Résumé du projet de recherche

Problématique générale, programme suivi

Résumé du projet

Notre projet de recherche consiste à interroger les multiples pratiques critiques, les présupposés sur lesquels la critique se construit, le rôle de la critique dans le monde de l’art contemporain.

Programme suivi

Trois thèmes sont développés :

–                Analyse des pratiques critiques actuelles. Définitions de la critique ; pluralité de la critique (fonctions, genres, modalités, styles de la critique actuelle) ; analyse des politiques éditoriales des revues critiques ; analyse des conditions de possibilité de la critique ; analyse des terminologies relativement aux supports de publication, etc. Dans ce cadre nous nous interrogerons sur la validité actuelle des catégories critiques traditionnelles (identification, description, interprétation, évaluation) et leur élargissement à de nouvelles catégories (compréhension, activation, valorisation, passage de la critique des œuvres à la critique d’exposition, etc.).

–                Questionnement inférentiel : Pourquoi le critique dit-il ce qu’il dit ? Analyse des déterminants implicites de la critique : déterminants historiques, philosophiques, idéologiques, normes esthétiques socialement instituées et intégrées, etc.

–                Relation entre la critique et l’institution. Depuis les années 80 – en France tout au moins – les institutions d’Etat (représentées par les conservateurs de musées, les agents de la politique culturelle, les galéristes en tant que représentants de l’économie libérale) vont se remettre à jouer un rôle important voire « hégémonique » dans la « promotion des innovations esthétiques[1] ». Dans ce paysage, quelle est aujourd’hui la place de la critique ? Comment s’articule la relation entre la critique et l’institution ? Est-ce qu’il existe encore une autonomie de la critique lui permettant de jouer un rôle important ? Le conservateur, le curateur d’exposition sont-ils devenus les « nouveaux critiques » directement intégrés à l’institution, cette intégration invalidant toute critique d’art. (Point de vue de Rainer Rochlitz). Dès lors, la seule critique possible est une critique de l’institution plutôt que des œuvres, une critique des choix institutionnels, une critique des expositions.

Notre projet de recherche consiste à interroger les diverses manières de définir l’écriture critique, les multiples pratiques critiques ; les présupposés sur lesquels les discours critiques se bâtissent ; les manières dont ils sont construits ; les conditions de possibilité de la critique ; la validité actuelle des catégories critiques traditionnelles (identification, description, interprétation, évaluation) et leur élargissement à de nouvelles catégories (compréhension, activation, valorisation, passage de la critique des œuvres à la critique d’exposition, etc.) ; les relations entre critique et institution, etc.

Un séminaire réservé aux membres de l’équipe, membres associés et partenaires du projet Labex a lieu toutes les six semaines. Deux journées de recherche et un colloque sur la question de la critique sont en préparation. Ils sont programmés pour 2012/2013.


[1]                                  Denys Riout, « Voir et prévoir (Notes sur une critique d’avant-garde dans les années 1880) » dans Dominique Chateau (dir.), À propos de la critique, Paris, L’Harmattan, 1995, p. 290, note 3.

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