EA est près à passer devant la justice pour maintenir ses loots box

Le 17 novembre 2017 est la date de sortie du triple A de EA : Battlefront 2 qui base son univers sur le monde de Starwars. Si le jeu a plutôt été bien reçu par les journalistes, qui lui donnèrent des notes tout à fait correct (68% sur metacritic ; 6,5 sur IGN) , cela ne fut pas le cas des joueurs qui lancèrent un véritable boycott du jeu. La cause ? Le système de progression basé sur des lootboxs. Si la pratique des lootboxs était déjà commune à d’autres triple A, elle se limitait exclusivement à des cosmétiques, de la même manière, de l’équipement et des améliorations aléatoires sont très communs dans beaucoup d’autre jeux, mais jamais dans des jeux basé principalement sur le pvp.

Car voilà le problème, après chaque partie, les joueurs se voient attribués une monnaie spécifique au jeu avec laquelle ils peuvent acheter des pack contenant de manière aléatoire des améliorations pour ses armes, personnages et véhicules (a noter que ces bonus sont vraiment conséquent, certaines de ces améliorations peuvent donner presque 40% d’augmentations de dommages) mais les joueurs désirant s’améliorer plus rapidement sur le jeu peuvent payer de l’argent réel pour s’acheter plus de ces fameux packs leurs donnant ainsi un avantage significatif par rapport au autre joueurs.

Déjà que les récompenses de fin de partie était vraiment faible, il ne prenait en plus quasiment pas le score, ce problème fut si important que de nombreuses vidéos montrent qu’avec quelque élastiques, les joueurs évitaient  de ce faire kicker de la partie pour AFK et gagnait donc autant de récompenses que les joueurs qui jouaient réellement (à tel point que certains joueurs rapportent que dans certaines parties, presque la moitié des joueurs étaient AFK).

On pourrait se dire que EA n’était pas conscients de ce problème, après tout ils ont enlevé le système de lootboxs assez rapidement après le scandale, mais un leak d’un employé tend à prouver le contraire. Expliquant que le matchmaking a volontairement été fait de tel façon à créer une expérience frustrante afin de pousser les gens à l’achat. En montrant par exemple, de quelle améliorations dispose l’adversaire qui vous a tué.

De plus, des joueurs ont calculé que pour débloquer l’entièreté du contenu disponible il faudrait jouer 4528h, ou bien dépenser 2100$ (sois 1800 euro).

Le scandale a attiré le regard de certains hommes politiques, dont en Belgique qui, après 5 mois d’enquête, ont tranché sur le statut des lootboxs au yeux de la loi, les catégorisants en jeu d’argent au même titre que les casinos et ainsi les interdisant, car les éditeur ne possèdent pas de licences pour ce type de jeu.

« À la demande du ministre de la Justice, Koen Geens, la Commission des jeux a mené une enquête approfondie sur les «boîtes à butin» dans les jeux vidéo. Les joueurs peuvent acheter une «boîte à butin» contre paiement – ce qui peut leur donner un avantage dans le jeu – sans connaître leur contenu à l’avance. La Commission des jeux estime désormais qu’il s’agit d’au moins trois jeux vidéo en violation de la législation sur les jeux. «Un entretien avec le secteur est imminent. Ce sont souvent les enfants qui entrent en contact avec de tels systèmes et nous ne pouvons pas le permettre », déclare le ministre de la Justice, Geens. »

Si la plus part des éditeurs ont contesté cette décision, tous ont décidé d’accepter la décision, sauf EA qui a décidé de forcer les lootboxs dans leurs jeux Fifa 18 et Fifa 19. En effet, d’après certaines estimations, 63% des revenus de EA se ferait par achat en ligne de contenus supplémentaire (dont les lootboxs). Le jugement est actuellement en cours, d’après les journaux belges, l’entreprise pourrait avoir une amende jusqu’à 4% du chiffre d’affaire de l’entreprise par an, ainsi que 5 ans de prisons et 800 000 euro d’amende pour les décisionnaires.