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Game Art – Promis

Promis.

 

“Le voyage de chihiro” est un film d’animation japonais réalisé par Hayao Miyazaki sorti en 2001.

Ce film raconte les aventures de Chihiro, une enfant qui entre dans le monde des esprits.

Dans ce monde elle y rencontre plusieurs personnages dont Haku qui l’aide à s’intégrer.

J’ai donc créé un court métrage à partir de différentes scènes sélectionnées tout au long du film  pour mettre en scène une relation amoureuse entre les deux personnages.

Sur un logiciel de montage vidéo j’ai découpé toutes les scènes ou les deux personnages sont ensembles et je les ai répartis afin de créer un scénario possible.

Ensuite j’ai ajouté les sous-titre. C’était l’une des étapes les plus longues, car les sous-titre doivent être assez long pour être lu mais pas trop pour ne pas dépasser quand la scène s’arrête.

Une fois le montage fini, j’ai ajouté un effet de noir et blanc ainsi qu’un léger “bruit” (grain sur l’image) pour avoir un visuel qui vieillit l’image.

Pour la partie audio je voulais mettre une musique assez triste, de préférence un solo de piano. J’ai donc hésité entre la première gymnopédie d’Erik Satie et la Comptine d’un autre été de Yann Tiersen.

J’ai choisi la deuxième car, selon moi, elle est plus propice à raconter une histoire, elle est plus rythmée, tandis que la gymnopédie est plus lente.

 

Le court métrage est disponible sur le lien drive ci-dessous :

 

https://drive.google.com/open?id=1vXO6Q4HDtN2KkzT0wqgAG8nC6Zj_JqUl

 

La police : Refus du 4eme art

 

 

« Les forces de l’ordre nous poussent a courir des risques pour simplement danser sur de la techno »

14 septembre 2018.

14H00 : Le collectif « FC » Prépare la salle pour la soirée (Matériel son, visuel, bar, ect…)

20H00 : Premier contrôle de police sur le lieu, le collectif sort les contrats, assurances, location, statuts…

La police refuse toute discussion. Les organisateurs et bénévoles sont bloqués avec interdiction de rentrer.

Les autorités stoppent le montage technique.

Pendant ce temps des centaines de personnes venus de toute l’Ile de France se dirigent vers les lieux, pensant que les forces de l’ordre ne laisseront jamais autant de jeunes dans la rue la nuit sans transport en commun.

00H30 : J’arrive sur les lieux, il y a déjà du monde devant le barrage de police. Des cris, des chants pour nous laisser rentrer…

00H45 : Je parle avec un policier qui m’explique que le collectif n’a pas eu l’autorisation de la maire pour exploiter les lieux. (Les organisateurs prétendent le contraire.)

Il nous demande de rentrer chez nous, mais je préfère le rassurer en lui disant que la soirée aura bien lieux…

1H00: La police décide de sortir les boucliers et les casques.

1H05 : Jet de bouteille sur une voiture de police.

1H06 : Les matraques et gaz lacrymogènes sont sorties, les forces de l’ordre se dispersent afin d’embarquer quelques personnes.

1H10 : Des affrontements ont lieux entre les deux camps jusqu’a la fin, la soirée n’a donc pas eu lieu…

 

Les organisateurs ont publié une tribune dans le magazine TRAX :

(Copié – Collé de la tribune)

Trax publie ici une tribune rédigée par les membres du collectif POSSESSION François Peyroux, Mathilda Meerschart, Anne-Claire Gallet, ainsi que par Valentin Morize de RAW, Jakob Saulière de FC, et le DJ Lorenzo Lacchesi.

Si l’annulation de la dernière nuit d’Humacumba semble être d’origine structurelle – le lieu ayant été victime de son succès – il est en revanche étonnant de constater que la soirée CND x CNAP a dû changer de lieu au dernier moment, n’étant pas autorisée à se tenir dans les locaux-mêmes du CNAP. Quant aux deux nuits FC et POSSESSION x RAW, le scénario aura été le même : une arrivée surprise de la police quelques heures avant le coup d’envoi pour stopper le montage et faire cesser le travail des équipes concernées sans fournir la moindre explication, rien qui permette de comprendre ni même de dialoguer.

Depuis le début des années 2010, une nouvelle vague techno déferle sur l’Europe et la France – Dieu merci – n’y échappe pas. Il est aujourd’hui manifeste que Paris, depuis quelques années, a vu son dynamisme nocturne reprendre du galon et sa diversité, sa créativité dans la fête et les manières de faire la fête s’épanouir et se ramifier, s’étendre toujours plus, comme on est en droit de l’attendre de la part d’une capitale internationale, d’une ville qui se veut motrice, influente, désirable et qui affiche une ambition culturelle et avant-gardiste d’une envergure toujours plus grande. Dans tous ces domaines l’expansion de la techno a tenu une place prépondérante, ces dernières années. Elle a été et continue plus que jamais d’être au centre, au premier plan de l’innovation nocturne, scénique, artistique, dépassant les simples cadres du divertissement, pouvant s’exprimer d’une infinité de manières er dans une infinité de lieux.

Au lendemain de la célébration de la vingtième édition de la Techno Parade, dont la création fut d’après les mots de Jack Lang l’ « acte de fondation de la culture techno, […] ressenti pas seulement par les jeunes mais par toutes les générations », il ne semble donc pas superflu de rappeler que les événements que nous organisons, non contents de générer du désir et de la fidélité de la part d’un public, constituent avant toute chose une réponse aux attentes de celui-ci. Combien de dizaines de milliers sont-ils à avoir dansé à l’air libre, à s’être aimés à l’abri d’un hangar, à s’être à la fois éloignés et rapprochés d’eux-mêmes dans la pénombre d’une friche ? Combien de dizaines de milliers à s’être mélangés sous nos bannières ? De Paris, d’Île-de-France, du pays tout entier, d’Europe ou du monde, tous âges, corps, apparences, personnalités, désirs et questionnements confondus… Tous accueillis par nous.

Que penser lorsque les forces de l’ordre mettent les moyens qui sont les leurs au service du piétinement de ce que nous appelons liberté ? Que penser lorsque les forces de l’ordre sèment le désordre dans les esprits et poussent les plus téméraires à courir des risques pour avoir simplement le droit de faire la fête, d’écouter de la techno, de danser sur de la techno, de s’aimer sur de la techno, et d’envoyer valser les anxiolytiques que le monde normatif tente chaque jour de nous faire avaler ? Quand l’infantilisation de nos collectifs, la diabolisation de notre activité, sa stigmatisation toujours négative, culpabilisante, accusatrice de tous les maux cessera-t-elle pour de bon ? Arrivera-t-il enfin ce jour où nous pourrons mettre pleinement en œuvre notre volonté d’être des acteurs de la Cité et non des ennemis des pouvoirs publics ?

Au vide et à la désertion nous avons à cœur de répondre par la Vie et l’animation, nocturnes aussi bien que diurnes, nos velléités et compétences ne s’arrêtant pas aux seules soirées festives, loin de là ! Nous ne demandons qu’à réfléchir ensemble aux mille et une manières d’habiter et de redéfinir les espaces – urbains, périurbains, ruraux – qui à ce jour sont la proie de l’abandon et du néant. Il ne tient qu’aux pouvoirs publics de nous accorder un droit d’action, d’organisation et de peuplement de tels espaces (ERP) ; il ne tient qu’à eux de nous accorder un peu de confiance. Nous existons déjà et existerons toujours. Que l’on nous accorde les moyens d’ÊTRE.

La culture techno dont nous nous réclamons cherche à dialoguer, à ouvrir, à créer, sans relâche. À découvrir et donner à entendre – aux oreilles comme à l’entendement – autant d’acceptions, de redéfinitions et de réinventions perpétuelles de ce que faire la fête signifie. FAIRE la fête, à savoir s’amuser mais aussi imprimer son être à la fête, avoir un impact sur celle-ci, une action significative, de sorte que les barrières, frontières, empêchements, plafonds et cloisons invisibles qui se rencontrent et se vivent au quotidien aient bon espoir de disparaître, fût-ce de manière éphémère. Autrement dit : VIVRE.

Si l’été est aujourd’hui bel et bien fini, nous gardons tous à l’esprit que la fête, elle, est infinie.

 

TRAX Magazine