Photographies et peintures se côtoient dans une recherche sur la corporéité. Da-Yeong Lee réalise des autoportraits de ses transformations, à la recherche d’un humain essentiel (originel) : homme de Neandertal, descendant du singe, etc. Cette façon de grimer son visage de glaise ou de peinture lui permet de créer des personnages génériques où plus aucuns de ses caractères particuliers n’apparaissent (sexe, origine, etc.).
Semin Cheon dessine avec des gouttes d’eau, comme s’il s’agissait d’un pinceau, sur différents supports plus ou moins transparents. Elle souhaite capturer la trace et en fait l’allégorie de la préservation des souvenirs. Tout en légèreté, l’élément naturel laisse son empreinte comme façon de se rattacher à ce qui ne doit pas disparaître.
Hang Ki Minh dans sa peinture tente de capturer un reflet, une ombre du corps humain. Forme de dualité, de double jeu propre à chacun. Recomposant avec les codes classiques, il établit une figure humaine actuelle furtive, angoissée, aux frontières de la schizophrénie.