Exposition « Living Room » – Robert Wilson au Louvre

Robert Wilson est un metteur en scène et artiste plasticien américain. Aujourd’hui l’invité du Louvre, c’est pour lui l’occasion de se faire connaître davantage du public et sous un autre angle, toujours en rapport avec la création.

Vue de  l'entrée de la salle de la Maquette.

Vue de l’entrée de la salle de la Maquette.

L’exposition qu’il a lui-même intitulée « Living Room » a lieu du 11 novembre 2013 au 17 février 2014. Elle est composée d’œuvres et d’objets de sa propre collection et se partage en trois lieux différents, la salle de la Chapelle, la salle de la Maquette et le salon Denon. Dans ces deux derniers, il est question des deux œuvres spécialement conçues pour l’occasion. Il s’agit des ‘‘Gaga portraits’’, vidéos tournées avec la chanteuse Lady Gaga. L’autre œuvre est une série de 14 écrans proposant des variations troublantes autour de ‘‘La tête de Saint Jean-Baptiste’’. Il en va peut-être d’une raison technique, mais le fait d’avoir des parties d’exposition parsemées ne facilite pas la visite. Outre le fait de perdre le public dans les couloirs du Louvre, cela peut limiter tout du moins la bonne lisibilité du message de l’exposition.

Vue de l'entrée de la salle de la Chapelle

L’exposition « Living Room »

Toutes les autres pièces de l’exposition se situent dans la salle de la Chapelle. Nous pouvons alors observer dans cette pièce d’une soixantaine de mètres carrés plus d’une centaine d’objets. Il s’agit d’œuvres d’art océaniennes, des céramiques chinoises archaïques, des photographies contemporaines, des chaises de toutes époques, etc. En résumé, nous avons ici une foule d’objets hétéroclites quasiment les uns sur les autres, de haut en bas de chaque mur. L’avantage c’est que nous pouvons nous rendre compte que M. Wilson possède beaucoup d’objets (y compris des objets trouvés), mais c’est bien la seule chose. Car il est difficile pour le public d’avoir une idée sur la ‘‘matière première de l’inspiration artistique’’ de l’artiste, alors que c’est pourtant le but même de l’exposition.[1] L’auteur précise « Je voulais présenter quelque chose de personnel : j’ai montré ma chambre »[2], mais il est difficile de le croire, avec comme seul mobilier un lit au milieu de la pièce. A n’en point douter, la chambre de Robert Wilson est tout autre.

Il pourrait être avisé de se dire que plus le nombre d’œuvres exposé est important et plus est représentative et explicite l’exposition en question. D’autre part, le but de la scénographie avoué est d’évoquer ‘‘la manière dont ces œuvres l’entourent dans sa vie quotidienne […].’’[3] Cependant ici, le public est bel et bien entouré de ces œuvres mais la salle de la Chapelle paraît définitivement trop petite pour accueillir toutes ces œuvres. Alors qu’il souhaitait faire comprendre au public quelles étaient ses sources d’inspiration, le fait d’avoir 36 œuvres au mètre carré n’aident finalement pas le public. En outre il est dommage qu’il y ait aussi peu d’œuvres venant de la part de M. Wilson car c’est finalement le meilleur moyen pour connaître un artiste, savoir ce qu’il a au fond de lui-même et non au fond de ses placards ou sur ses murs.

Chia Ying

Vue de la salle de la Chapelle

Vue de la salle de la Chapelle

Vue de la salle de la Chapelle

Vue de la salle de la Chapelle

Vue de la salle de la Chapelle

Vue de la salle de la Chapelle


[1] Les commissaires sont Robert Wilson et Philippe Malgouyres, conservateur au département des Objets d’art du musée du Louvre. Avec la participation de Noah Khoshbin, conservateur de The Watermill Collection. http://www.louvre.fr/expositions/le-louvre-invite-robert-wilson-living-rooms

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