Entretien Mehryl Levisse, Artiste Plasticien « Portraits de corps »

 

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Sur cette image : Mehryl Levisse
ÉPIPHRAGME, captation photographique, dimensions variables, réalisée sans retouche informatique

 Le 22 octobre dernier nous avons eu le plaisir de rencontrer Mehryl Levisse. À une semaine de l’exposition Jeune Création où il présentera une de ses œuvres maîtresse, l’artiste nous a parlé de son travail, ses inspirations, ses passions et ses projets.

Floriane Demersseman & Mona Prudhomme

                                                                       

Comment vous définissez-vous dans le milieu artistique?

Bonne question (rire). Je ne sais toujours pas. J’ai plein de casquettes ! J’ai suivi une formation assidue en danse classique, moderne-jazz et danse contemporaine. Donc j’ai avant tout une démarche de performeur, avec une volonté d’impliquer autant mon corps que de penser celui du spectateur face à mes œuvres. Arrivé au moment du choix décisif, du haut de mes 17 ans, j’ai choisi les arts plastiques en pensant ce serait plus simple de mettre la danse dans l’art contemporain que l’inverse. Maintenant avec le recul j’ai conscience que je me trompais, je n’avais pas conscience des œuvres de certains chorégraphes qui mêlent vraiment la danse aux arts plastiques.

Mes photographies traitent toujours du corps, dans un autre mouvement, hors du réel. Je n’aime pas la photo où la personne pose pour montrer une révolte, pleure pour montrer un mal-être. Il n’y a pas besoin de montrer les choses directement. Après ce qui m’intéresse, à mon échelle, en tant que jeune artiste émergent, c’est d’inviter d’autres artistes dont j’admire le travail et même de faire du commissariat d’exposition pour eux. Par exemple j’ai été l’assistant d’Hassan Darsi pour sa pièce Le point zéro, c’est un cube doré qui vient se substituer à un monument dans une ville. Il a été sélectionné à la Biennale de Thessalonique et au festival Sonlignes en Belgique avant d’être refusé par manque d’autorisation. J’ai travaillé avec lui pendant 2 ans pour établir ce projet à Charleville-Mézières pour la Nuit Blanche 2014. Je ne suis pas un vrai commissaire mais j’aime cette confrontation au travail des autres, à travers mon propre regard de plasticien.

Donc pour répondre, je me situe au croisement de tout ça. Oui, je suis un croisement. 

Nous avons remarqué que vous cachez toujours le visage dans vos œuvres, est-ce une volonté de non-identification? 

2012 PHÉNOMÉNOLOGIE DE L’EGO  diptyque photographique captation photographique, dimensions variables

2012 PHÉNOMÉNOLOGIE DE L’EGO diptyque photographique captation photographique, dimensions variables

Il y a une volonté de non-identification du corps car parfois je fais appel à des corps autres que le mien donc on me demande de les masquer mais c’est en fait une évidence pour moi. Mon corps est multiple, modulable, malléable. Je le considère autant comme masculin, féminin, animal ou végétal. J’établis tout un rituel autour du masque, l’approche du masque en tant que personne m’interpelle, tout ce folklore du carnaval, de la fête exubérante m’attire beaucoup. Parfois il est évident que c’est le corps d’un autre qui doit être présent. Je visualise ma mise en scène et si j’ai envie d’un corps féminin il faut qu’il soit réellement féminin, ou réellement jeune, âgé, plus gros, plus marqué. Mais sauf quelques flashs artistiques spontanés, je travaille toujours avec des personnes de mon entourage, j’ai besoin de connaître les corps à l’avance.

Donc la composition de votre travail est longuement réfléchie avant la création ?

Il y a des choses qui apparaissent dans l’action, la gestuelle, le lâché prise mais la plupart du temps tout est millimétré. C’est un travail très cérébral où je construis déjà l’image dans ma tête en amont, bien avant. En fait je travaille de deux façons : soit j’ai une image en tête et pendant des mois, des semaines, des jours, je construis tout ce que j’ai imaginé, auquel cas je recherche un par un les éléments que j’ai imaginé. Parfois je visualise une image avec une tête de biche, de telle forme et pas d’une autre donc je vais faire toutes les brocantes, Emmaüs, vide-greniers, pour trouver exactement celle que j’ai imaginé. À l’inverse, parfois je construis seulement autour de l’image d’un corps ou d’un environnement. Là c’est plus long parce que c’est impulsif, ça me demande des jours de montage pendant lesquels je construis, je déconstruis. Je fige les éléments en fonction du cadre photographique, je soumets mes envies à ce que l’appareil peut capter. C’est à dire que parfois ce que j’ai mis en haut à droite se retrouve trop à droite, trop à gauche, trop bas, donc je réajuste constamment en fonction du cadre.

Parfois j’ai de mauvaises surprises parce que ce que j’ai imaginé ne rend pas du tout pareil en réalité, auquel cas je reconstruis dans l’atelier, tout mon travail est en espace clos, je peux devoir repenser toute la mise en scène.

Est-il correct d’analyser vos œuvres à travers ce thème du passage de l’enfance à l’âge adulte ?

C’est amusant car en fait ce rapport à l’enfance est complètement inexistant pour moi. Je travaille souvent avec le philosophe et critique Florian Gaité, qui écrit des textes sur mon travail et selon lui cette question de l’enfance est prépondérante. J’en ai pas du tout conscience. Je dirais que mon univers est autour du rituel, des rituels du quotidien. Comment ritualiser le quotidien par des petits gestes, des actes manqués, des habitudes ? Boire son café tous les jours à la même heure c’est un rituel au même titre que celui d’un chaman, c’est seulement une autre culture. Par exemple j’aime analyser le soin que les gens mettent dans l’installation de leur intérieur. Pour moi  c’est de l’ordre du rituel, de la construction de l’autel privé. C’est créer un environnement dans lequel on évolue, où tout devient ritualisé. Alors évidemment l’enfance, la fête, le corps, la sexualité font partie du rituel.

2012 PHÉNOMÉNOLOGIE DE L’EGO  diptyque photographique captation photographique, dimensions variables

2012 PHÉNOMÉNOLOGIE DE L’EGO diptyque photographique captation photographique, dimensions variables

 Trouve-t-on des éléments de votre vie, de votre passé au sein de votre travail ?

J’ai tout de même conscience que je travaille sur le trauma de l’enfance, avec l’idée d’aller chercher l’inspiration créatrice au fond de soi. L’esthétique du papier peint, du mobilier sont des éléments de mon passé. Comme je viens de la campagne, j’ai grandi entouré de pavillons de chasse, de fermes, de maisons toujours identiques aux années 30. Les maisons de ma famille, d’héritage en héritage, étaient encore remplies de trophées de chasse avec les têtes d’animaux, des fusils accrochés aux murs.

Mon traumatisme d’enfant serait ce rituel où une fois par ans mes parents élevaient un cochon puis l’égorgeaient au sous-sol afin de faire de la charcuterie. Un soir je descends, j’allume la lumière et je tombe nez à nez avec les poumons du cochon suspendus à un crochet. Cette image m’a littéralement traumatisé. Alors travailler sur le corps oui, mais jamais son intérieur ! Cela me répugne au plus haut point !

Pareil pour la fête. De la région d’où je viens les gens boivent beaucoup, ils se battent, le nord de la France c’est assez particulier (rire) ! Je m’intéresse à ce moment de la fête avant que tout bascule, lorsque tout va bien mais on sent la tension arriver, ce moment d’entre deux, juste avant que ça dérape.

Si vous deviez définir la marque de fabrique, l’univers « Mehryl Levisse » que diriez-vous?

 C’est mon histoire, celle de ma famille, des nombreuses maisons de famille, des types de décoration, comme un état des lieux des années 30 aux années 70. Donc oui au final tout ça est très présent et personnel.

Je joue avec les codes sociologiques, les faits divers, la mythologie, la littérature, l’opéra, les références de films. Je produis du personnel pour toucher tout le monde, que chacun trouve à quoi se raccrocher. Je pense que tout ce qui nous entoure dans la société que ce soit l’architecture, la musique, le design etc… tout part d’un geste du corps. L’homme se différencie de l’animal par ce geste créatif. Si l’on apportait plus d’art, peu importe la forme d’art, à des populations qui n’y ont pas accès, le monde serait moins sévère, j’en suis persuadé. Parce que la création, qu’elle soit musicale, théâtrale, peut importe le domaine, est vraiment quelque chose qui nous fait penser, nous fait se sentir mieux. Je milite pour cet accès à la culture.

En 2011 j’ai ouvert une galerie temporaire qui monte une expo une fois par an dans des lieux plutôt alternatifs, avec l’idée d’amener l’art contemporain là où il n’y en a pas du tout. L’année dernière, j’étais en résidence sur un campus en zone d’éducation prioritaire avec des élèves qui n’avaient aucune connaissance de l’art. J’aimais leur faire comprendre que même un geste du quotidien peut être de l’art. Par exemple dans les cités ils adorent les voitures, et bien ils prennent conscience que la forme d’une voiture c’est quelqu’un qui l’a pensée, étudiée longuement. L’art est partout il faut juste savoir le reconnaître et pouvoir y accéder. Evidemment quand l’État français supprime le budget de la culture il y a moins de projets ! Le problème c’est qu’actuellement pour obtenir un budget c’est deux ans de préparation de dossier. Et pour une place à la clef il y aura énormément de demandes ! C’est impossible, c’est forcément politique, le choix n’a plus rien à voir avec le travail de l’artiste!

C’est très curieux l’ambiguïté entre la légèreté du décor coloré, presque enfantin et la profondeur voire la gravité de vos propos artistique. Comment jouez-vous sur ces deux facettes?

J’ai vraiment envie de ne pas dire aux spectateurs ce que je pense, il y a tellement de choses dans mon travail que je leur laisse prendre ce qu’ils voient, sans chercher à les orienter. Évidemment chaque artiste pense un engagement pour la société, une envie de faire bouger les choses, une révolte ou je ne sais quoi… Mais je ne me considère pas du tout comme artiste engagé car la vision que j’ai des choses  n’intéresse que moi et ne touchera personne de la même façon. Parfois ce mélange de politique, sociétal, fictif ou sexuel est tellement caché que chacun en aura sa propre lecture.

Je donne des images comme point de départ à l’imagination, je pense qu’on manque cruellement de créativité à l’heure actuelle. Chaque artiste construit un personnage autour de sa personne, il est obligé parfois de se mettre en retrait parce qu’il peut être mis au devant de certaines choses. On nous pose beaucoup de questions personnelles, sociétales, politiques donc parfois j’ai envie d’être en retrait car en tant qu’artiste je construis aussi un personnage. Par exemple mes photos sont très colorées alors que je ne porte jamais de couleur ! Et pourtant j’ai habité au Maroc trois ans, nourrit par les couleurs. Je suis ambigu et j’aime que mon travail le soit aussi.

Les objets religieux sont assez présents dans vos œuvres, quel est votre rapport à la religion ?

2012 PHÉNOMÉNOLOGIE DE L’EGO  diptyque photographique captation photographique, dimensions variables

2012 PHÉNOMÉNOLOGIE DE L’EGO diptyque photographique captation photographique, dimensions variables

Il me semble important de comprendre que je ne suis pas dans la provocation. Par exemple j’étais en résidence dans un lycée religieux où au-dessus de chaque porte de classe il y avait des crucifix. C’est devenu pour moi un objet de décoration, hérité d’une tradition et donc un renvoi à la décoration de mauvais goût, du kitsch qui m’interpelle. Le crucifix je l’utilise comme je le ferais d’un objet en porcelaine.

Je m’amuse avec le mauvais goût, celui plus actuel de Valérie Damidot ou les produits dérivés de Marilyn Monroe vendus chez Maison du Monde ou autres magasins.

Là je prépare un travail sur la pédophilie donc forcément c’est assez noir mais jamais gratuitement provocateur, tout est mûrement réfléchi.

Vous semblez avoir un rapport assez sociologique avec votre public ? On vous sent très observateur de ce qu’il se passe devant vos œuvres.

Comme je l’ai dit je théorise beaucoup mon travail, j’aime avoir un retour sur ce que je fais pour le faire évoluer. Comme la majorité, la plus grande de mes peurs c’est que mon travail tourne en rond et que le public se dise : « Bon voilà il fait la même chose depuis 10 ans, faut qu’il arrête maintenant ! ». Quand je rencontre le public, je leur demande plutôt ce qu’eux ils voient, ressentent avant d’en dire plus. Et parfois ils m’aident à voir des choses que je ne vois pas, certaines que je rejette inconsciemment peut-être.

Il y a une chose que j’adorais faire et que je fais toujours maintenant : je reste anonyme pour me balader au milieu des gens. Alors j’entends beaucoup de : « Il faudrait qu’il fasse une thérapie, encore un torturé ». Très peu de spectateurs osent dire directement à l’artiste ce qu’ils pensent de son travail, c’est tellement dommage !

Comment appréhendez-vous cette participation à Jeune Création ? Le concept d’exposition collective vous le voyez plus comme un enrichissement ou comme de la concurrence ?

Les deux, j’adore confronter mon travail à celui d’autres jeunes artistes. Ça m’intéresse toujours d’avoir un retour sur les choses, d’écouter le discours qui tient toutes les œuvres, ce qui va s’établir dans le parcours. Il y a plein d’artistes que je connais déjà soit personnellement soit par leur travail. D’autres également que je ne connais pas du tout, j’ai hâte de découvrir ! Pour le côté compétition, les prix je m’en fiche. Par contre la résidence à Tokyo, je me dis que ça peut être intéressant.

J’espère toujours qu’une exposition en apportera une nouvelle par la suite. Ne pas avoir de projets c’est ce qui m’angoisse le plus au monde !

Je suis quelqu’un qui stresse beaucoup, tous les jours je remets en question mon travail. Je ne montre que ce dont je suis sûr, ce qui est exposé c’est seulement 10 % de ce que je produis.

Comme je n’ai pas d’atelier à Paris et que je viens d’emménager dans un appartement, l’organisation du montage pour l’exposition est compliqué. La journée de mardi va être stressante ! J’ai été peu exposé dans la capitale donc je pense que cela va m’apporter une bonne visibilité.

Pouvez-vous nous parler un peu de l’œuvre que vous avez choisi d’exposer?

2012, LE DERNIER JEU  Cercueil de lego de couleur 120 x 60 x 40 cm [ taille d’un enfant de 8 ans ]

2012, LE DERNIER JEU
Cercueil de lego de couleur 120 x 60 x 40 cm [ taille d’un enfant de 8 ans ]

L’exposition s’appelle L’égo. Je suis ravi de montrer mon Dernier jeu, un cercueil en Lego. J’avais envie de porter l’attention sur cette pièce qui me tient beaucoup à cœur, qui est une pièce maîtresse de ma jeune œuvre. C’est une pièce en Lego montable et démontable, livrée avec son guide de montage de deux tomes de 900 pages. J’y ajoute une série d’objets photographiques avec cadre en résine. C’est une série de huit photos (dont quatre seront  présentées au salon) dans lesquelles des Legos viennent se substituer aux visages et aux corps.

Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre parcours ?

Ah j’adore cette question ! (éclat de rire) Je viens de Charleville Mézières, une petite ville dans le Nord/Est de la France, peu connue, où l’art contemporain n’existe pas. J’y ai passé mon bac arts plastiques dans un lycée proposant les arts plastiques et le théâtre en option. Ensuite je suis parti à Lille faire une licence d’arts plastiques puis j’ai suivi un master art contemporain et nouveaux médias à Paris 8.

J’ai vraiment fait le choix de ne pas aller aux Beaux-arts parce qu’à l’époque la fac et les Beaux-arts étaient très liés et on pouvait facilement passer de l’un à l’autre.

Et justement aujourd’hui vous êtes intervenant à l’université de Reims, est-ce une nouvelle volonté de transmettre autrement que par le geste artistique ?

Je pense que c’est vraiment un prolongement de mon travail personnel. Je propose une U.E autour du corps qui traite de la performance, de la danse et de l’art contemporain avant tout. J’enseigne à des élèves en études de droit qui ne connaissent pas l’art contemporain. Chaque semaine j’invite des gens du monde de l’art : artistes, commissaires, philosophes à venir transmettre leurs connaissances. Je veux leur donner envie, attiser leur curiosité.

C’est important pour moi de partager mes références. Je vais leur parler de Joseph Beuys ou de Matthew Barney, ces artistes aux œuvres très complexes et complètes. Mon but est qu’ils prennent conscience de la place du corps dans le quotidien. L’art est présent dans notre quotidien, partout partout partout ! Toute la réflexion sur les codes sociologiques qu’ils utilisent, leurs vêtements, leurs attitudes en fonction des lieux, des gens, sont des choses importantes à considérer.

Selon vous, l’université offre t-elle plus de possibilités aux futurs artistes que les Beaux-Arts ?

Je pense qu’un bon artiste sait ce qu’il se passe dans l’histoire de l’art, sait ce qu’il s’est passé et sait plus ou moins impliquer son travail dans ce qui se fera. C’est important de savoir se situer, d’identifier nos influences, le courant dans lequel on se place et d’avoir la curiosité de regarder ce qu’il se passe autour de nous. La fac m’a apporté tout ça, la théorie était très lourde.

Une bonne théorie en muséologie par exemple apporte la possibilité de faire évoluer son travail sous divers modes de monstration. Je travaille avec la photographie, mais je ne suis pas photographe.

Le problème aussi quand on fait une école d’art c’est qu’on n’apprend pas à faire des dossiers. Et pourtant le travail d’artiste c’est 50% du montage de dossiers. Moi je connais plein de jeunes artistes qui pensaient qu’on allait venir les chercher, qui refusaient de faire une expo si ce n’était pas payé. Et un moment si tu veux faire venir les gens tu ne peux pas demander ça ! En tant que jeune artiste tu ne peux pas trop exiger… C’est la dure réalité. Ce que j’ai investi dans mes expositions, je le récupère en ouverture vers de nouveaux projets ! C’est le plus beau métier du monde donc tout va bien !

Quels sont vos projets pour l’année qui vient ?

Je serai en résidence à New-York, en juillet-août, avec plusieurs expositions prévues dans des centres d’art. Mais surtout je vais réaliser mon premier film !

Cela sera ma grande première de mis en mouvement de mes images fixes ! Ca va être un gros travail et pour le coup je vais travailler sur les enjeux sociétaux, les rassemblements communautaires… J’ai une fascination pour tout ce qu’il est possible de faire avec la masse. Des rassemblements comme le Ku Klux Klan, la « manif pour tous », la chasse aux sorcières, cette puissance horrible de la masse. Cela m’intéresse énormément ! Les États-Unis, où ces situations sont omniprésentes, vont être un super terrain d’observation et d’inspiration. Ces événements me dégoûtent au plus au point, comment abolir les droits d’une minorité sous prétexte d’une croyance ?!

J’espère rencontrer des mormons, voir un des derniers FreakShow qui tourne toujours et observer les consanguins du Texas. Ça c’est mon plus gros projet de 2015.

En janvier il y aura une exposition autour de Cocteau avec la galerie Coullaud & Koulinsky qui me représente, exposition pour laquelle je travaille sur un projet de masque. Je suis le cadet des artistes, c’est une super chance, ils croient vraiment en moi. J’ai aussi un projet multiple avec le FRAC Champagne-Ardenne, qui me soutient beaucoup aussi.

Récemment je suis entré en contact avec un centre d’art en Suisse pour une exposition.

Donc au final j’ai moins de projets qu’en 2013 mais je prépare des choses d’une plus grande envergure, c’est excitant!

2014 FAIRE TAPISSERIE captation photographique, dimensions variables réalisée en résidence de création à l’Institut Français de Fès sans retouche informatique

2014
FAIRE TAPISSERIE
captation photographique, dimensions variables
réalisée en résidence de création à l’Institut Français de Fès
sans retouche informatique

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