arbres artificiels ; c’est ainsi que le dialogue s’instaure avec humour entre nature et nature artificielle. J’ai voulu aussi travailler sur le paysage clos, m’inspirant d’une série que j’avais déjà réalisée, intitulée  Terre , qui représentait des formes d’îles, sur lesquelles étaient ajoutés des paysages urbains. Cette œuvre circulaire sur laquelle court une « marie-louise » représentant des montagnes, veut évoquer un monde héliocentrique imaginaire.

Le troisième dessin représente des clôtures qui joncheraient le sol comme des feuilles ; j’ai voulu reprendre l’idée de cartes fragmentées sous forme de petites parcelles de territoires qui, s’enchevêtrant de façon continue, pourraient évoquer une bataille, telle celle que je faisais enfant.
Tout autour de la carte en arrière-plan, j’ai réalisé un hors série au café soluble peint sur des sous-tasses en porcelaine. C’est une série de neuf sous-tasses qui fonctionnent ensemble.

​Cette œuvre s’appelle  Huit hectares quarante-six.  J’avais en effet envie de lui donner un titre énigmatique qui évoque une notion d’espace.
Je peux l’avouer,  Huit hectares quarante-six est la surface d’un petit bout de forêt, qui appartient à mes grands-parents dans le Lot et dans lequel j’ai passé mon enfance où j’allais souvent me promener. J’avais donc envie de reprendre cette désignation qui est sur le cadastre.
J’ai travaillé à partir de photos en m’inspirant des images poétiques que m’évoquait cette forêt. J’ai voulu conjuguer l’ensemble et créer par cette installation murale un dialogue entre différents travaux pour donner plusieurs couches d’interprétation.

Au premier plan j’ai capturé sur Google Earth plusieurs cartes que j’ai recomposées de façon à créer un monde onirique.
Les différents éléments que j’ai rajoutés par dessus, tous faits de matériaux à la fois naturels et artificiels, ont pour fonction de s’adresser au public qui entre par son regard dans l’installation. Ainsi, chacun peut évoquer sa propre histoire en regardant ce paysage imaginaire. De cette confrontation naissent des mondes où la poésie et le réel dialoguent.

 Comment cette idée de travailler avec du café soluble vous est-elle venue ?

Je travaille depuis longtemps ce support. J’ai ainsi fait plusieurs séries,  je dois avoir deux cents ou trois cents dessins sur sous-tasse. C’était davantage une trouvaille technique de matériaux un peu simple, un peu désuète pour pouvoir créer une collection d’images.  A partir de cette collection,  j’ai voulu donner des titres différents selon les thèmes.

Cela fonctionne comme une espèce de journal de bord de mon travail. Ce travail sur sous-tasse me permet de penser à autre chose que le travail du dessin : les deux sollicitent le travail de la main, mais le dessin sur sous-tasse n’est pas une pratique quotidienne, c’est une technique qui est plus facile pour moi et qui me permet d’exprimer de nouvelles idées.

Je pense que la première fois que j’ai utilisé le café soluble, cela a semblé être une blague, celle de travailler avec des matériaux comestibles, puis c’est devenu un travail en soi. Pour l’instant je ne m’en lasse pas,  j’arrive toujours à l’incorporer dans mon travail de dessin, et cela me permet de fixer des idées beaucoup plus rapidement.

J’ai aussi réalisé des œuvres qui utilisent d’autres médiums. J’ai déjà présenté par exemple des installations sur écrans et vidéos.

 Vous avez déjà essayé des vidéos dans vos installations ?

​J’avais déjà présenté, lors de mon exposition personnelle à la galerie 22,48m², l’Hublot  ; c’était une espèce de rotation « Google Earth ». J’ai travaillé sur la 3D sur d’autres projets, comme le travail sur les stades, le projet  Arena. Pour « Jeune Création », j’ai voulu réinvestir le dessin et le photomontage que j’incorpore au dessin.

 Pourquoi l’élément humain est-il absent de votre travail ? Et l’est-il dans tous vos dessins ?

​C’est vrai. Physiquement l’élément humain est absent.

​J’ai fait quelques portraits au début sur des sous-tasses mais je me suis davantage intéressé à l’idée du regard, au paysage, à la cartographie, car l’humain est présent par celui qui regarde plus que par sa représentation dans une image.

Ce qui m’intéresse est de créer des décors et de mettre le regardeur, le spectateur devant ce décor. Je trouve que le paysage et l’architecture, c’est ce qui nous entoure aussi ; c’est mettre le spectateur devant, lui proposer de regarder des œuvres.

On peut proposer aussi de regarder un portrait… Je suis plus dans l’idée de « psychogéographie », à mi-chemin entre le réel et l’imaginaire. C’est cela qui m’intéresse, l’architecture, la nature recomposée. C’est à chaque fois un travail de recomposition, c’est-à-dire, une espèce de montage, de montage fictionnel à partir d’éléments du réel et d’humain. C’est ainsi que l’humain existe dans le paysage. C’est l’homme qui regarde le paysage, c’est l’humain qui fait le paysage. C’est plus évident dans l’architecture parce que l’architecture est le produit de l’homme.

 Dans vos dessins il y a souvent la répétition d’un motif, pourquoi ?

​La répétition me sert à utiliser l’espace. J’utilise des motifs répétés, cela me sert à m’étendre,  par exemple, dans le dessin des clôtures le fait de répéter ces clôtures me permet d’insister sur une idée.

Je dessine depuis que je suis enfant, c’était un jeu. Quand j’étais petit garçon, on jouait beaucoup sur le thème de la guerre, et le fait de répéter un motif, comme celui du soldat, créait des armées. Maintenant j’ai abandonné cette idée du motif de la guerre mais je reprends la technique de la répétition à partir d’éléments naturels et culturels.

J’ai souvent répété dans mes travaux les mêmes éléments tels que des petits arbres ou bien des poteaux électriques.  J’ai toujours voulu exprimer des séries et des répétitions que j’ai souhaité un petit peu rompre ici, mais qui reviennent finalement.

Mon travail est assez foisonnant. Mais cela me permet d’étendre, de multiplier le regard à la façon d’un élan vital qui permet d’élargir les frontières.

Qu’est-ce qui a motivé votre pratique du dessin ?

​Ma pratique du dessin est liée à l’enfance. Le dessin est mon premier moyen d’expression. C’est le médium le plus simple qui me permet de m’exprimer, plus que l’écriture.

Je cherche à travailler de façon minutieuse avec des outils très pauvres : cela fait dix ans que j’ai toujours le même crayon, la même boîte d’aquarelles !

Dessiner est pour moi l’expression la plus immédiate de mes idées. De plus, j’aime le côté un peu brut qu’il y a dans le dessin. C’est vraiment la ligne directe qui va du cerveau à la main. C’est créer des images à partir du crayon et du papier.

Pourriez-vous expliquer la démarche que vous avez suivie pour arriver à l’originalité de votre travail, et s’il y a eu de grandes évolutions ?

​Mon travail est un travail assez calme, c’est-à-dire que les évolutions se font lentement. Je reforme assez régulièrement mon travail, tout en gardant les mêmes thèmes. Ce n’est pas vraiment une révolution parce que chaque pratique est à la fois différente et récurrente.

Mon travail c’est un travail de prolifération. C’est une espèce d’arborescence, une espèce d’histoire, une pratique qui va en amener une autre et cette succession d’idées va créer une œuvre.

Il n’y a pas de véritable révolution. Ce sont des évolutions.  Je peux toujours revenir sur une pratique que j’ai déjà eue et en faire évoluer d’autres. Pour « Jeune Création », j’ai voulu revenir à quelque chose d’assez basique dans le dessin. Mais j’ai toujours dans la tête le fait de continuer à travailler l’animation ou l’impression 3D. Pour l’instant, je n’ai pas réussi à l’utiliser dans la notion de paysage mais je l’ai fait dans mon travail sur le retournement des architectures. Cette technique est assez révolutionnaire par rapport à mon travail de dessin en deux dimensions.

Dans votre exposition personnelle à la galerie 22,48 m²en 2013, vous avez montré séparément des dessins et des sous-tasses en porcelaine mais vous les aviez composés différemment. Pour quelle raison ?

​Oui, je monte mes travaux à chaque fois de façon différente.
En 2013, j’ai présenté mon travail sur sous-tasse à côté du photomontage des stades. Dans ce que je présente à « Jeune Création », il y a une recomposition, car je superpose mes travaux les uns sur les autres. Le dessin sur photomontage vient obstruer des passages de cette impression et permet de créer une matrice destinée à interroger le spectateur.

C’est une recomposition mais c’est donc une œuvre très différente. C’est une nouvelle création?

​Oui. Mon dessin innove à chaque fois.  Je ne montre mon travail que dans des expositions et chaque nouvelle exposition est un moyen de tenter des nouvelles expériences, de recomposer différemment, de créer des scénarios différents.

Avez-vous créé un scenario pour cette exposition ?

​Oui.  J’ai pensé spécifiquement ce travail pour cette exposition.  J’y travaille depuis deux mois, deux mois et demi.  J’avais déjà cela en tête ; mais entre l’idée du projet et sa réalisation, il y a tout un processus qui se met en marche de sorte que l’idée primitive se transforme jusqu’au moment où elle est exposée.

Je pourrais ainsi présenter un nouveau travail dans de futures expositions. Sur l’installation murale de « Jeune Création », c’est la première fois que je sors un peu de la miniaturisation pour proposer des éléments plus grands.  J’aimerais travailler aussi sur de nouvelles bases, plus grandes encore. Je me suis remis depuis l’année dernière à la couleur. Je l’avais abandonnée et là je m’y remets un peu plus.  J’ai envie de travailler la peinture, peut-être sur des formats plus grands.  J’ai envie de changer aussi d’outil.

Dans votre travail, quelles œuvres préférez-vous ?

​C’est assez compliqué de répondre à cette question parce que j’ai déjà fait plusieurs séries. Elles correspondent à différents moments de création et à différents moments de ma vie. S’il y a des choses qui reviennent, il y a un travail que j’ai soutenu pendant pas mal de temps. Par exemple, j’ai mis un peu de côté, le travail sur  les stades, mais je n’ai pas de préférence particulière. C’est à la personne qui regarde d’avoir ses préférences, mais moi. je ne sais pas. Tous les travaux avancent ensemble.

J’utilise des outils variés selon les moments de création.  J’ai trente trois ans et je me vois poursuivre et renouveler chaque nouveau dessin, chaque nouveau projet important. On n’est jamais heureux de tout ce qu’on peut faire. Il y a des moments où on est très content des œuvres qu’ on a pu réaliser et d’autres moments où c’est plus difficile ; mais l’ensemble des pièces crée une sorte de puzzle. Je ne sais pas, ce que c’est que de créer une œuvre. Je ne sais pas.

Est-ce qu’il y a des artistes qui ont influencé votre travail ?

​Oui, il y en a. Cela peut être des artistes différents. Il y a un artiste que j’admire vraiment. Son travail est peut-être assez proche du mien. C’est l’artiste anglais, Paul Noble. Il fait des peintures d’espèces d’architectures fantasmées.  Je suis intéressé par sa peinture.

J’aime aussi un peintre qui s’appelle Philip Guston.  J’aime le fait qu’il ait cassé son travail. Il est passé de l’expressionnisme – c’était un des plus grands peintres à l’époque de l’expressionnisme abstrait américain – et du jour au lendemain il s’est lancé vers de nouvelles pratiques, comme la représentation d’images à la fois oniriques et figuratives. C’est un travail qui a une énergie folle.

Beaucoup d’autres artistes m’intéressent, en particulier ceux de l’art numérique, mais cela peut être aussi ceux de l’art brut tels que Marcel Storr ; je m’inspire aussi des œuvres de Bruegel et de Jérôme Bosch. D’autres travaux de peinture m’attirent enfin : Jan van Eyck avec ses arrières plans de tableaux, par exemple, qui sont des miniatures; je n’oublie pas non plus dans  Le livre d’heures  des frères Limbourg,  Les très riches heures du Duc de Berry  en particulier.

Comment est votre pratique au jour le jour, pouvez-vous nous en parler ?

​J’ai une pratique d’atelier que je nourris. J’ai aussi un travail de photo qui me sert par exemple pour la série de sous-tasses. J’ai pu travailler à partir de photos ou d’éléments équivalents. Mais j’ai besoin aussi de déambuler, me balader à l’extérieur pour trouver mon inspiration. Ensuite je m’enferme dans l’atelier, seul.

Voulez-vous laisser un message au public ou faire une critique quelconque ?

​Je ne suis pas sûr que cela soit à moi de le dire. Un message ? Quel message ? Pas forcément de message. Il y en a sûrement un, mais je ne sais pas.

Peut-être voulez-vous recréer un paysage ?

​Je recrée un monde fictif. Non, je ne donne pas vraiment de message. Je ne suis pas vraiment quelqu’un qui revendique. Je donne à voir. S’il y a dans mon travail la thématique de la ruine qui revient, du paysage inhabité, quelque chose de l’ordre de l’utopie ou de la contre utopie, cela ne suffit pas pour dire qu’il y a un réel message. Je ne suis pas un publicitaire. Pour donner un message il faut avoir quelque chose à vendre, quelque chose à dire. Je ne sais pas. Je dis des choses par le dessin, mais après, je ne suis pas sûr d’imposer un message en affirmant une conviction.

Vous regardez de très haut l’objet, comme un dieu. Pourquoi êtes-vous si distant de votre œuvre ? Distant mais à la fois très minutieux ?

En effet, le fait de regarder au loin, modifie la notion de paysage. À la fois, j’aime bien les choses monumentales, mais le plus intéressant est de retravailler en art miniature le monumental. Pour ce dernier, pour faire rentrer le spectateur dans un dessin, il faut y mettre de la tension, de la patience et créer du détail pour pouvoir créer une histoire à travers des éléments minuscules.

J’aime bien cette idée là, le fait de miniaturiser les choses ; on peut les emporter avec soi. N’importe où que je sois, je peux travailler, je n’ai pas d’énormes contraintes pour cela, j’aime bien, par exemple « La boîte-en-valise » de Marcel Duchamp, c’est un des premiers portfolios artistiques, le fait de créer une boîte comme une espèce de petit représentant de commerce. Le fait de le faire comme cela, d’avoir ce point de vue distancié, d’avoir les choses en miniature, cela me permet de moduler les objets, de pouvoir les recomposer aussi.

Ce qui est très amusant c’est que le spectateur doit se rapprocher pour bien regarder.

​Oui, remarquez qu’avec cette installation j’ai voulu jouer avec cette double focalisation, avoir une carte assez monumentale sur laquelle je fixe des miniatures. J’aime bien cette démarche, un gros piège pour la personne qui regarde. C’est aussi un travail rétinien. Quand je construis avec minutie ces dessins là, je crée des histoires. C’est aussi un plaisir, le fait de travailler c’est, surtout à la base, un plaisir.

Il y a aussi des moments difficiles, mais cela fait partie du « truc ».
Je n’ai pas pu m’y rendre mais la semaine prochaine j’essayerai d’aller au Grand Palais pour visiter l’exposition d’Hokusaï dont j’admire la puissance. J’adore aussi le musée Guimet. Pour un occidental c’est de l’art extra-terrestre, c’est vraiment un autre monde. Il présente un grand nombre de cultures asiatiques différentes, par exemple le mandala de la culture népalaise. Il y a des choses qui sont extraordinaires. De plus, la peinture chinoise et japonaise offrent des paysages que je trouve étranges.

J’ai aussi remarqué que dans votre dessin il y a beaucoup de « marie-louise », beaucoup de marges. Cela m’a fait penser au paysage oriental.

​Oui, j’ai voulu séparer, ne pas utiliser l’espace de la feuille comme une fenêtre. Il y a très peu de hors champ dans mon travail. Le hors champ existe par le fait que chacun de mes dessins est un peu comme une espèce de jeu et quand je le montre, je renvoie le jeu vers la personne qui regarde. Oui, il n’y a pas forcément de hors champ. Je suis assez intéressé par tout ce qui est dans la peinture asiatique, la représentation du paysage.

Le fait de partir du bas vers le haut, pour voir plus loin. Le fait d’utiliser cette espèce de perspective un peu cavalière, qui permet de tout représenter, que ce soit de près ou de loin. Il y a quelque chose qui est un peu irréel. Je trouve cela tellement beau. Cela ne se retranscrit pas forcément dans mon travail mais la peinture-dessin qui devient écriture, c’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup.

Avez-vous des projets pour l’avenir ? Continuerez-vous à explorer des territoires architecturaux ou paysagers ?

Je veux continuer à travailler sur l’idée de paysage, mais pour le moment, je vais me lancer vers de nouvelles productions qui vont me donner un peu de temps libre.

Je projette une exposition collective au mois de mai, à côté de Paris, à Montmorency, et il faut encore que j’y travaille. Sinon, pour l’instant, je vais me tourner vers de nouvelles recherches qui ne m’amèneront peut-être pas à une exposition. Je vais me laisser un peu de temps pour pouvoir créer, pouvoir dessiner sans penser à une dynamique d’exposition pour fin 2015-2016. Cette période assez en retrait va me permet de répondre à un besoin de respiration.

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