« Lost in electronics » : l’atelier de captation sonore de Lalya Gaye à Ars Longa
« U=RI », apparemment si on connaît ça, on a la base de l’électronique. Lorsque Lalya Gaye a introduit l’atelier avec cette formule, qui n’est qu’autre que cette « fameuse » loi d’Ohm, je me suis dit : « mais qu’est-ce que je fais là ? ». L’idée que je m’étais faite de cet atelier était fausse : créer des capteurs n’allait pas être si facile que je le croyais. En regardant les escaliers d’en bas, dans le hall d’entrée de l’immeuble de la galerie que nous avions investi pour la soudure des composants, je me suis dit que réaliser un capteur c’était comme un escalier : cela paraît sans fin et insurmontable…Mais avec un peu de volonté, on peut toujours y arrivé ! Je me suis donc intéressée pour la première fois à des composants électroniques qui étaient éparpillés sur la table et j’ai regretté de ne pas avoir assez travaillé en physique au collège et au lycée… Voilà ce que j’ai appris grâce à cet atelier : dans une LED, le courant passe que dans un sens et pas dans l’autre ; pour connaître le plus et le moins d’un composant, il suffit de regarder la tige, sachant que la plus courte correspond au moins et la plus longue au plus ; que le fil rouge correspond au voltage et que le fil noir correspond à la masse… Enfin même avec ça, j’ai eu beaucoup de mal à décrypter le schéma pour réaliser un amplificateur : j’avais l’impression de me retrouver devant un texte écrit dans une langue étrangère que je ne connaissais pas. Dans ces moments-là, on regrette que son papa, passionné d’électricité et d’électronique, ne soit pas là pour vous donner un petit coup de pouce… Mais au bout d’un moment, avec un peu d’effort et d’observation, on s’aperçoit que certains dessins du schéma correspondent aux composants qui sont éparpillés sur la table, et là on commence à comprendre comment on doit les placer sur le circuit imprimé. Pour résumer, l’électronique pour une littéraire comme moi, c’est comme une dissertation ou un commentaire de texte, on a des éléments devant soi à observer, on un plan à suivre (le schéma), on doit faire rentrer ces éléments dans les différentes parties de ce plan, et si cela marche, en conclusion, ce que l’on a élaboré fonctionne. Mais hélas il n’y a pas plusieurs moyens de faire fonctionner ces éléments ensemble (comme dans une dissertation ou plusieurs plans sont possibles) et il n’y a qu’une seule manière de monter ces éléments ensemble pour que cela marche. Nous nous en sommes aperçus, lorsqu’une fois les soudures terminées, nous n’arrivions pas à faire marcher l’amplificateur. Et même en n’étant pas une pro de la soudure, étant la spécialiste pour faire des pâtés (comme j’ai la fâcheuse habitude de le faire avec un typex sur une feuille), je m’étais rendue compte que le problème venait des soudures : je me suis souvenue que j’avais tendance à mettre trop de soudure pour être sûre que les éléments soient bien fixés. Ici, mes collègues d’un jour n’avaient pas mis assez de soudure. Au moins, si je ne suis pas arrivée à monter quelque chose, j’avais au moins réussi à déceler le problème ! Au final pour conclure sur cet atelier, j’ai un peu regretté que l’on a pas pu réaliser son propre « technowear », et cela aurait pu être intéressant de réaliser des casquettes avec une caméra ou un micro intégré qui aurait enregistré la performance de Ben Patterson.
GODEC Véronique