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« Déplacement et mémoire », journée d’étude le mardi 19 mai 2009

Vendredi 1 mai 2009

Équipe de recherche Esthétique des nouveaux médias/EA4010 Arts des images et art contemporain/Université Paris 8

Journée d’étude
« Déplacement et mémoire »,
Mardi 19 mai 2009, de 10h à 17h, Université Paris 8/UFR Arts, salle A1-172

Coordination : Jean-Louis Boissier, Gwenola Wagon

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Programme de la journée :

Matin :

Jean-Louis Boissier
Introduction : « Remarques sur la relation mouvement-mémoire »

1.
Jean-Philippe Antoine
« Mike Kelley’s Educational Complex : souvenir, déplacement, oubli »
Dans Educational Complex (1995), Mike Kelley reconstruit sous forme de maquettes les diverses institutions scolaires où s’est déroulée son éducation. Cette entreprise, qui met conjointement au travail documents et souvenirs, matérialise les lacunes de ce dernier. En tentant de figurer sous forme architecturale les lieux même du souvenir, elle rencontre plusieurs paradoxes : la différence entre lieux et espace qui interdit toute reconstitution architecturale, et avec elle les problèmes de déplacement qui affectent la logique du souvenir. Ce sont ces questions que remet littéralement en mouvement une série d’installations et de vidéos en cours intitulée Day is done.

2.
Anne Zeitz
« Trajectoires surveillées »
La technologie de contrôle, omniprésente dans la société actuelle, influe autant sur l’espace que sur les mouvements de ses habitants. Elle suit et s’intègre dans les trajectoires des personnes surveillant ainsi que des personnes surveillées. « Trajectoires surveillées » analyse l’impact de ces technologies de contrôle et de surveillance sur les déplacements à travers trois exemples issus de la production d’artistes contemporains.

3.
Sabine Bouckaert
« À propos de quelques installations-projections de David Claerbout. Entre immobile et mobile, passé et présent : pour en finir avec le temps »
Le corpus d’œuvres de David Claerbout présente une permanente interrogation des formes du temps. L’articulation de l’immobile et du mobile, du passé et du présent est une question récurrente dans son travail. Le choix de la technologie numérique n’est pas simple pragmatisme mais une interrogation sur le nouvelles technologies, de leur capacité à être une « antidote à la mise en ordre du temps » (1). Ce faisant les installations-projections de David Claerbout mettent du temps à disposition, installent une durée pour nous ouvrir un horizon. Est-ce celui de nous ouvrir à la conscience et donc à la mémoire, est-il reconquête du sujet ou encore projet utopique d’en finir avec le temps ?
1. Marie Muracciole, « Le bruit des images. Conversation avec David Claerbout », Les Cahiers du Mnam 94, hiver 2005-2006, Centre Pompidou, Paris, 2005, p.125.

4.
Yi-hua Wu
« Dessiner l’autre espace : trois types de géo-mentalité post-dramatique »
Dans le champ du débat politique et esthétique, au travers du dispositif discursif/ mobilisable, comment les créations contemporaines manifestent-elles leurs géo-mentalités résistantes dans le contexte social urbain?

5.
Isabelle Davy
« Le geste déplacement-mémoire dans le rythme d’Orozco » Télécharger le texte de la communication en pdf
Un discours sur les arts de la performance et de l’installation est largement répandu qui, traitant de l’espace et du temps comme de catégories générales, réduit les questions de déplacement et de mémoire à l’acte physique ou au geste technique de l’individu et les inscrit dans une histoire linéaire des pratiques artistiques. À l’encontre de cette lecture sémiotique et historiciste de l’art, qui fait du déplacement et de la mémoire des notions repérables dans les œuvres, nous proposons une approche qui consiste à regarder ce que les œuvres font aux notions de « déplacement » et de « mémoire », à questionner le déplacement et la mémoire comme des valeurs inventées par les œuvres, toujours particulières. Nous faisons cette proposition avec l’œuvre de Gabriel Orozco : l’étude d’un déplacement-mémoire comme geste de l’œuvre elle-même dans son rythme, celui de ‘la sphère amusée du presque rien’.


Après-midi :

6.
Hortense Soichet
« Parcourir les interstices » Télécharger le texte de la communication en pdf
Afin de contrer l’appréhension cartographique des territoires cloisonnant les zones praticables de celles qui ne le sont pas, la méthode employée par Laurent Malone pour archiver les interstices est celle des transects. Suivant une ligne droite, il s’attache à créer une mémoire des territoires en mutation en les parcourant à pied et en enregistrant ces modifications par le biais d’un appareil photographique ou d’une caméra. Cet exposé conduira à interroger le déplacement comme processus d’analyse des espaces autres à partir des images produites dans le cadre de ces transects.

7.
Claire Fagnart
« A propos de la Procession moderne (2002) de Francis Alys » Télécharger le texte de la communication en format word
Partant de la description de la Procession moderne et des divers objets qui la documentent, nous interrogerons les relations entre les différentes manifestations de l’œuvre comme événement et comme documents. Nous nous arrêterons particulièrement sur le livre de Francis Alys, The Moderne Procession, édité par le Public Art Fund également producteur du projet. Nous questionnerons ensuite les manières dont cet événement et ces objets entrelacent déplacement, histoire de l’art et mémoire. Nous partirons de l’hypothèse que le déplacement – traversée d’un territoire – assure l’inscription de l’œuvre dans la mémoire tandis que l’emplacement – assignation des documents à un lieu de l’art – assure son inscription dans l’histoire.

8.
Héloïse Lauraire
« Les portes de la la quatrième dimension »
A partir de la présentation de deux dispositifs scéniques, Die Familie Schneider (Londres, 2004) et The Psychic vacuum (N.Y. 2007), il s’agira d’analyser comment les artistes contemporains Gregor Schneider et Mike Nelson (les deux auteurs respectifs) jettent le trouble dans la mémoire du spectateur au point de le faire douter de la réalité-même de sa visite.

9.
Christian Fauré
« Cloud computing et déterritorialisation de la mémoire »
Que tout support puisque aussi être un support de mémoire est une chose. Mais que se passe-t-il quand le support en question se trouve dispersé au quatre coins du globe, dans les data centers qui forment l’infrastructure de ce que l’on nomme le Cloud Computing ? Je tenterai d’expliquer pourquoi le déplacement de la mémoire, via la nouvelle infrastructure du numérique, est à présent un déplacement cosmique.

10.
Dominique Gonin-Peysson
« Les Gestes de la Mémoire »
Petite prolongation de l’ « Art de la mémoire » de Frances Yates jusqu’aux frontières arts-sciences. Je prendrai dans un premier temps un chemin conduisant aux lieux de la mémoire que je souhaite explorer, zones seuils et passages secrets entre la pensée architecturalement structurée et les étendues de complexité inintelligible, lieux de germination de préstructures, de naissance des processus d’organisation. Je m’aiderai pour cela d’outils théoriques développés par les sciences physiques ou cognitives pour étudier la complexité. Présentation ensuite de mon projet de travail plastique conçu comme une expérience.

Liliane Terrier et Gwenola Wagon
Conclusion : « Sur le projet d’une performance de Ben Patterson le 7 juin 2009 à Paris : “La Galerie légitime Re-enactment” »
http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/?page_id=2821

« Mobile-Immobile » 1/2, journée d’étude le mercredi 9 janvier 2008

Mercredi 26 décembre 2007

Dans la perspective du colloque d’octobre 2008 « Formes de la mobilité » (en collaboration avec le Cycle supérieur de recherche, création et innovation de l’Ensad-EnsadLab), l’équipe Esthétique des nouveaux médias (EdNM-EA 4010) organise une première journée à l’Université Paris 8, salle A1-172, le mercredi 9 janvier 2008 , de 9h30 à 18h30 sur le thème: « Mobile-Immobile ». Cette journée est ouverte à tous.

Liste des interventions, par ordre alphabétique, pour le moment. Pour plus de détails, voir plus loin ci-dessous.

Samuel Bianchini
« Sur place : une double mobilité – Mobilité située et mobilité en situation »

Jean-Louis Boissier
« Les Immobiles »

Alain Cieutat
« Mobilier: aspects de la mobilité »

Caroline Delieutraz
« Du téléphone fixe au téléphone mobile: la question de l’enregistrement »

Daniel Sciboz
« Locative Workshop »

Liliane Terrier
« Interroger physiquement l’acte de regarder »

Nicolas Thély
« Les résidences fictives »

Andrea Urlberger
« Les figures de l’arrêt »

Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin
« Voyages Immobiles à Châtelet-Les-Halles »

Yi-Hua Wu
« Day of the Figurines par Blast Theory : une illustration du théâtre techno-nomade comme reflet de la situation post-dramatique »

Anne Zeitz
« Mouvement-observation-contrôle »

Samuel Bianchini, « Sur place: une double mobilité – Mobilité située et mobilité en situation »

Mercredi 26 décembre 2007

Samuel Bianchini
« Sur place: une double mobilité – Mobilité située et mobilité en situation »

Jean-Louis Boissier, « Les Immobiles »

Mercredi 26 décembre 2007

Jean-Louis Boissier
« Les Immobiles »

Pour qualifier la forme que prennent les opérateurs de la mobilité dans les mondes numériques, je propose d’essayer le terme « Les Immobiles ».
Avec le concept d’ « Immateriaux » (1985), Jean-François Lyotard désignait non pas l’immatériel, mais une modalité du matériau qui, pour le dire simplement, est fondé sur le langage et les codes et sur la communication.
On pourrait aussi se rapporter à des mots et concepts tels que:
« L’Informe » — Georges Bataille a défini ainsi l’informe en 1929: « Un mot dont la besogne est de déclasser, défaire la pensée logique et catégorielle, d’annuler les oppositions sur lesquelles se fonde cette pensée (figure et fond, forme et matière, forme et contenu, intérieur et extérieur, masculin et féminin, etc.) ». Rosalind Krauss puis Georges Didi-Huberman ont repris ce terme pour le champ artistique) —;
ou encore « Les Incorporels » — référence à la physique des stoïciens développée par Anne Cauquelin  pour cerner les structures mises en place par les technologies du virtuel —.
Dès lors on constate que beaucoup des « mobiles » que nous sommes ou que nous employons méritent leur classement parmi Les Immobiles.
Dans un premier temps, avant de tenter la théorie des Immobiles, on peut en faire un début d’inventaire descriptif.

fujihata_icc_2007

Masaki Fujihata et Yuji Dogane, Botanical Ambulation Training, 2007 (photo JLB, Tokyo, 12 déc. 2007) Exposition  « Silent Dialogue », ICC, Tokyo.

Alain Cieutat, « Mobilier : aspects de la mobilité »

Mercredi 26 décembre 2007

Alain Cieutat
« Mobilier : aspects de la mobilité »

Comme préambule, on peut regarder ce document sur la pièce de Max Dean, Raffaello D’Andrea et Matt Donovan: Robotic Chair (1984-2006). Plus d’informations sur le site Robotic Chair.

Robotic Chair: Si la vidéo ne s’affiche pas dans cette fenêtre, téléchargez la en cliquant ici (il faut disposer du lecteur Windows Media). Il s’agit d’un film réalisé par Peter Lynch qui provient du site de Raffaello D’Andrea.

Caroline Delieutraz, « Du téléphone fixe au téléphone mobile : la question de l’enregistrement »

Mercredi 26 décembre 2007

Caroline Delieutraz
« Du téléphone fixe au téléphone mobile: la question de l’enregistrement »

Le téléphone mobile n’est pas seulement « un fixe qui aurait perdu son fil ». Outre le transport de la voix, il permet la production, la transmission et la lecture d’enregistrements de tous types. Les artistes utilisant le téléphone filaire ont montré à quel point les télécommunications contribuent à produire de nouvelles perceptions spatiales et temporelles de la réalité. Or, les récentes avancées technologiques liées à la téléphonie mobile modifient encore notre façon d’appréhender le réel. Comment les artistes abordent-ils ces changements? Une majorité d’œuvres récentes exploitent non pas le transport immédiat de la voix mais les multiples possibilités de production et de transmission d’enregistrements. Au sein de dispositifs artistiques complexes et spécifiques, les différents types d’enregistrements cohabitent et prennent un sens par leur circulation entre les espaces privés et publics, entre les individus et les groupes.

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The Disembodied Art Gallery, Temporary Line, 1993-1994.

Daniel Sciboz, « Locative Workshop »

Mercredi 26 décembre 2007

Daniel Sciboz, « Locative Workshop »

scaryasianmen

Scary Asian Men, Banu Cennetoglu, 2005–7. ‘Optimism in the age of Global War’, Biennale d’Istanbul, 1er novembre 2007.

Liliane Terrier, « Interroger physiquement l’acte de regarder »

Mercredi 26 décembre 2007

Liliane Terrier, « Interroger physiquement l’acte de regarder »

Je reprends ici la proposition de Gary Hill « Interroger la vision en tant qu’approche a priori pour expérimenter le monde », — découverte dans un entretien de cet artiste avec Geoffroy de Volder, dans la revue Dits, n°2, 2003, et évoquée à propos de GPS Movies 2, en 2006, dans une précédente journée d’études —, en 7 points et je la rapporterai à une séquence de 10 minutes du film Syriana de Stephen Gaghan, chapitres 28, 29, 30 du DVD.

Les 7 points sont:

1. Les installations-performance-vidéo de Gary Hill;

2. Poiesis: Redéfinition par Georgio Agamben;

3. « Un monde pour l’existence et l’action de l’homme »: le nôtre;

4. « Au cœur des images, du langage et du temps »;

5. Par le pétrole et la gazoline, on peut faire un détour par Ed Ruscha;

6. L’extérieur traite du social: Ed Ruscha, Rober Baer;

7. Syriana, 10 minutes d’un DVD.

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Nicolas Thély, « Les résidences fictives »

Mercredi 26 décembre 2007

Nicolas Thély, « Les résidences fictives »

Liens Internet :

Résidence Minimum-Exemplaire

The Ghost residence

Résidence silence

Popo Institute

Andrea Urlberger, « Les figures de l’arrêt »

Mercredi 26 décembre 2007

Andrea Urlberger, « Les figures de l’arrêt »

Résumé:
Les figures de l’arrêt
Si les usages des médias localisés et notamment le GPS sont indéniablement liés à la mobilité, son contraire, c’est-à-dire la prise en compte de l’arrêt, apparaît également dans la plupart des propositions artistiques utilisant ces instruments. Représenter l’arrêt, cette absence de mouvement s’appuie sur l’utilisation de la donnée temporelle des coordonnées produites, car le GPS enregistre une localisation, peu importe si le récepteur est en mouvement ou non.
Dans NomadicMILK de l’artiste hollandaise Esther Polak, un petit robot retrace avec du sable les différents parcours d’un peuple semi-nomade nigériens, les Foulani et des transporteurs de lait au Nigeria, matérialisant l’arrêt par des petits tas de sable dont la hauteur est déterminée par la durée de l’arrêt.

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