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Après avoir été laissé en suspens quelques mois, AdNM inaugure une nouvelle maquette, une nouvelle formule, avec un nouveau collectif de rédacteurs.

En guise de transition et dans la perspective du séminaire « Jeu et réalité » du mardi 24 novembre 2009, la chanson de Cat Stevens, Where Do The Children Play ?, en concert en 1971.

Where Do The Children Play ?
de l’album de Cat Stevens,  Tea For The Tillerman
1970, Label A&M

Well I think it’s fine, building jumbo planes.
Or taking a ride on a cosmic train.
Switch on summer from a slot machine.
Get what you want to if you want, ’cause you can get
anything.

I know we’ve come a long way,
We’re changing day to day,
But tell me, where do the children play?

Well you roll on roads over fresh green grass.
For your lorry loads pumping petrol gas.
And you make them long, and you make them tough.
But they just go on and on, and it seems you can’t get off.

Oh, I know we’ve come a long way,
We’re changing day to day,
But tell me, where do the children play?

When you crack the sky, scrapers fill the air.
Will you keep on building higher
’til there’s no more room up there?
Will you make us laugh, will you make us cry?
Will you tell us when to live, will you tell us when to die?

I know we’ve come a long way,
We’re changing day to day,
But tell me, where do the children play?

Bonus. Écouter le disque entier :

cat-stevens-tea-for-the-tillerman
http://www.deezer.com/music/cat-stevens/tea-for-the-tillerman-246341?provider=website

Supplément gratuit. Une photo d’époque :

1971
1971

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Une page d’histoire pour remettre ce blog sur les rails.
Parmi les plus belles œuvres de l’interactivité d’avant l’interactivité (au sens du numérique).

Bill Viola, He Weeps for You, installation, 1976*, Détail [sur Youtube].

Texte de Bill Viola :
Ce travail fait allusion à la philosophie traditionnelle de la correspondance entre le microcosme et le macrocosme, ou croyance selon laquelle toute réalité supérieure dans l’échelle de l’être se reflète et est contenue dans la manifestation et le mode d’être des ordres inférieurs.
Les religions anciennes ont exprimé cela comme la correspondance symbolique de l’ici-bas (la terre) et du divin (les cieux) et on retrouve cette idée dans les théories de la physique contemporaine qui montrent comment la moindre particule de matière contient des connaissances et des informations sur l’état du système tout entier.
Dans cette installation, j’ai tenté de créer un « espace accordé » où non seulement tout est enfermé dans une seule cadence rythmique mais où un système dynamique interactif est produit dans lequel tous les éléments na goutte d’eau, I’image vidéo, le son, le spectateur et la pièce elle-même) fonctionnent ensemble de manière unifiée comme un instrument unique et plus grand.
L’œuvre repose sur un processus d’agrandissement : en modifiant l’échelle de ce qui devrait être normalement un événement accessoire pour l’amplifier à la fois visuellement et acoustiquement jusqu’à ce qu’il domine l’espace. Un examen plus serré révèle que le processus unificateur qui sous-tend l’œuvre est un phénomène optique.
La goutte d’eau agit elle-même comme une lentille et s’intègre de la sorte au système optique de la caméra vidéo. On peut voir une image de l’espace tout entier et de ceux qui s’y trouvent, image dont on constate qu’elle est contenue dans la structure anamorphique de chaque goutte d’eau.
Cette distorsion optique accroît à mesure que la goutte gonfle pour finalement tomber hors de l’image et s’écraser sur la surface amplifiée qui se trouve en dessous, inaugurant alors un nouveau cycle.


Entretien, 1998, SFMOMA.

*Bill Viola est né en 1951. Au moment de He Weeps for You, il a 25 ans.

Le site de Bill Viola : http://www.billviola.com/

Au cœur de toutes ces configurations se trouve l’évidente faculté de la vidéo à capter et à transmettre les apparences vivantes, en « temps réel », c’est-à-dire, comme l’énoncent les informaticiens, avec un temps de réponse compatible avec le processus en cours. Ce processus, pour l’artiste, c’est la pensée, la sensation, la vie même. L’œuvre de Bill Viola He Weeps for You, créée en 1976, accomplit ce temps réel dans l’intimité des mécanismes sensibles de son spectateur. Car c’est le corps qui est proprement saisi : dans une vaste pièce obscure, un tuyau descend du plafond, une goutte d’eau en coule très doucement. Une caméra vidéo couleur la filme de très près. L’image de la goutte est projetée sur le fond de l’espace. Le spectateur qui, lui, est éclairé, se voit pris dans le système optique de la goutte qui grossit et tombe avec un bruit d’impact amplifié. Mais déjà une nouvelle goutte se forme et emplit lentement l’écran, avec l’image renversée de ce qu’elle « voit » : celui qui se regarde, collé au mur, assujetti au temps qui coule. Rarement machine de vision n’est aussi organique, quasi biologique. La conscience existentielle, même pathétique, n’émerge-t-elle pas du plaisir d’une communication globale mais restreinte à son seul écho instantané et solitaire ? Ou bien résulte-t-elle de l’expérience d’une anamorphose et d’une amplification opto-électronique de la relation au réel ?
Jean-Louis Boissier, « Machines à communiquer faites œuvres », La Relation comme forme, Presses du réel, 2008, p.102.


Bill Viola, He Weeps for You, installation, 1976

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zachmann
Photo © Patrick Zachmann, Tiananmen, mai 1989.

En mars-avril 1989, je me suis rendu à Pékin avec Jean-Paul Goude que je conseillais pour le repérage d’artistes — acrobates, pratiquants des arts martiaux, acteurs de l’opéra de Pékin, musiciens populaires, danseurs de hip-hop, etc. — qui participeraient au défilé des 200 ans de la Révolution française, le soir du 14 juillet 1989, sur les Champs Élysées et la Place de la Concorde. Il y avait à Pékin une ambiance intéressante. Parmi nos diverses rencontres, nous avons été reçus par un vice-ministre des affaires étrangères qui avait un trait remarquable au moins : il portait des baskets. Il faut dire que nous avions une lettre de mission signée par le Pésident François Mitterrand, ce qui ouvrait bien des portes. Après les manifestations de la Place Tiananmen et leur répression sanglante le 4 juin 1989, tout fut annulé. La Chine était présente en tête du défilé du 14 juillet, mais représentée par des Chinois de Paris. Un ami de l’École des Beaux-Arts de Pékin était venu à Paris pour l’exposition Les Magiciens de la Terre au Centre Pompidou dont il avait assuré une part du choix des artistes : Fei Dawei. Il resta en France. Il y vit aujourd’hui encore. Des artistes, Ma Desheng, Ling Fei et d’autres furent, dans une certaine mesure, aidés à rester en France.

Les Magiciens de la Terre, collectif, sous la direction de Jean-Hubert Martin, Centre Pompidou, 1989.

Il se trouve que, pour une exposition que je préparais pour la Cité des Sciences de La villette, « Images calculées », j’étais en contact avec l’Université de Genève. Et c’est là que j’ai vu pour la première fois le Web en fonctionnement. C’était il me semble à la même époque. Pour ce que j’ai pu mesurer, l’écho de Tiananmen restera souterrain, y compris dans le milieu artistique que je connais un peu, ne serait-ce que par les nombreux étudiants en art venus de Chine. Il y a eu beaucoup de changements partout, et en Chine. Parmi eux, Internet. Je trouve confirmation de ce point de vue dans ce que dit Ai Weiwei, artiste et architecte des plus audacieux et iconoclastes, fils du grand poète Ai Qing (1910-1996) pour qui « le Web est la révolution des vingt dernières années » (voir l’article de Libération ci-dessous).
Ces derniers jours, à l’approche du 20e anniversaire de Tiananmen, Internet est l’objet, en Chine, d’une censure renforcée. Je renvoie les lecteurs aux articles de presse à ce sujet. Mais je veux souligner un aspect : comment échapper ou narguer les moteurs de recherche de la censure : parler du « 35 mai » et des « crabes de rivière » (voir l’article du Monde ci-dessous).
J.-L.B.

Aéroport de Pékin, avril 2006. Photo ©JLB.

Le Monde
Un « cyber-Tiananmen » permanent sur Internet
03.06.09 à 15h53

Pékin correspondance

Depuis le matin du mercredi 3 juin, les forums de discussion en ligne chinois sont remplis de commentaires au sujet d’envahissants et pernicieux « crabes de rivière », surnom donné aux censeurs.

Pourquoi ? Car le mot, hexie, crabe de rivière en chinois, se prononce comme « harmonie », le concept cher au président Hu Jintao. Un concept que les internautes associent à la mise au pas implacable de l’Internet. Si l’alerte générale a été ainsi donnée, c’est que jamais l’Internet chinois n’aura été « harmonisé » si sauvagement.

Twitter, le site de messagerie instantanée, qui était très populaire en Chine parce qu’il échappait jusqu’alors à la censure, a été rendu inaccessible ce matin. Flickr, site d’échange de photos, est également bloqué. Sur Xiaonei, l’équivalent chinois de Facebook, un message indique aux utilisateurs qui mettent en ligne des articles qu’il faut « attendre que votre texte soit examiné ». Sur le moteur de recherche Baidu, dans la section consacrée aux babillards étudiants, les derniers messages datent du 26 mai et un avertissement prévient, en rouge, qu’il est « est actuellement impossible de mettre des messages en ligne ».

Si les 20 ans de Tiananmen auraient pu passer inaperçu parmi les jeunes, tant l’omerta règne, la prolifération soudaine de « crabes de rivière » a probablement un effet inverse : les internautes ne peuvent que s’interroger sur ce qui épouvante à ce point leur gouvernement. Beaucoup répondent par le sarcasme et la satire : les caonima, lamas des hauts plateaux dont le nom chinois se prononce comme « nique ta mère », sont devenus des figures populaires sur la Toile. Les internautes les utilisent pour lancer des attaques et leur font chanter à tue-tête l’hymne national chinois sur des vidéos en ligne.

En réalité, la Toile est bien le lieu d’une repolitisation spectaculaire de la jeunesse ces dernières années: à la faveur de faits divers qui mettent en émoi des millions d’internautes, comme le cas récent de Deng Yujiao, jeune employée qui a tué un officiel qui tentait de la violer dans un salon de massage, les débats publics s’enroulent très vite autour des notions de « corruption », de « contre-pouvoir », de « nécessité de supervision citoyenne », de « liberté d’expression », de « censure » et de « presse libre ».

L’internaute chinois passe à l’acte : des « enquêteurs du Net » se sont rendus sur place et des étudiantes ont organisé une pantomime pour raconter le cas Deng Yujiao. Les slogans en ligne dénoncent dans les pratiques politiques des autorités le même archaïsme qu’en 1989. Les mots-clés qui parsèment les millions d’interventions sur le Net sont les mêmes que ceux qui figuraient sur les dazibao des manifestants il y a vingt ans.

Si tout sujet directement politique est rapidement nettoyé de l’Internet chinois, la Toile n’en est pas moins un relais efficace pour les idées démocratiques en Chine : la Charte 08, un appel à la démocratie lancé fin 2008, qui rassemble aujourd’hui 9 000 signataires, est, malgré la censure, bien plus connue dans le monde étudiant que ne l’était, en 1998, l’initiative d’une poignée de militants pour créer un parti démocratique.

Pour la première fois, le 10 mai, une vingtaine d’intellectuels chinois de renom, tels Zhang Boshu ou Xu Youyu, sont sortis de leur silence en se réunissant lors d’un séminaire secret pour commémorer les événements de Tiananmen. Ils ont ensuite publié sur Internet des photos de la réunion et des participants et mis en ligne les textes signés de leurs noms – certes vite bloqués.

Cui Weiping, professeur de cinéma et célèbre blogueuse, y déclare qu’il est temps de rompre le silence : « Le culte du secret a empoisonné l’environnement qui nous entoure et affecte nos vies et nos esprits. (…) Même si nous ne sommes pas responsables du crime sanglant d’il y a vingt ans, le fait est que, en étant restés silencieux toutes ces années pour quelque raison que ce soit, nous en sommes devenus les complices ! » Les « crabes de rivière » n’ont qu’à bien se tenir.

Sur le Web, visiter le blog en chinois de Cui Weiping :
www.cuiweiping.net/blogs/cuiweiping.

Brice Pedroletti

Cui Weiping (崔卫平), professeur à l’Académie du Film de Pékin et blogueuse. Sa lettre « Pourquoi nous devons parler du 4 juin » : http://chinadigitaltimes.net/2009/05/cui-weiping-why-do-we-need-to-talk-about-june-4th/

À lire : Pierre Haski, Internet et la Chine, Seuil, 2008.


Ai Weiwei, installation à Documenta, Kassel, 2007. Photo ©JLB.

Libération
Les blogueurs tissent leur Toile autour de la censure
De plus en plus d’internautes jouissent de la liberté du Net. Au mépris d’une sécurité incapable de remplir ses objectifs.
02.06.2009 à 06h52

Par Pascale Nivelle, Pékin, de notre correspondante

En arrivant de sa province, en 2004, Liu Xiao Yuan ne savait pas se servir d’un ordinateur. Cinq ans plus tard, cet avocat est un blogueur frénétique. Inscrit sur différents portails, il diffuse ses articles sur une dizaine de blogs différents, qu’il active ou ferme au gré de la censure. Le portail Sina affiche : « L’article que vous avez publié est illégal. » Liu bascule alors sur le portail Sohu : « La cyberpolice ne peut pas être partout, dit-il, il y a toujours un endroit où ça passe. » Fin 2008, la Chine comptait 298 millions d’internautes, dont 162 millions de blogueurs, selon les statistiques officielles.

Avocats, journalistes, essayistes, historiens, citoyens, tous ceux dont les mots troublent «l’harmonie», se retrouvent sur la Toile. Pour rire, se moquer, dénoncer, et débattre à l’infini en jouant à cache-cache avec les cyberpoliciers animés en embuscade sur l’écran. « Il y en a souvent un sur une moto en guise d’avertissement », dit Liu Xiao Yuan. Pour Ai Wei Wei, artiste pékinois qui vient de lancer une campagne sur les écoles mal construites du Sichuan, le Web est la révolution des vingt dernières années. « Les médias traditionnels n’ont pas changé ou peu, mais avec Internet il n’est plus possible de tout cacher. C’est un outil d’une incroyable puissance. »

Dans la province la plus reculée, il y a toujours un internaute qui veille. Le plus petit incident est mis instantanément en ligne avec photos, articles et commentaires par milliers. Là où ne circulaient que des rumeurs, vite démenties par les médias officiels, il y a aujourd’hui des preuves. « On vit un nirvana grâce au Web, dit Zhang Yao Jie, professeur à l’Institut des arts de Pékin, Nulle part ailleurs existe un tel espace de liberté. Les informations circulent, les gens débattent, c’est très constructif. En s’informant librement, les gens deviennent acteurs, ils ne sont plus simplement dans la haine du pouvoir ou le ressentiment. Ils ont envie de faire progresser la société, sans se laisser aveugler par des modèles occidentaux qui fascinaient en 1989, par méconnaissance. » Les internautes appellent cela «débattre au soleil». Timides au début, ils s’enhardissent avec le temps : « Il y a dix ans, personne n’osait émettre son avis, raconte Zhang Yao Jie, le professeur. Aujourd’hui, sur le moindre incident, il devient impossible de tout lire. Pour nous, enseignants, c’est une période de recherche fascinante, l’apparition d’une liberté incroyable. »

Radios, télévisions et journaux restent soumis aux directives du département de la propagande. Eviter les sujets « négatifs », tels que la violence, la corruption, le banditisme, ou les relations extraconjugales. Ne pas se moquer des handicapés, des slogans politiques, des dirigeants et de leurs discours. Ne pas mettre en valeur les gens en conflit avec le gouvernement. Ne pas encourager le culte des cultures et valeurs occidentales…

Les 30 000 cyberpoliciers ne sont pas assez nombreux, ni assez calés pour faire régner un tel ordre sur le Net. Leur « grand pare-feu » censé protéger la Toile autant que le fit la Grande Muraille, est sans cesse attaqué. Un mode d’emploi pour le contourner est disponible sur Wikipedia. «On peut déjà annoncer la défaite du blocage autoritaire de l’information», assure le blogueur à plein temps Zhang Shishe, alias « Tiger Temple », qui voit dans Internet «le Saint-Sauveur de la démocratie en Chine».« Ils ont essayé par tous les moyens, mais ils n’ont pas réussi, pour des raisons techniques, dit-il. Franchir la grande muraille est devenu un geste ordinaire, on consulte tout ce qu’on veut. » Selon lui, il suffit de connaître le rythme des fonctionnaires. « Je ne les sens pas animés d’un zèle immense, ajoute Tiger Temple, c’est comme s’ils avaient déjà démissionné. »

Le système ne fonctionne plus que sur des sujets très ciblés, tel «liu si», le 4 juin 1989, toujours soumis à un blocus total. Ces derniers temps, les internautes, comme les autorités, ont renforcé leur vigilance. « Le risque avec Internet, c’est qu’on peut accumuler de preuves contre vous, estime un blogueur, donc on fait très attention en période sensible ». Le 10 mai, pour la première fois depuis vingt ans, 19 personnes, pour beaucoup des historiens, avaient organisé un séminaire sur les événements de Tiananmen, dans un local proche de la Colline parfumée à Pékin. « On savait qu’on était surveillés, explique un participant, donc il n’y a eu aucun échange de mails entre nous. » Ils ont pu débattre pendant huit heures. « C’est la méthode traditionnelle qui a fonctionné. »

Rue89
« Oublions », quand un artiste chinois tente de ne pas oublier Tiananmen. Ai Weiwei, article de Pierre Haski, Rue89, 3 juin 2009.

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On peut observer, parmi les banderoles et bannières confectionnées pour les défilés du mois de mars, un emploi de la typographie de grand format qui passe par la composition sur ordinateur et la vidéoprojection. Voir, sur le site de arpla : http://www.arpla.fr/banners


(Photo JLB)

Au Palais de Tokyo, du 26 septembre 2008 au 4 janvier 2009, la carte blanche à Jeremy Deller a abouti à l’exposition intitulée « D’une révolution à l’autre », avec entre autres œuvres et documents, les banderoles de Ed Hall. Aujourd’hui à la retraite, il a confectionné depuis 20 ans plus de 400 bannières, peintes et en tissus de couleurs découpés et cousus, pour les syndicats, pour des groupes activistes et communautaires, comme contributions à des causes avec lesquelles il sympathise. (D’après le livre de Jeremy Deller et Alan Kane, Folk Archive: Contemporary Popular Art from the UK, Book Works, Londres, 2008, p. 82.)


Folk Archive: Contemporary Popular Art from the UK
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ISBN 1 870699-81-5

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Librairie du Centre Pompidou, février 2009. Autres parutions aux Presses du réel dans la collection Mamco (Genève) : Jean-Marc Poinsot, Quand l’œuvre a lieuL’art exposé et ses récits autorisés (nouvelle édition revue et augmentée); Thierry de Duve, Faire école. (Ou la refaire ?) – Nouvelle édition revue et augmentée. Ainsi que la revue du Mamco : Retour d’y voir n° 01 et 02.

Vient de paraître aux Presses du réel :

PRÉSENTATION

Jean-Louis Boissier

La relation comme forme
L’interactivité en art. Nouvelle édition augmentée

éditeur :
Les presses du réel
35, rue Colson, F – 21000 Dijon
http://www.lespressesdureel.com/

 

collection :
Mamco, Musée d’art moderne et contemporain
10, rue des Vieux-Grenadiers, CH – 1205 Genève
http://www.mamco.ch/

336 pages, 22 dessins, format : 17×24 cm
ISBN : 978-2-84066-277-8
Prix : 25 €

L’ouvrage contient deux nouveaux textes : « La perspective relationnelle » et « Les arts interactifs s’exposent-ils ? »

Le CD-ROM contient un nouveau film interactif : Les Perspecteurs.

Sommaire
Introduction : La relation comme forme 9
À propos du vidéodisque Le Bus, ou l’Exercice de la découverte 14
Dramaturgie de l’interactivité 22
Pour que poussent les images 30
Le logiciel comme rêverie 46
Artifices 54
La collection à l’œuvre 78
Machines à communiquer faites œuvres 92
Vertus des mondes bornés 120
Notes sur l’esthétique du virtuel 132
Une esthétique de la saisie 148
Programmes interactifs 178
Des arts dans la logique de leur technique 216
Le CD-ROM de la 3e Biennale d’art contemporain de Lyon 224
L’image n’est pas seule 230
Le moment interactif 238
L’image-relation 262
La perspective relationnelle 298
Les arts interactifs s’exposent-ils ? 314
Liste des illustrations 333

L’ouvrage contient le CD-ROM :

Essais interactifs

Réalisation : Jean-Louis Boissier
Programmation : Jean-Noël Lafargue
Avec le concours du laboratoire Esthétique des nouveaux médias,
Université Paris 8
© 2004-2008, Jean-Louis Boissier

Sommaire du CD-ROM :
Album sans fin, 1989
Globus oculi, 1992-1993
Flora petrinsularis, 1993-1994
Mutatis mutandis, 1995
Bifurcation, 1996
Autoportrait, 1999
La Morale sensitive, 1999-2001
Dozographie, 2000
Le Petit Manuel interactif, 2001
Acrostiche, 2001
Modus operandi, 2002-2003
Les Perspecteurs, 2004

En couverture : dessin de l’installation-performance Les Perspecteurs, 2004-2005.

EXTRAITS

Introduction

La relation comme forme

Si « la relation comme forme » émerge comme titre légitime pour ce recueil ayant trait principalement à l’interactivité en art, cette proposition n’en constitue pas le projet systématique et approfondi. Considérant la suite des textes rassemblés ici, il faudrait chercher les diverses apparitions du mot relation et voir comment, avec les nouveaux médias numériques, la relation devient forme et s’inscrit dans des objets apparentés à l’art. Continuation de la photographie et du cinéma, la prise de vues, telle qu’elle est intentionnellement maintenue dans les programmes vidéo-interactifs, est attachée à l’idée de relation au réel. Cette idée est là pour prendre en compte la tradition picturale chinoise ou pour mettre en oeuvre la poétique de la collection, pour construire le diagramme de l’exploration d’un coin de banlieue ou pour mettre en scène un modèle qui se prête à la modélisation de ses gestes. Avec Rousseau, on parle de relation au monde, sur le mode du signe sensitif, de la réminiscence ou de la rêverie sans objet. C’est sans conteste ce qui donne sa pertinence à une entreprise visant à interpréter son texte sur le mode de la performance interactive et à prendre cette lecture comme critère de l’expérimentation d’une écriture nouvelle. Qu’elle soit prélèvement de fragments ou de traces ou qu’elle relève de codes ou de langages, la saisie permet le passage du photographique vers l’image calculée, le virtuel et l’interactivité. La saisie s’identifie alors, en tant que relation, à un processus formel et productif. L’association saisie-ressaisie qualifie la version de l’interactivité la plus homogène à tout ce qui relève de la figuration et de la représentation. La perspective interactive, où la programmation tient la place qu’a la géométrie dans la perspective optique, désigne le dispositif de la construction ou de la saisie des relations. Il est alors possible de concevoir une image-relation qui, au-delà du partage des actions, est une présentation directe de la relation. La jouabilité de l’oeuvre atteste la figurabilité des relations. Cette jouabilité, empruntée aux jeux informatiques, voit sa signification élargie à toutes les acceptions du mot jeu, jeu nécessaire du fonctionnement mécanique, jeu interprétatif, théâtral et musical, jeu de l’exercice corporel et mental, jeu de langage.

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Jack Lang, Jean-François Lyotard, inauguration des Immatériaux, Centre Pompidou, 27 mars 1985 ©Centre Pompidou

France culture, émission « Peinture fraîche », vendredi 6 février 2009.

Pour écouter directement cette émission, cliquer ici :

PRÉSENTATION SUR LE SITE DE FRANCE CULTURE

6 février 2009
« Peinture fraîche » : Les Immatériaux

Réalisation Clotilde Pivin
Reconstitution sonore de l’exposition culte du philosophe Jean-François Lyotard qui s’est déroulée au Centre Georges Pompidou du 28 mars au 15 juillet 1985 et dont se réclame la nouvelle génération.
Avec la voix de Jean-François Lyotard – archives INA

Il devient indispensable aujourd’hui de relire Jean-François Lyotard dans la mesure où toute une génération d’artistes, de critiques d’art, de conservateurs découvrent sa pensée et s’y réfèrent. Se réfèrent entre autres à cette incroyable exposition Les Immatériaux qui se déroulait au Centre Georges Pompidou en 1985 après deux années de préparation.
Ceux et celles qui ont vu cette manifestation n’en ont presque aucun souvenir. La mémoire n’a pas agi.
Au départ le projet devait prendre en compte les nouveaux matériaux et les nouvelles technologies comme la vidéo et l’ordinateur.
Exposition ni-artistique, ni-scientifique.
Exposition d’une nouvelle sensibilité qui s’opposait à l’idéologie de la communication. Ne voulant pas privilégier automatiquement l’interaction, mais le fait qu’une œuvre d’art est aussi un spectacle.
Cette exposition aujourd’hui culte était une dramaturgie où le spectateur faisait lui-même son parcours.
Il affrontait la multiplicité des jeux de langage, dont la pensée de Wittgenstein se fait l’écho.
En écoutant les témoins et les auteurs témoigner nous obtenons l’empreinte sonore d’un moment de notre histoire qui a déchaîné les passions, les incompréhensions et qui nous oblige aujou’dhui à y revenir.

Invités
Dolorès Lyotard. Philosophe et épouse de Jean-François Lyotard
Jean-Louis Boissier. Universitaire et artiste alternatif, auteur de La relation comme forme : l’interactivité en art éd. Presses du Réel, 2008
Anne Tronche. Historienne de l’art
Philippe Curval. Écrivain, invité des Immatériaux en 1985

EXTRAIT

Dès le début des années 80, le Centre de création industrielle (CCI) avait en projet une grande exposition dont le titre était Nouveaux matériaux et création ( …). Le projet a semblé sombrer jusqu’au moment où la direction du CCI a eu l’idée de faire appel à un commissaire extérieur et c’est le projet, puisqu’il avait été sollicité, de Jean-François Lyotard qui a été retenu ; c’était à la fin de l’année 1983. Il y a eu un mouvement double de la part de Lyotard. D’une part il a été attiré par ce projet qui était assez flou et, en même temps, il l’a contesté dans ses termes mêmes puisqu’il a dit : « nouveau pour moi, ça ne veut rien dire ; matériaux, aujourd’hui ce ne sont plus des matériaux, on ne parle plus de matériaux ; et quant à la création, je ne sais pas ce que ça veut dire ». Dès l’été 1983 il a conçu ce projet qu’il a appelé Les Immatériaux en essayant de défendre ce concept (…).
J.-L.B.

DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES

• Invitation des Immatériaux, Luc Maillet-Grafibus, 1985

Sur ce site : « Les Immatériaux et la question des nouveaux médias numériques », octobre 2008.

• Retour sur Les Immatériaux, mars 2005
Quand, en 1984 au Centre Pompidou, Jean-François Lyotard est appelé à prendre la direction intellectuelle d’une exposition prévue sur le thème « matériaux nouveaux et création », il entend mettre en question chacun de ces trois termes en la nommant Les Immatériaux et en proposant d’agencer l’exposition selon les mots matériau, matière, matrice, matériel, maternité. L’exposition donnera au visiteur « le sentiment de la complexité des choses » car « une nouvelle sensibilité naît » alors que « dans la création apparaissent de nouveaux genres d’art reposant sur les nouvelles technologies ». Il s’agit aujourd’hui de témoigner de cette grande exposition devenue mythique, et de considérer le destin théorique et historique de ces « immatériaux », qui désignent non pas simplement ce qui est immatériel mais, de façon ouverte, « un matériau qui disparaît comme entité indépendante », un matériau où « le modèle du langage supplante celui de la matière » et dont le principe « n’est plus une substance stable mais un ensemble d’interactions ». J.-L.B. (Inroduction pour la conférence Ciren à l’occasion des 20 ans des Immatériaux)

• Jean-François Lyotard
Le Postmoderne expliqué aux enfants
, Galilée, Paris, 1986
 (et 2005)
Correspondance 1982-1985

Extrait, pp. 133-134
à Thomas Chaput
Rome, le 12 avril 1985

La pensée et l’action des XIXe et XXe siècles sont gouvernées par l’Idée de l’émancipation de l’humanité. Cette idée s’élabore à la fin du XVIIIe siècle dans la philosophie des Lumières et la Révolution française. Le progrès des sciences, des techniques, des arts et des libertés politiques affranchira l’humanité tout entière de l’ignorance, de la pauvreté, de l’inculture, du despotisme et ne fera pas seulement des hommes heureux, mais, notamment grace à l’École, des citoyens éclairés, maîtres de leur destin.
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[photo JLB]

Lundi 9 février 2009, l’amphithéâtre Richelieu de La Sorbonne est le lieu d’une conférence destinée aux enseignants-chercheurs où s’expriment les présidentes et présidents de 9 universités (Paris-3 Censier, Paris-4 Sorbonne, Paris-8 Saint-Denis, Paris-10 Nanterre, Paris-13 Villetaneuse, Montpellier-3, Besançon, Rouen et Grenoble-3, auxquelles s’est associé l’Institut national des langues et civilisations orientales), membres de la Conférence des présidents d’universités (CPU — Aujourd’hui, La Conférence regroupe 82 universités, 3 universités technologiques, 3 Instituts Nationaux Polytechniques, 4 Ecoles Normales Supérieures, 3 Instituts Nationaux des Sciences Appliquées et 8 Grands Etablissements, CNAM, Observatoire de Paris, Inalco, etc.).

En conclusion de la conférence, Pascal Binczak, Président de l’université Paris-8 Vincennes, lit la déclaration suivante :

« Les présidents d’université et les représentants d’université présents en Sorbonne appellent les deux ministres de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche à retirer tous les projets de réforme controversés, condition nécessaire à l’ouverture de véritables négociations et à la relance du nécessaire processus de réforme auquel doit être associé l’ensemble de la communauté universitaire ».

Cette conférence a valeur de conférence de presse puisque la déclaration attendue a une importante signification dans l’actualité du mouvement en cours. Mais, dans une assemblée telle que celle-ci, les enregistreurs et appareils de communication sont désormais innombrables. Il faudrait pouvoir repérer la destination de tous ces documents et de toutes ces conversations et mettre en évidence les effets informationnels et politiques de ces réseaux et foyers décentralisés d’opinions et d’initiatives.

• Un échantillon d’une minute pris dans l’intervention d’ouverture par Georges Molinié, Président de l’université Paris-4 Sorbonne :


[vidéo sur téléphone : JLB]

• Un exemple de compte-rendu publié très rapidement ce lundi soir sur le site EducPros.fr : http://www.educpros.fr/nc/rss/article-rss/a/mobilisation-des-universites-neuf-presidents-appellent-au-retrait-des-reformes.html

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Dans le mouvement de résistance des enseignants-chercheurs, un mouvement pendulaire intéressant, celui qui fait passer du blog à l’amphithéâtre, et retour. Des blogs, comme beaucoup d’échanges par mail et de nombreux mails envoyés massivement, sont désormais le moyen d’information et de discussion primordial. Mais il faut aussi des moments fusionnels, des assemblées et des votes bulletin rouge en main — dont le moindre mérite n’est pas de fournir des images parlantes.


Amphithéâtre Richelieu de La Sorbonne, lundi 2 février 2009, coordination nationale. [photo Flickr, Gunthert, CC]

Lire, pour avoir des précisions sur le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs :
http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2009/02/modulation-de-service.html

Lire aussi l’analyse d’André Gunthert sur le rôle des blogs dans le mouvement :
http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/02/04/932-la-mobilisation-universitaire-face-aux-tic

L’article du Monde qui cite notamment ces deux blogs :
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3224,50-1149785,0.html

En prime, sur YouTube (encore un croisement entre amphithéâtre et Internet) le discours intégral du discours de la ministre des universités et de la recherche à Strasbourg le vendredi 5 février 2009 :
http://www.youtube.com/watch?v=Ye5_PDkp_1c

V.P. : « Si vous ne me respectez pas, respectez au moins Goethe ! »


Albert Fert. Photo Bruno Fert, Invisuphoto.

1. Préambule

Albert Fert est professeur, physicien, prix Nobel en 2007 pour la découverte de la magnétorésistance géante (partagé avec le physicien allemand Peter Grünberg), directeur scientifique au sein de l’Unité Mixte de Physique CNRS/Thales associée à l’Université Paris-Sud 11, membre de l’Académie des Sciences, médaille d’or 2003 du CNRS, lauréat du Japan Prize 2007 et du Wolf Prize 2007. Il a publié près de 300 articles, dont l’un figure dans le « top ten » des articles les plus cités de la revue Physical Review Letters. Ses découvertes dans le domaine des nanosciences sont notamment à l’origine de l’élaboration des têtes de lecture magnétique qui sont employées aujourd’hui dans tous les disques durs. En effet, depuis 1997, les têtes de lecture utilisent la magnétorésistance géante de multicouches magnétiques pour repérer les inscriptions magnétiques du disque. La performance de ces têtes a permis de multiplier par cent le volume d’informations stockées sur une même surface. Plus généralement, son apport à la spintronique, science qui considère l’influence du spin des électrons sur la conduction électrique, a ouvert de nombreuses perspectives dans le domaine de l’informatique et des communications. Les travaux d’Albert Fert et de ses collègues ont donc des conséquences très importantes pour les nouveaux médias qui nous occupent.

2. Discours

Nicolas Sarkozy, Président de la République, a prononcé le jeudi 22 janvier 2009 au Palais de l’Élysée un discours à l’occasion du lancement de la réflexion pour une Stratégie Nationale de Recherche et d’Innovation. Pour en prendre connaissance, on peut télécharger ce discours (pdf) ou bien consulter sur le site de l’Élysée, ce qui est plus instructif encore sur les capacités de mémorisation authentique des disques durs, son enregistrement vidéo : ici. On remarquera que si le texte « imprimé » a conservé le style de l’orateur, il « corrige » de nombreux détails et la plupart des on en nous. Voici deux extraits de ce discours où il est question d’Albert Fert et de son Prix Nobel :

« Nous avons des domaines d’excellence reconnus et enviés dans le monde entier, mathématiques, physique et aux sciences de l’ingénieur. Mais ces admirables chercheurs et ces points forts — j’ose le dire — ne sont-ils pas l’arbre qui cache la forêt ? Ne servent-ils pas parfois d’alibi aux conservateurs de tous poils, que l’on trouve à droite en nombre certain et à gauche en nombres innombrables. »
« Je l’avais appelé de mes vœux lors d’un discours prononcé pour célébrer le prix Nobel Albert Fert, symbole du mariage même de la recherche fondamentale du plus haut niveau et de l’innovation la plus performante. »


Nicolas Sarkozy et Albert Fert, 12 novembre 2007. Reuters.

3. Déclaration

Plusieurs professeurs, scientifiques de renom, dont le professeur Albert Fert, ont publié le 29 janvier 2009 la déclaration suivante :

Réforme des universités et de la recherche : des discours aux actes

Télécharger cette déclaration (pdf)

Depuis des mois, le gouvernement proclame sa volonté de réformer le système de l’enseignement supérieur et de la recherche pour le hisser au meilleur niveau mondial.

De nombreux représentants de la communauté scientifique, parmi lesquels des signataires de ce texte, ont manifesté un grand intérêt pour ce projet et ont proposé de nombreuses pistes de réflexion. Le ministère les a pieusement écoutés pour ensuite ne tenir aucun compte de leurs suggestions et remarques. Et les orientations finalement retenues, souvent en contradiction avec le but affiché, sont extrêmement préoccupantes.

Ainsi, alors que l’objectif affiché est l’excellence de nos universités et de notre recherche, alors que Mme Pécresse a proclamé sa volonté de porter nos meilleurs établissements aux premiers rangs du fameux classement de Shanghai, comment comprendre que les réductions d’effectifs annoncées touchent notamment les universités les mieux placées dans ce classement ? Lire la suite »

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Dimanche 1er février 2009, consultant, parmi d’autres sites, Le Monde.fr, je trouve dans la rubrique « La guerre à Gaza », une vidéo intitulée « Dans une école de l’ONU, à Gaza » — cette vidéo est aussi accessible dans les rubriques « vidéos », ou bien « archives ».

http://www.lemonde.fr/archives/video/2009/01/30/dans-une-ecole-de-l-onu-a-gaza_1148504_0.html

Dans une école de l’ONU, à Gaza
Durée : 1mn 31s. Images : Images : Euronews / No Comment TV
Les 221 écoles gérées par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza ont rouvert depuis une semaine. Jeudi 29 janvier, les élèves ont reçu en liquide la somme de 100 shekels israéliens (environ 20 euros) qui est allouée chaque mois par l’ONU aux familles les plus pauvres dont elle a la charge.

Il s’agit d’une émission de la chaîne Euronews, de la rubrique — bien connue — intitulée « No Comment » en date du 30 janvier 2009. La vidéo est hébergée et diffusée par Dailymotion. On peut donc y accéder directement, en qualité HQ, sur Dailymotion, avec peut-être une chance de conserver le lien plus longtemps que sur Le Monde.fr :
http://www.dailymotion.com/video/x873zp_dans-une-ecole-de-lonu-a-gaza_news

Le « prix à payer » est alors de voir une publicité de LCL (Banque Le Crédit Lyonnais). Outre le « permalien », le code d’un « lecteur exportable » est disponible. Je le recopie ci-dessous en ajustant la largeur de l’image à 450 pixels, largeur de la colonne de texte. Remarquons que les commentaires sont « désactivés ». C’est le cas dans la plupart des médias pour ce qui concerne la guerre à Gaza depuis la fin du mois de décembre 2008.

Et si le lien venait à être coupé, si ce document était enlevé de Dailymotion ?

Il existe des logiciels qui copient ce qui s’affiche localement sur l’écran. J’utilise, sur un Macintosh, iShowU (20 $, http://store.shinywhitebox.com/store/shop.php).
iShowU permet de définir la zone de l’écran à copier, on choisit un rectangle de 300 x 400 pixels, qui recoupe légèrement l’image telle qu’elle s’affiche sur Le Monde.fr. L’enregistrement est lancé. Dès la fin de la vidéo, le fichier QuickTime est disponible. Sous QuickTime Pro, on supprime les moments fixes au début et à la fin.
Il reste à transformer ce QuickTime en FLV, vidéo ayant les caractéristiques de Flash, apte à être insérée dans une page Web. On utilise le logiciel Flash Video Encoder en choisissant de réduire la taille de l’image à 320 x 240 pixels, pour avoir un fichier plus léger.

Par l’intermédiaire du protocole FTP (logiciel Fetch), le film gaza_onu.flv est envoyé dans un dossier conservant les vidéos du blog AdNM sur le serveur d’arpla.fr. Ce serveur est situé à Paris, chez Idianet. Une image fixe correspondant au début du film, gaza_onu.jpg est mise dans le même dossier, elle s’affichera sur la page avant que la vidéo soit lancée.

Une ligne de code, de type [ flv:http://www.arpla.fr/canal20/adnm/wp-flv/nom.flv 320 240 ] est placée dans la page de ce blog, faisant appel au plugin pour blogs WordPress nommé FLV-Embed (http://downloads.wordpress.org/plugin/flv-embed.1.2.1.zip). On peut enfin ajouter une légende, et rédiger divers commentaires à cette vidéo tirée de « No Comment ». Mais ceci est un autre travail.

Dans une école de l’ONU, à Gaza (EuroNews, No Comment, 30 janvier 2009).

J.-M.G. (voir commentaire) nous indique que l’on peut récupérer directement tous les documents d’une page consultée sous Safari par le biais du menu : Fenêtre puis Activité. Appliquant cette méthode à la vidéo DailyMotion qui nous intéresse, on peut repérer dans la liste des URL le nom de cette vidéo. En double-cliquant; on la télécharge. Il s’agit dans ce cas d’un fichier dans le codec .on2. Il reste encore à la transcoder en mp4 en utilisant un logiciel gratuit nommé PEnGUIn puis en .flv avec Flash Video Encoder, ce qui permet de recadrer légèrement la vidéo et de la mettre  au format 450x 338 qui est le format optimum pour le blog AdNM (ci-dessous) :

Dans une école de l’ONU, à Gaza (EuroNews, No Comment, 30 janvier 2009).

Note : Le billet de 100 shekels que l’on voit dans les mains des jeunes Palestiniennes figure Yitzhak Ben-Zvi (en hébreu : יצחק בן צבי), né à Poltava, Ukraine en 1884 et mort à Jérusalem en 1963, qui fut président de l’État d’Israël de 1952 à 1963.

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