Voisinage / Maison des Fougères

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Le 30 janvier entre 14h et 18h à la Maison des Fougères, 10 rue des Fougères, 75020 Paris, aura lieu l’exposition VOISINAGE qui clôture le premier semestre universitaire.

Avec les oeuvres d’Angelina Battaïs, Alexandre Galmard, Hannah Güse, Loyce Kragba, Alice Lenay, Victoria Linhares, Rafael Meideros, Yamile Villamil Rojas, Sarah Tedo et Xinyue Zhao.

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Vidéo réalisée par Angelina Battaïs et Alexandre Galmard rélévant à la fois le processus de travail collectif et leur propre expérience du territoire.

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Hannah Güse avec Jifa Wang, Extra/Intra, bois, papier, classeur, livre, 2016. Work In progress prochainement visible à la Laverie du 78 Boulevard Mortier (20e).

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Loyce Kragba avec Aby Doucouré, Sur les pas d’Aby, Gaze de coton, broderie et tressage, 2016.

 » Je pars sur les traces du territoire d’Aby. Aby habite le quartier des Fougères. Elle y a toujours vécu, depuis son arrivée d’Afrique. Comment le pratique-t-elle ? Où va-t-elle ? J’ai cherché le point qui nous serait commun, celui qui pourrait lier notre collaboration. Je lui propose de partir à la rencontre de son territoire intime. Le parcours est devenu l’unité de l’expérience. Le geste de la marche nous engage dans une conversation. Aby trame le récit d’anecdotes du quartier, d’événements vécus. Les images physiques que nous parcourons, appellent ses souvenirs. Ils énoncent les rapports entre les divers éléments que nous rencontrons sur notre passage, tels les points de ponctuation de notre marche. C’est en spectatrice que j’assiste, passionnée, à la lecture d’un réseau de figures qui se dessine sous ses pas. Je me confie au hasard, Aby m’entraîne. Nous bifurquons d’un point à un autre, d’une rue à une autre. Aby tire le fil de la marche. Et moi je trébuche sur un point chanceux, car inattendu : une matière, une ligne, une couleur. Je prélève, grâce à mon appareil photographique, ces motifs « urbains », ces signes que ce chemin nous révèle. La discontinuité de l’itinéraire construit une figure. Je trace sur la toile, le fil conducteur de notre marche. Je brode, je tresse. La carte devient mon outil pour une représentation subjective du territoire. Le langage des lignes est comme mesure constructive, rythmique. Elles schématisent des « espaces » rencontrés, elles indiquent des directions. Leurs combinaisons définissent des interactions. Le motif brodé croît organiquement dans ce tissu poreux. Il s’y mêle. Il ondoie. La ligne migrent… »

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Alice Lenay, La lettre à la limite des Lilas, Vidéo, 8’, 2016.

M. Desnuault se fait exproprier de sa maison aux Lilas. Il écrit des lettres de rage et menace de se suicider devant la Chambre des Députés. Ses mots sont comme des larmes, jetées dans des torrents de phrases. Claudine regarde les cartes des Lilas, de vieilles cartes, à l’époque où la limite était là. M. Desnuault habitait sur cette limite. C’était la zone, il y a avait des chèvres, des petites maisons, des petits jardins, des baraques. La zone a disparue, lavée, lessivée par de nouvelles constructions. Si M. Desnuault s’est vraiment jeté dans la Seine, alors c’est sûr, il est revenu hanter son ancien territoire, dans le lac, sous la limite des Lilas. On entend sourdre ses mots de sous la terre… Maintenant, sur la zone, on ne trouve plus d’herbe pour les chèvres mais un paquebot. M. Desnuault s’en empare : il émerge du lac sous-terrain et prend le contrôle du bâtiment. Flottant sur Les Lilas, il dévale la Seine jusqu’à la Chambre des Députés, pour se faire entendre. Il franchit la limite des Lilas, l’ancien octroie, l’actuel périphérique, en pestant contre les préfectures Seine qui l’empêchent de soulager ses souffrances… Le paquebot en marche laisse s’échapper des vagues de documents, des cartes et des lettres, qui racontent cette histoire.

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Rafaël Meideros, ZONES, Vidéo, 13’, 2016

Depuis quatre mois, nous sommes devenus des habitués de cet endroit appelé la Maison des Fougères. Nous y avons rencontré un quartier et les expériences des habitants ont traversé les nôtres. Notre traversée a produit de petites vagues, invisibles à l’oeil nu. Avec mon film, je laisse une trace en forme de balade sensible dans le microcosme historique de ce lieu d’intersection entre Les Lilas, Bagnolet et Menilmontant. Elle chemine sur un dessin qui rend visible, à échelle humaine, un espace affecté par des politiques qui dépassent les limites du territoire. Dans ce quartier souvent caractérisé par l’absence (de commerce, de lieu de rencontre), mon regard s’est concentré sur la présence des histoires de vie et des relations et sur les durs paysages qui la masquent.

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Yamile Villamil Rojas, avec la participation de Malika Chemil, Aby Doucouré, Agnès Fontaine, Faiza Hamed, Jérémie Lelière, Leticia Martinez Hernandez et Jifa Wang, Tissu humain: un métier à tisser, performance, 40’

Autour du tissage se sont rassemblés plusieurs cultures qui nouent des liens humains et sociaux. Ceci en franchissant « les frontières » symboliques ou même linguistiques. Ici, le geste de tisser, qui est un geste individuel et intime, devient un geste collectif et symbolique qui questionne nos relations avec l’autre, avec notre environnement et avec nous-mêmes. Par la réalisation d’un atelier d’écriture, auteur du portrait chinois, une porte s’est ouverte pour connaître l’univers de chacune des participantes qui ont travaillé à cette proposition. Ces « Portraits parlés » accompagnent la performance en permettant d’entendre la voix et les imaginaires identitaires de chacune.

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Sarah Tedo, Carte du Dialogue Amoureux, Performance-atelier, 45’, 2016

Les Formations au Dialogue Amoureux sont des performances collectives initiées en 2014 qui consistent à créer des moyens d’inviter des participants à la discussion et à la conversation, pour faire émerger une pluralité de notions et mettre en débat l’expression du sentiment amoureux. Elles se basent sur l’imagination de performances collectives alliant art et pédagogie, pour proposer des rencontres et des contextes de partage de savoirs, au sujet du dialogue sur l’amour. Cette expérience à la Maison des Fougères explore les possibilités d’une interdisciplinarité entre l’art et une pédagogie « scolaire ». Les thématiques du dialogue amoureux abordées dans ce nouvel atelier sont celles qui ont émergé des participants aux précédentes Formations au Dialogue Amoureux, et des usagers de la Maison Des Fougères. J’ai donné une forme à ces échanges, par une carte du Dialogue Amoureux que les participants seront invités à compléter à l’aide de la légende et de leurs expériences, dans une performance collective sous forme d’un exercice de géographie. Cette performance collective vise à interroger l’art comme une approche singulière et inattendue de territoires distincts. Elle cherche à montrer que la carte n’est pas seulement un objet complexe, dont la conception et la lecture n’est accessible qu’aux géographes spécialisés, mais qu’elle est aussi l’élaboration et la communication de visions « géographiées » personnelles de notions ambiguës. L’exposition côte à côte de ces cartes retravaillées par les participants pourra montrer comment l’usage artistique de la carte permet d’exprimer la dimension territoriale de phénomènes mentaux comme l’expérience personnelle ou la mémoire, aussi immatériels que mouvants, aussi intimes qu’universels.

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Xhinyue ZhaoLa dernière séance, Vidéo, 5’40, 2016

Je me suis penchée sur la disparition des salles de cinéma dans le 20ème arrondissement. Aux photos des endroits où il y avait des salles de cinéma se superposent un dessin représentant les salles disparues. Il n’en reste rien sauf des mémoires flottantes. Le son permet d’entendre des extraits de films sortis l’année où les salles ont été fermées.

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JOURNAL D’ATELIER

14 octobre 2015

Écoute de la création sonore « Maison des Fougères, camp de base Cacahouètes » d’Hélène Coeur à propos de l’atelier « Discussion avec Jean-Paul Curnier – 4 dates pour une création radiophonique ». menés avec les habitants du quartiers Fougères, 20ème arrondissement de Paris au cours de l’année 2014.

Avoir lieu d’être : ainsi pourrait-on énoncer la devise qui est au cœur du projet de la Maison des Fougères. Or, c’est un être-ensemble qu’il s’agit d’abriter en ce lieu. Aussi, afin que les énergies convergent dans l’action, mais également dans la réflexion sur ce que signifie faire « maison commune », Jean-Paul Curnier, philosophe-écrivain-poète — et résidant, lui-même, à l’Espace Khiasma — anima plusieurs séances d’une discussion sur le thème de la chartre. Occasion de poser quelques fondations apparentes au cœur de cette maison encore en chantier, et d’y aménager un atelier de fabrication collective du collectif. La réalisatrice sonore Hélène Cœur y promena ses micros afin que le groupe se ressaisisse de sa parole, la réécoute, la ré-agence et, à partir de cette mise en dialogue des envies et des avis, créé avec son aide, pour la r22-Tout-monde, une polyphonie radiophonique qui n’a pas eu pour vocation à être tout à fait « comme à la radio ». Dans le cadre de RELECTURES, en présence de Jean-Paul Curnier et d’Hélène Cœur, les participants à l’atelier ont ouverts les portes de la Maison des Fougères et nous donner à entendre, autour d’un verre, le résultat de leur travail.

http://r22.fr/auteur/helene-coeur/

8 octobre 2015

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Projection par l’association Zone Vive du film de Denis Gheerbrant « On a grèvé », (2014). Projection organisée pour les grévistes personnels de nettoyage de la société OMS qui travaillent sur les sites de Paris Habitat se sont mis en grève à l’appel de Sud Nettoyage depuis le 21 Septembre 2015.

Et balade exploratoire dans le quartier des Fougères.

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15 octobre 2015

Rencontre avec Claudine, habitante du quartier des Fougères. Récit autour de son histoire de vie et visite virtuelle du quartier à partir de ces souvenirs. Nous annotons progressivement une carte que nous redessinons à partir de la projection d’une carte du quartier trouvée aux Archives de Paris.

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29 octobre 2015

Visite des Archives de Paris et consultation de fonds d’archives relatifs à la porte de Ménilmontant, à la rue des Fougères, à la rue de Noisy-le-Sec, « à la zone de la servitude de l’enceinte fortifiée », aux expropriations, à la réquisition de parcelles, au dérasement, aux permis de construire.

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Mercredi 5 novembre
Viste de l’exposition LES PROPRIÉTÉS DU SOL à Khiasma.

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Mercredi 18 novembre
Atelier tissage par Yamile

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Mercredi 26 novembre
Première tentative de Victoria, Angelina et Alexandre de rencontre avec les habitants du quartier des Fougères.

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Sérigraphie offerte aux habitants

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 30 novembre 2015

Notes de travail de Rafaël Meideros

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2 novembre 2015 / Suite de l’atelier TELARES de Yamile

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Et du 11 décembre 2015 au 21 janvier

Discussion autour des projets de chacun à la Maison des Fougères.

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