À chemin / Labos d’Aubervilliers

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22 mai 2015 / Laboratoires d’Aubervilliers

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Avec Hubert Amiel, Angelina Battais, Corrado Chiatti, Faryal Chikh, Tanguy Deza Caceres, Victoria Linhares, Alice Lenay, Hee-jung Noh avec Lucie Linder et Marie Vial

Après quelques mois d’exploration du quartier Quatre Chemins à Aubervilliers, un groupe d’étudiants du cours « Art participatif et créations collectives » de Marie Preston à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, proposent pendant quelques heures aux Laboratoires « À Chemin » : des bourgeons de portraits, de la danse, des errances, des draps tendus, l’aube et les cartes d’Aubervilliers, autrement dit des performances, des projections et une fête ! Un des événements consiste à la préparation et le partage d’un repas. Si ça vous tente, apportez dès 17h, trois légumes ou fruits biologiques pour cuisiner, puis manger et lire ensemble. Inscription recommandée : 01 53 56 15 90.

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La dimension expérimentale des pratiques collaboratives, des actions participatives, collectives, d’un art engagé socialement fut l’enjeu central de cette expérience de quelques mois à Aubervilliers entre Les Laboratoires, La Semeuse et la friche Chez Albert. Il s’agissait à la fois de favoriser une approche processuelle de l’art et une démarche créative qui se soucie du réel, du monde dans lequel on vit. Ainsi nous nous sommes demandés : quels dispositifs dialogiques inventer ? Quel rapport à l’altérité ? Comment discuter et mettre en commun des formes et des idées ? Ces questions se sont inévitablement heurtées à la réalité du terrain. C’est ce que nous recherchions. En effet, comment apprendre sans faire soi-même l’expérience d’une situation donnée ?

Le cours s’est déroulé sur deux semestres ; quelques étudiants l’ont suivi pendant toute l’année universitaire, d’autres sont arrivés en cours de route, d’autres enfin ont continué seul. À l’issue du premier semestre, le 6 décembre 2014 a eu lieu d’événement « Chez Albert, c’est tout vert » où les étudiants ont présenté aux passants, invités et amis les pistes de travail qu’ils avaient commencées à esquisser dans le quartier. La friche (en face des Laboratoires d’Aubervilliers) et son potentiel étaient au cœur des préoccupations. Néanmoins la difficulté de rendre compte de réelles collaborations en si peu de temps, la durée nécessaire à la découverte de la ville ainsi que la complexité administrative autour de la friche (gestion par La Semeuse et Les Laboratoires d’Aubervilliers d’un lieu « prêté » par la Mairie en charge d’une location auprès d’un propriétaire privé) et pour finir, sa prochaine fermeture nous a conduit à nous poser un certain nombre de questions sur les actions possibles en ce lieu. Après l’événement du 6 décembre, une des étudiants, Ioanna Neofytou, constatait : « […] Le contact avec les gens m’a montré que la langue est un premier obstacle mais qu’avec des efforts on peut le franchir. J’ai beaucoup apprécié d’être moi-même étrangère car cela établissait un lien avec tous les autres passants étrangers. Mais personnellement, je crois que c’était davantage les différences sociales que la communication langagière qui a vraiment posé problème. Même si nous habitons dans la même ville, nous ne vivons pas dans la même réalité, nous ne vivons pas les mêmes expériences car nos différences sociales, culturelles et notre passé, nous imposent des représentations et des systèmes de pensées différents. […] Même si l’immigré indien qui m’a parlé en italien avait toute la volonté du monde à communiquer et moi toute la volonté de le comprendre, le lieu commun de notre discussion était, en l’état, presque impossible à trouver. […] Ce contexte contradictoire m’a beaucoup préoccupée et je crois qu’il est très important pour l’avancement de notre projet. Si on veut vraiment établir une collaboration avec les habitants, il nous faudra chercher un langage commun. Pour faire cet effort, il serait bien de commencer à valoriser leurs connaissances. J’ai trouvé intéressant le moment où des visiteurs parlant arabes ont corrigé les erreurs que nous avions faites sur l’invitation. […] Une dernière question s’est posée après la fermeture — définitive — de la friche : que sera maintenant le lieu de nos actions, de la collaboration, car l’espace est essentiel pour la communication. »

Les utopies liées à la rencontre spontanée dans l’espace public et la création collaborative désintéressée ont été mises à l’épreuve pour être, dans un second temps, mises à distance, questionnées et réinvesties pendant le second semestre. L’événement « À chemin » rend compte de ce cheminement.

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Aubervilliers 100 chemins d’Alice Lenay :

 

1 réflexion sur « À chemin / Labos d’Aubervilliers »

  1. La plaine d’Aubervilliers fut, en 1814 puis 1815 , le theatre d’un combat sanglant entre les troupes francaises et les Prussiens, qui la prirent et reprirent plusieurs fois. Les soldats francais, accables par le nombre, furent finalement contraints de l’abandonner.

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