A travers ce projet, j’ai souhaité sensibiliser les spectateurs aux questions environnementales. Cette vidéo permet d’observer le « miracle de la nature », de montrer qu’à partir de rien, la nature naît et grandit. Le Pikmin a une attitude observatrice et attentive, ce qui montre qu’il est aussi important de se concentrer sur la nature qui nous entoure. Ainsi, cette vidéo montre un aspect positif et invite à contempler la nature au lieu de la détruire.
De plus, j’ai choisi d’intégrer un Pikmin car c’est une créature végétale, ressemblant à une plante, possédant différentes capacités et pouvoirs. Dans ce jeu vidéo, les Pikmin aident le joueur à réaliser des tâches, et sont ses amis, ce qui peut être une métaphore des plantes qui nous permettent de vivre, et avec qui nous devrions être plus « proches ». Ce personnage s’intègre donc parfaitement dans le thème de cette vidéo.
J’ai choisi d’aborder d’avantage la biodiversité et les plantes, plutôt que l’environnement en général, car sa destruction est moins connue de tous.
En effet, on parle beaucoup de l’extinction des espèces animales voire des insectes mais très peu de celle des plantes. Pourtant, 571 espèces de plantes ont disparu depuis 1750, c’est deux fois plus que les disparitions d’espèces animales (217 depuis 1750).
Cette vidéo reste optimiste, elle informe que chaque geste peut faire changer les choses et influencer sur la biodiversité et l’environnement. En effet, afin de préserver la biodiversité, on peut agir grâce à des petits gestes du quotidien :
– Dans la nature, il ne faut pas s’approcher des nids et des animaux sauvages.
– Il ne faut pas cueillir de plantes qu’on ne connaît pas car celles-ci pourraient être protégées.
– Il faut limiter l’usage de produits phytosanitaires (pesticides, désherbants…).
– On peut consommer des fruits et légumes de saison.
– On peut réaliser un compost, il en existe même pour les balcons et terrasses.
– En balade, il faut rester sur les chemins balisés.
Au sujet de l’environnement, les gestes sont nombreux et plutôt connus : diminuer sa consommation de viande, trier ses déchets, ne pas gaspiller l’eau et électricité etc.
J’ai réalisé ce geek art en deux temps : le « tournage » puis le montage.
Tout d’abord, pour la partie « tournage », un appareil photo était fixé sur un trépied et capturait une image des plants toutes les 30 minutes. Il y a eu en tout 160 photos prises en 4 jours. Il était important de ne surtout pas faire bouger l’appareil photo, au risque d’obtenir des faux raccords. Il fallait également garder une luminosité constante, ce qui a été plutôt compliqué puisque la plante était exposée à la fois à la lumière du jour et à une lumière artificielle.
Après, pour la partie montage, j’ai assemblé toutes les images grâce à Picasa, à un rythme de 19 images par seconde.
Ensuite, j’ai animé un personnage du jeu vidéo Pikmin grâce à Photoshop. Ses yeux ont été animés image par image, puis je l’ai incrusté dans la vidéo, au même niveau que les plants. Cette étape était longue et fastidieuse.
Enfin, pour ajouter du sens à cette vidéo, j’ai ajouté des éléments de texte, amenant ainsi au sujet de la biodiversité et de l’environnement.
Ce projet m’a donc permis d’observer la nature différemment, sous un autre angle. J’ai été surprise par la rapidité de la pousse, les graines de lentilles ont germé en seulement 2 jours ! Aujourd’hui, les plants de lentilles sont toujours vivants et ont bien poussé.
Aujourd’hui, des artistes intègrent de plus en plus les notions du vivant et de l’environnement dans l’art. On parle alors de Bio-Art, c’est un art contemporain apparu dans les 20 dernières années qui met un accent sur le rapport de l’humain avec le vivant.
Ainsi, des étudiants de l’école ENJMIN ont réalisé une œuvre interactive, Grand Bleu, dans laquelle le spectacteur agit sur des coraux via une tablette. A chaque interaction, le spectacteur ne fait que détruire les coraux. Il faut ensuite attendre un certain temps avant que celui-ci repousse. Ainsi, à l’inverse de mon projet, ces étudiants ont voulu montrer que chaque action de l’Homme est néfaste pour l’environnement. Peu importe l’intention, la meilleure solution est de laisser la nature se régénérer d’elle même, quitte à attendre très longtemps. Les deux projets opposent alors une vision pessimiste et une optimiste.
De la même manière, des artistes explorent la relation et l’interaction entre humain et plantes. C’est le cas de Senocosme (Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt) qui ont réalisé une oeuvre interactive avec des plantes : Akousmaflore. Dans cette installation, le spectateur est invité à toucher des plantes, celles-ci vont alors émettre un son. Les plantes sont des capteurs qui réagissent aux variations de l’environnement et aux énergies électrostatiques que nous dégageons. Le son des plantes est alors totalement aléatoire et non programmé. Cette installation invite alors à réfléchir sur son rapport avec la nature, rend l’impact que l’on a sur les plantes plus réel, et donne la parole à ces êtres vivants habituellement peu expressifs.