L’oralité, le parlé / Modalité vers la co-création

Une seconde journée d’étude s’est tenue le samedi 4 février de 10h à 17h30 au CAC Brétigny.

Avec les interventions de Simone Frangi & Katia Schneller, Christian Nyampeta et Myriam Suchet. Seront présentes comme discutantes: Céline Ahond, Caroline Darroux, Marie Fraser, Mélanie Perrier, Mathilde Villeneuve et Émilie Villez.

9h30–10h Accueil

10h–10h30 Synthèse de la journée d’étude du 21 janvier 2017 et présentation de la journée par Céline Poulin et Marie Preston

10h30–11h30 Intervention de Myriam Suchet et les participants

Indiscipliner l’hétérolinguisme : de « la langue » aux recherches en partage. Pour commencer, je vous invite à faire l’expérience d’une autre langue ou plutôt, de « la » langue comme autre. Quand nous y aurons tous perdu notre latin (notre mandarin, ou notre langue au chat), nous pourrons essayer de comprendre comment opère la mise en scène des langues dites étrangères, et comment cette mise en scène nous affecte et, même, contribue à donner forme à ce « nous ». C’est cela, entrer dans l’imaginaire hétérolingue : basculer d’un référentiel orthonormé où une langue stable et homogène correspond à un Etat-Nation et à un sujet parlant pour s’aventurer dans un logiciel de pensée autrement plus troublant, où aucune chose n’est plus « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ». La littérature constitue alors un formidable guide pour continuer à mieux se perdre, ensemble. Et la recherche n’est plus l’apanage de spécialistes ou d’institutions, mais l’une des manières que nous avons d’entrer en relation pour créer quelque chose qui n’existait pas encore dans un idiome à inventer – et que je me réjouis par avance de découvrir avec vous !

11h45–12h15 Intervention de Christian Nyampeta

12h15–13h Échanges entre Christian Nyampeta et les participants

13h–14h30 Déjeuner

14h30–15h30 Intervention de Simone Frangi & Katia Schneller et échange avec les participants

« Participating is not getting involved » / « Nous reviendrons sur la genèse et sur les activités de la plateforme de recherche, engagée dans la formulation d’une notion non paternaliste et non hégémonique de l’hospitalité. Il s’agira de réfléchir sur les négociations nécessaires avec l’institution imposées par les réformes de l’enseignement supérieur issues des accords de Bologne, et de complexifier l’attrait essentialiste pour la communauté ainsi que la fascination pour la fonction émancipatrice de la participation. »

« Pratiques d’hospitalité » est une plateforme de recherche critique et d’imagination politique initiée et coordonnée par Simone Frangi & Katia Schneller. Active au sein de l’ESAD depuis 2015, elle est une interface de co-production et d’échange de savoirs entre différents acteurs associés à l’institution qui l’héberge et une génération internationale d’artistes, curateur.rice.s et théoricien.ne.s interrogeant à nouveaux frais, dans une perspective post-nationale et non eurocentrique, les processus de subjectivation liés à la territorialité.

Simone Frangi et Katia Schneller nous ont fait part de l’importance de textes :

  1. Savoirs_Vampires@war, de Paul Preciado
  2. « Être témoin, c’est voir, attester, se rendre publiquement responsable de, et physiquement vulnérable à, ses propres visions et représentations. » cité par Preciado et extrait de : Donna Haraway, How a Leaf, An Interview With Thyrza Nichols Goodeve, Routledge, New York, 2000.
  3. L’introduction d’Edouard Saïd à L’Orientalisme et sa référence à la pensée de Gramsci, notamment à propos de la distinction entre société civile et société politique
  4. L’ouvrage Vulnerability in résistance coordonné par Judith Butler, Zeynep Gambetti et Leticia Sabsay en 2016.
  5. Les recherches de Reza Negarestani et son usage du concept d’auto-immunité.
  6. Marina Garces, Honesty with the real, publié dans le Journal of Aesthetics & Culture en 2012.
  7. Le texte 10 things you have to consider if you are an artist, publié sur le site de RISE (Refugees, Survivors and Ex-detainees is the first refugee and asylum seeker organisation in Australia to be run and governed by refugees, asylum seekers and ex-detainees).

15h30–17h30 Discussion générale

Ces deux journées accompagnent l’exposition « Vocales », du 4 février au 23 avril 2017 au CAC Brétigny. Avec Esther Ferrer, Núria Güell, Adelita Husni-Bey, Leigh Ledare, Devora Neumark, Christian Nyampeta, Marie Preston, Sébastien Rémy, Till Roeskens, Cyril Verde
Plus d’information : http://www.cacbretigny.com/media/Vocales/CACBretigny_Vocales_DP.pdf
https://www.facebook.com/events/1362571423813428/

« Vocales », un projet en partenariat avec le MAC VAL Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne, l’équipe de recherche Teamed (AIAC) et l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, la Villa Vassilieff, la plateforme de recherche « Pratiques d’Hospitalité » initiée et coordonnée par Simone Frangi et Katia Schneller à l’ ÉSAD •Grenoble •Valence, l’ UQAM | Université du Québec à MontréalLa Galerie CAC Noisy-le-SecMédiathèque BrétignyThéâtre Brétigny Scène Conventionnée Dedans Dehors et avec le soutien de Fluxus Art Projects.