Dans cette oeuvre, il y est représenté Jésus contrôlant notre monde d’une manière bien particulière: sur un ordinateur en jouant aux Sims, ce jeu de simulation de vie très populaire où le joueur contrôle la vie entière d’êtres virtuels qu’il aura créé lui-même. Habillé dans un style très casual en pull/jeans et enfermé dans le noir en passant son temps devant son écran, ce Jésus est l’image type du joueur lambda.
Après avoir joué un certain temps, ces mêmes joueurs peuvent trouver le jeu ennuyeux et décider de faire subir à leurs êtres virtuels toutes sortes d’activités machiavéliques. Noyade dans la piscine, emprisonnement entre 4 murs, provoquer un incendie avec le four de la cuisine; la seule limite est l’imagination du joueur.
Un rapprochement entre le personnage divin et le joueur est donc tout à fait possible, où les deux sont créateurs et décident du destin de leur création. Dans le cas où Jésus s’ennuierait, il pourrait alors tout à fait provoquer tsunamis, pluies de météores et autres cataclysmes mais aussi créer des êtres vivants et leur donner le destin qu’il désire: virus mortel ou bien dictateur fou, tout est réalisable en un claquement de doigts (ou quelques pressions de touches pour le joueur). Avec le même but pour les deux: s’amuser en regardant les conséquences de leurs créations.
Enfin, l’importance accordée aux décisions et leurs conséquences est nulle. Ces créateurs ne risquent rien car ils seront toujours observateurs de leurs expériences et n’entrent jamais dans la réalité de leur création, comme des scientifiques examinant des rats de laboratoire. Le concept de vie et de mort perd tout son sens étant donné leur capacité de recréer ou détruire à l’infini ce qu’ils souhaitent. Pour eux, la vie n’est qu’un jeu.