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[photo collectif f.8]

J.L.B. a dans la main  Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les sciences et les arts, Folio Essais, Gallimard.

Forme de performance collective et publique, directement liée aux mails et aux téléphones cellulaires, la flashmob s’était, depuis plusieurs annés (voir le colloque Paris 8/Ensad Mobilisable « l’art des foules », 3 décembre 2008), imposée comme mobilisation « sans mobile ». Dans le contexte du mouvement de protestation de l’université française, celle qui s’est tenue à Paris, place Saint-Michel, le mercredi 18 février 2009, entre 12h00 et 12h05 (proposée par Julien L. — chercheur sur l’esthétique des mondes virtuels — et l’UFR Arts de Paris 8), était beaucoup moins « pure » : proportion trop grande de participants avertis par rapport aux passants ordinaires, trop grand nombre de caméras et d’appareils photographiques, tracts et peut-être pancartes, etc. Mais c’est le prix à payer de la politisation du genre. Ce qui était réussi : un « bruit » très rarement entendu, la simultanéité très audible de 100 à 200 textes lus à haute voix, les livres ostensiblement exhibés, leurs choix revendiqués. Et, comme l’écrit Jean-Noël Lafargue dans son blog : « Ce genre de performance sert avant tout à exprimer que l’on a choisi un camp, celui du livre, et donc par extension, celui du savoir, de la mémoire, et pourquoi pas du sentiment esthétique, contre d’autres logiques à la mode ».

fm_5S.D. lit Cyrano de Bergerac, « tirade des non merci » (Edmond Rostand, Classiques Larousse, Texte intégral).
fm_4X. lit Si près d’Hélène Cixous, Galilée, 2007.

fm_7J.G. montre son livre, L’art : une histoire d’expositions, Presses universitaires de France, 2009, qui sort aujourd’hui même.

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C.D. lit Foules intelligentes (Smart Mobs) de Howard Rheingold, M21 Éditions, 2005. Et plus précisément, page 207 : « Le pouvoir des foules vient de sa capacité à dépasser les contraintes de la ville et en même temps de sa capacité à effacer les distinctions sociales en provoquant une impression de flou… ».

[photos JLB]

Remarque sur les couleurs : avec quelques détails rouges, dominante des roses-violets et gris-bleus, en harmonie avec la fontaine.

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Gilles A. Tiberghien
Finis terrae. Imaginaires et imaginations cartographiques
Le rayon des curiosités, Bayard, Paris, 2007
128 pages, 17 euros, ISBN : 9782227473645

4e de couverture:
Dans ce livre, l’auteur s’intéresse à la façon dont l’imagination travaille l’activité cartographique non seulement à ses débuts mais aujourd’hui encore où, grâce à des instruments perfectionnés, les cartes ont acquis un statut scientifique indéniable. C’est dans l’irréductible écart entre les cartes et le monde que s’exerce l’imaginaire de ceux qui les fabriquent comme de ceux qui les consultent. Si bien que les Atlas, aussi exhaustifs soient-ils, demeurent pour nous des machines à rêver et ne laissent personne indifférent. Et moins que quiconque les voyageurs et les artistes qui nous ont souvent révélé certaines dimensions inaperçues des cartes.

Auteur:
Gilles A. Tiberghien, philosophe, enseigne l’esthétique à l’Université Paris 1.

Que nous apprend donc l’histoire des cartes, la façon dont elles ont été utilisées par les navigateurs, les cosmographes et les puissants ? Une image de notre monde, souvent inexacte d’ailleurs. Les voyageurs du passé ont ainsi pu raconter toutes sortes d’histoires à l’appui desquelles ils produisaient suffisamment de « preuves » pour permettre à des cartographes reconnus d’en tenir compte.

À lire : Entretien avec Gilles Tiberghien publié par la revue Textimage

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